Ce n’est ni une maladie ni la déchéance de la femme ; c’est simplement une transformation hormonale. Quand la femme a terminé son potentiel d’ovulations (350 à 400 durant une vie), elle entre en préménopause. Il n’y a plus de formation de follicules, ni de corps jaune (transformation du follicule après l’ovulation) qui secrétait la progestérone. Il y a donc une chute de progestérone, mais persistent encore des hémorragies menstruelles (règles) dues à une baisse cyclique (chaque mois) des œstrogènes, sans transformation de l’endomètre (paroi utérine).
Ensuite, le taux d’œstrogènes devient minime et constant, il n’y a plus de menstruations, c’est la ménopause.
Enfin, quand l’antéhypophyse, sécrète beaucoup de FSH (Folliculine Stimuline Hormone), la ménopause est bien installée, on parle de postménopause. À cette période, la thyroïde devient « paresseuse ». Pour la stimuler, l’hypophyse sécrète plus de TSH, afin que la T4 (hormone thyroïdienne) reste normale. Il ne faut pas donner d’extraits thyroïdiens qui suppléent à la thyroïde au lieu de la stimuler. À cette étape, on peut aussi observer une hyperpilosité du visage.
Symptômes de la ménopause
Les bouffées de chaleur sont le phénomène le plus répandu – et le plus pénible pour beaucoup de femmes -, elles peuvent persister de trois à dix ans. Elles réveillent la nuit plusieurs fois, avec une transpiration parfois importante accompagnée d’une forte angoisse.
Association d’une absence de règles (aménorrhée) persistante et d’un ensemble de sympthômes, inconstants et d’intensité variable.
- Une atrophie et une sécheresse vaginale et vulvaire avec baisse de la libido, due à la baisse des œstrogènes.
- Une atrophie des glandes mammaires, due à la chute des œstrogènes, avec formation de tissus adipeux (augmentation du volume des seins),
- une prise de poids.
- une apparition de troubles cardiovasculaires comme artériosclérose et infarctus, due aussi à la baisse des œstrogènes.
- Des troubles du caractère avec irritabilité.
- Des maux de tête.
- parfois un état dépressif.
- un vieillissement de la peau.
- et l’ostéoporose, due à la chute des hormones ovariennes (les œstrogènes). Rappelons que les récepteurs des œstrogènes sont localisés sur le tissu osseux.
Par contre, les femmes qui continuent à faire beaucoup de sport n’ont pas d’ostéoporose. La ménopause est un changement d’équilibre qui ne nécessite pas un remplacement hormonal artificiel, mais plutôt un équilibre minéral, vitaminique et psychologique.
L’âge moyen de survenue est de 51 ans.
Une fois la ménopause installée, les symptômes d’accompagnement initiaux s’atténuent, la vulve s’atrophie et devient sèche.
Traitement officiel de la ménopause
Il associe un traitement hormonal substitutif (THS) (apportant les hormones qui ne sont plus produites par les ovaires) comprenant des estrogènes et des progestatifs qui sont à l’origine des bouffées de chaleur et de la sécheresse vaginale.
Il faut savoir que la THS génère 40% de cancer de sein.
Très largement utilisés jusqu’au début des années 2000, où presque la moitié des Françaises en prenaient, ils ne sont plus aujourd’hui prescrits qu’à 6% des femmes. « Ces traitements sont uniquement contre-indiqués pour celles qui ont déjà eu un cancer du sein ou de l’endomètre, un infarctus ou encore un AVC », explique Florence Trémollières, qui dirige le centre ménopause du CHU de Toulouse. Alors, pourquoi une telle désaffection ?
C’est une stratégie de prise en charge qui était apparue dans les années 1970-1980 en partant du principe que les symptômes invalidants de la ménopause étaient directement attribués à une carence hormonale, notamment en œstrogènes. Et puis, à partir de 2004, il a fallu arrêter de le prescrire à la suite de la parution d’une étude américaine qui mettait en évidence une possible hausse du risque de cancers du sein et d’AVC.
Mais la médecine dominante ne « lâche pas le morceau ». Décidément Big Pharma veille au grain !
