C’est une maladie de peau caractérisée par l’apparition d’épaisses plaques cutanées qui desquament (squames sèches, brillantes et nacrées) après grattage pour laisser place à une peau rouge, brillante, saignant facilement.
Dermatose mi-inflammatoire, mi-proliférative, dont la nature profonde est inconnue. La lésion élémentaire est due à une accélération du processus de renouvellement des cellules de l’épiderme, les kératinocytes. Tandis que l’épiderme normal se renouvelle complètement en trois semaines, l’épiderme psoriasique se renouvelle en moins d’une semaine. Ce processus d’hyperprolifération explique l’épaississement de l’épiderme et la desquamation incessante.
Le psoriasis siège de préférence à la face postérieure des coudes, à la paume des mains, à la face antérieure des genoux, dans la région lombo-sacrée, à la plante des pieds, au cuir chevelu. Il se manifeste également au niveau des phanères par un piqueté unguéal. Les lesions touchent souvent les ongles qui se déforment. Elles peuvent se répandre sur tout le corps et évoluent par poussées.
Causes
L’hérédité peut être en cause. On recense 30% de cas familiaux. Dans ce cas la maladie serait transmise par la voie génétique. Mais la cause principale est soit le stress ou un choc psychologique marquant, soit une accumulation de soucis. En général cette maladie psychosomatique survient sur un fond d’anxiété.
Un traumatisme local, une irritation de la peau, un coup de soleil, peuvent constituer des facteurs déclenchants. L’évolution est chronique. Elle est révélée par des facteurs environnementaux (infectieux, psychologiques, traumatiques).
Plusieurs classes de médicaments allopathiques sont susceptibles de favoriser l’apparition d’un psoriasis : les bétabloquants, les sels de lithium, l’iodure de potassium, le sulfonamide, le clonidine, la digoxine, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les analgésiques, les AINS, les antipaludéens de synthèse, les antiépileptiques…
Épidémiologie
Cette maladie touche 2 à 3 % de la population. Il existe 10 % de formes graves, peu compatibles avec une vie socioprofessionnelle normale. Dans 5 % à 10 des cas de psoriasis, en moyenne dix ans après l’atteinte cutanée survient, un rhumatisme psoriasique. Il s’agit le plus souvent d’une mono-arthrite évoluant vers l’ankylose.
Symptômes
Cliniquement on constate des lésions érythémato-squameuses, bien limitées, nummulaires, peu prurigineuses. Les squames très épaisses réalisent le classique aspect en « tache de bougie ». Elles se détachent difficilement de la peau et donnent alors une goutte de sérosité.
Ces plaques rouges sont symétriques, ne sont pas douloureuses, mais peuvent provoquer du prurit, des fissures, des croûtes et un saignement. Le plus gros problème est le côté inesthétique et le regard des autres, l’été en short ou à la plage. Il faut préciser que ce n’est pas contagieux.
Évolution et complications
L’évolution est chronique, avec des poussées de durée variable. Malgré des progrès récents, le traitement permet de traiter et de prévenir les poussées, mais pas de guérir de la maladie. Les principales complications sont des formes généralisées à l’ensemble du corps, une association à un rhumatisme (rhumatisme psoriasique dans 20 à 30 % des cas), les infections des zones de peau abîmée et leur transformation en eczéma.
Conseils
La guérison demande un changement d’hygiène de vie (alimentaire et psychique). Procéder au lavage quotidien de la peau avec du savon au lait d’ânesse, des lotions hydratantes (le plus naturel possible) tous les jours, des pommades à la vitamine D et occasionnellement (sur les endroits à vif ou douloureux), de la crème à la cortisone, mélangée avec de l’Homéoplasmine par cures de trois à sept jours, ou de la pommade au Castor equi s’il y a des fissures.
Traitement
Médecine classique
Dans les cas graves, on utilise du méthotrexate (chimiothérapie) ou des rétinoïdes, ou des immunosuppresseurs pour freiner la production cutanée. Mais les effets secondaires sont très importants.
Les bains de mer et le soleil atténuent considérablement le psoriasis.
L’hiver, on pratique l’UV thérapie avec des lampes à ultraviolets. La puvathérapie combine l’exposition aux UV avec un médicament qui sensibilise la peau à ces rayons.
Près de la mer Morte, des centres de cure proposent des bains avec l’eau de la mer Morte (excessivement salée et chargée en minéraux) qui recèle des petits poissons qui viennent « manger » les squames de peau. L’effet est spectaculaire, mais il ne dure que quelques mois.
Traitements naturels
Des crèmes hydratantes, un baume réparateur au tepescohuite, un gel douche au lait de jument (labo Copmed).
Le calcium associé à la vitamine D3, magnésium, vitamines B, vitamine A (vitamine des muqueuses), antioxydant, oméga-3 (action anti-inflammatoire).