« Aujourd’hui, on prescrit au cas par cas »
Si les réticences restent importantes chez beaucoup de Françaises, leurs gynécologues invitent à ne pas écarter par principe cette solution. « Aujourd’hui, dans les recommandations de la Haute Autorité de santé, le traitement est principalement indiqué pour ce qu’on appelle les troubles climatériques, au premier rang desquels les bouffées de chaleur et les suées nocturnes, décrit la professeure Trémollières. Mais il y a une trentaine de symptômes qui, dans 95% des cas, peuvent être soulagés par le traitement hormonal »
Avec les médecines naturelles on traite l’ensemble des troubles de la ménopause.
Pour celles qui ne peuvent ou ne souhaitent pas prendre de traitement hormonal, certains symptômes peuvent néanmoins être (un peu) soulagés autrement : acide hyaluronique pour la sécheresse vaginale, mélatonine pour les insomnies ou acupuncture et hypnose pour les bouffées de chaleur.
Ménopause et homéopathie
Préménopause
- PROGESTERINUM 4CH, 5 granules matin et soir, pour stimuler encore un peu la sécrétion de la progestérone (hormone agissant sur le développement de la muqueuse utérine au cours du cycle) en baisse. Souvent, le cycle menstruel irrégulier se régularise à nouveau.
- DIOSCOREA VILLOSA Teinture Mère (250 ml). Boire 100 gouttes chaque matin dans un peu d’eau. Cette plante, dite « progestérone like », contient des précurseurs de la progestérone.
Ménopause
- PROGESTERINUM 4CH, et- DIOSCOREA VILLOSA TM (250 ml), comme pour la préménopause.
- FOLLICULLINUM 4CH, 5 granules matin et soir, pour stimuler la sécrétion d’œstrogène ou pour avoir un effet similaire à l’œstrogène.
- SALVIA OFFICINALIS TM (250 ml), boire 100 gouttes chaque soir dans un peu d’eau. Cette plante, dite « œstrogène like », contenant des précurseurs d’estrogène, favoriserait sa fabrication.
- HUMULUS LUPULUS TM (250 ml), boire 100 gouttes chaque soir dans un peu d’eau. Cette plante (le houblon) a le même effet « œstrogène like » que SALVIA OFFICINALIS. Intéressant en cas de pertes blanches vaginales, d’insomnies et de dermatoses avec prurit.
Postménopause
- THYROÏDINUM 4CH, 5 granules matin et soir, à ajouter aux produits de la ménopause pour stimuler la thyroïde défaillante (THYREGUL, 2 gélules par jour. Labo Phyt-Inov)
Bouffées de chaleur
Souvent, les produits comme PROGESTERINUM, FOLLICULINUM, DIOSCOREA VILLOSA, SALVIA OFFICINALIS seront suffisants pour supprimer les bouffées de chaleur.
Prendre 5 granules matin et soir (et 5 granules à chaque bouffée le premier mois).
- LACHESIS MUTUS 7 OU 15CH, bouffées de chaleur réveillant la nuit, avec impression d’étouffer (ne supportent pas le col serré), avec angoisse et sensation de cœur serré.
- BELLADONNA 7 OU 15CH, chaleur brûlante de tout le corps, apparaissant brutalement, avec face rouge, battements dans les tempes et les carotides, transpiration chaude de tout le corps.
- GLONOINUM 7CH, bouffées de chaleur au niveau de la tête, avec battements violents dans le crâne, avec sensation d’afflux de sang au cœur et dans tout le corps.
Conseils
Le traitement de fond doit être pris pendant six à douze mois, les granules pour les bouffées seulement les premiers mois. L’abus de produits laitiers accentue les bouffées de chaleur.
La femme ménopausée doit continuer à avoir une activité physique pour ne pas se décalcifier, pour garder un bon tonus musculaire et une belle peau. L’activité physique fait sécréter des endorphines qui donnent le moral, empêchent les douleurs et augmentent l’immunité.
Un antioxydant et un oméga-3 (associé à l’oméga-6) ont une action bénéfique sur la peau et sur les cheveux.
Le calcium avec de la vitamine D3 (naturelle) empêche la décalcification.
Prendre en complément CALCAREA CARBONICA 4CH, CALCAREA PHOSPHORICUM 4CH ET CALCAREA FLUORICA 4CH). Le magnésium et les vitamines B équilibrent le système nerveux. L’huile de bourrache et l’huile d’onagre sont excellentes pour lutter contre les bouffées de chaleur, le flétrissement de la peau et la sécheresse vaginale.
Huiles essentielles
Syndrome préménopausique
HECT Sauge officinale 2 ml
HECT Sauge sclarée 1 ml
HECT Camomille noble 1 ml
HECT Anis étoilé 2 ml
HECT Menthe poivrée 1 ml
HECT Romarin CT verbénone 2 ml
HV Noyaux d’abricot 6 ml
12 à 15 gouttes en applications sur le bas-ventre 3 à 4 fois par jour ET 5 gouttes en bouche dans un peu de yaourt ou huile végétale matin et midi, 3 semaines sur 4 jusqu’à amélioration sensible.
Aménorrhées, oligoménorrhées, dysménorrhées
HECT Romarin CT camphre 2 ml
HECT Sauge sclarée 2 ml
HECT Basilic exotique 1 ml
HECT Camomille noble 1 ml
HV Noyaux d’abricot 4 ml
12 à 15 gouttes en application sur le bas-ventre 3 fois par en débutant, si possible, 2 à 3 jours avant l’apparition des règles mais encore pendant les règles jusqu’à amélioration sensible.
ET/OU 5 à 6 gouttes en bouche dans un peu de miel ou huile végétale matin et midi renforcent et complètent l’action par voie cutanée.
Sécheresse vaginale, troubles de la trophicité vaginale
HECT Sauge sclarée 1 ml
HECT Romarin CT verbénone 1 ml
HECT Épinette noire 0,5 ml
HECT Bois de rose 0,5 ml
HV Calophylle inophylle 7 ml
Gel neutre ou Gel d’aloe Vera 90 ml
1 application locale par jour avec l’aide d’une canule vaginale, 3 semaines sur 4, pendant 3 mois.
Règles douloureuses, douleurs menstruelles
HECT Anis vert 2 ml
HECT Basilic exotique 1 ml
HECT Menthe poivrée 1 ml
HECT Camomille noble 1 ml
HV Noyaux d’abricot 5 ml
10 à 15 gouttes sur le bas ventre et 5 gouttes en bouche pures ou dans du miel, HV ou sucre de canne, 3 à 4 fois par jour jusqu’à amélioration sensible.
Insuffisance ovarienne
Ess. Combava (zeste) 3 ml
HECT Sauge officinale 2 ml
HECT Romarin CT verbénone 1 ml
HV Noyaux d’abricot 4 ml
10 à 12 gouttes du mélange sur le bas ventre 2 à 3 fois par jour et 5 gouttes en bouche matin et midi, 3 semaines sur 4, en dehors des règles, sur une durée de 6 mois.
Compléments alimentaires
ANGÉLIQUE SYNERGISÉE
Contient extrait de racine d’angélique, de houblon, vigne rouge, mélisse, sauge, fenouil, reine des près, calendula, sauge.
Contribue au bien-être des femmes en période de préménopause (hormonal, émotionnel, digestif et circulatoire).
Flacon de 250 ml. Prendre 2 c à café.
LADYNAT
Contient extrait d’Amiana, d’alchimille, mélisse, griffonia, acide hyaluronique…
Réduit les principaux désagréments causés par la préménopause et la ménopause (cycles irréguliers, baisse de libido, troubles de la circulation, vieillissement cutané, baisse de moral, prise de poids, fringales…).
3 gélules par jour, plusieurs mois.
Déconseillé chez les femmes ayant des antécédents de cancer de sein et diabétique.
FORTEYAM
Les racines de Yam contiennent de la diosgénine, qui peuvent stimuler le fonctionnement de certaines de nos glandes endocrines qui vont alors augmenter leur production d’hormones (notamment stéroïdiennes).
Le Yam contribue au soutien nutritionnel des femmes à partir de 40 ans, pendant et après la ménopause.
1 à 3 gélules par jour
HUILE D’ONAGRE
Recommandée pour la peau (action anti-ride, hydratante et protectrice).
Contribue au confort féminin (syndrome prémenstruel, ménopause…).
La meilleure indication de l’huile d’onagre est son efficacité dans les troubles des règles et de la ménopause. Près de 40% des femmes souffrent de ces problèmes aux manifestations très diverses : maux de tête, douleurs abdominales, cycles irréguliers, rétentions d’eau, prises de poids, irritabilité, nervosité, dépression.
2 capsules le matin et une le soir aux repas.
Labo Copmed, Tel : 05 49 28 01 36.
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Je n’oublie pas les hommes et leur andropause, troubles de la libido, impuissance ou excitation, stérilité… la médecine naturelle se met à votre disposition.