Bains de mer et soleil (de façon raisonnable).
Un foyer infectieux pharyngé ou bucco-dentaire cause une forte augmentation des bactéries dans le grêle, ce qui accroît considérablement la quantité de déchets bactériens. Par ailleurs, un stress peut provoquer une sécrétion d’interféron γ qui induit une hyperperméabilité de la muqueuse du grêle. De là, les déchets et autres polluants (débris alimentaires, bactéries, virus) traversent le derme, arrivent dans l’épiderme grâce à l’hypervascularisation et provoquent un infiltrat inflammatoire. Ce processus se termine par la desquamation.
Les traitements classiques ne s’attaquent souvent qu’aux symptômes extérieurs sans guérir la maladie.
Il reste à privilégier les aliments riches en acide folique, en vitamines A et E, en zinc et en acides gras essentiels qu’on trouve dans les poissons gras, les noix, les graines et les huiles végétales pressées à froid. Une dose d’huile de poisson équivalente à 150 g par jour de poisson à chair grasse (le maquereau, par exemple) stoppe en moins de huit semaines la démangeaison et les autres symptômes liés à ce type de dermatite. Le principe actif serait l’acide eicosapentaénoïque (EPA) que l’on retrouve surtout dans le saumon et le maquereau.
On conseille de renforcer le microbiote avec des pro et prébiotiques (OTHOFLORE)
On peut assainir l’intestin par des lavements, comprenant du bicarbonate de soude ou du café et par la prise d’un probiotique deux fois par semaine. Sans oublier les cures de chlorophylle (2 gélules de Quantaphylle le soir : labo PhytoQuant).
L’homéopathie
Malgré les attaques administratives et le non-remboursement des remèdes homéopathiques par la ministre de la santé Buzin, l’homéopathie reste efficace, il faut savoir que 7 millions de Français recourent à cette thérapie. Sont-ils des débiles !
Le fait que le traumatisme psychique joue un rôle important dans l’éclosion du psoriasis il faut associer une thérapie qui tienne compte de l’ensemble de ses symptômes. C’est ce qu’on appelle le médicament de fond. Le psoriasis ne peut être blanchi qu’à l’aide d’un médicament possédant dans sa pathogénésie les symptômes psychiques et cutanés (et autres) du patient.
Voici une liste de remèdes intéressants pour traiter les différents stades de psoriasis :
Arsenicum iodatum 9 CH : desquamation en larges plaques, laissant en dessous une peau suintant un liquide aqueux et brûlant, avec démangeaisons aggravées en se lavant. Anxiété, frilosité, tendance à la chronicité des maladies cutanées, hypertrophie des ganglions et des glandes.
Prendre 5 granules matin et soir pendant plusieurs mois.
Hydrocotyle asiatica 4 CH : éruptions sèches avec squames épaisses très abondantes, en plaques arrondies, avec prurit (intense sur la plante des pieds). Terrain habituel : induration de la peau avec infiltration du tissu cellulaire sous-cutané (abondantes desquamations, en plaques), croûtes, prurit (vulve, plante des pieds).
Graphites 7 CH : écailles de peau moins épaisses, croûtes sous lesquelles suinte un liquide jaunâtre comme du miel, avec des fissures, surtout dans les plis (doigts, genoux, coudes, fesses, seins) et les paumes des mains.
Natrum muriaticum 9 CH : psoriasis débutant par des crises d’urticaire, peau sèche au front au bord du cuir chevelu et près des ongles. Terrain habituel : personne maigre, avec cellulite du bas du corps, dépressive, irritable, sensible au froid (s’enrhume sur un coup de froid), très attirée par le sel, langue en carte de géographie, constipée, sujette aux maux de tête, aux crises de coryza (écoulement nasal clair et éternuement).
Pour une prescription élargie :
CALCAREA CARBONICA : médicament de fond, à choisir sur ses caractéristiques générales, notamment l’obésité, la transpiration du cuir chevelu, la tendance à prendre froid facilement.
GRAPHITES : peau sèche et indurée ; éruption avec des reflets jaunes comme le miel.
IRIS VERSICOLOR : psoriasis chez un patient migraineux.
KALIUM ARSENICOSUM : psoriasis invétéré ; décoloration de la peau à la suite du psoriasis.
KALIUM BICHROMICUM : rhumatisme psoriasique.
LUESINUM : biothérapique pouvant être prescrit en complément du traitement de fond, surtout en cas de psoriasis d’aspect pustuleux.
LYCOPODIUM CLAVATUM : médicament de fond, à choisir sur ses caractéristiques générales, notamment les troubles digestifs à type de dyspepsie flatulente, de fissures du talon.
NITRICUM ACIDUM : peau fissurée, avec aspect sanguinolent au fond de la fissure.
PETROLEUM : peau sèche, craquelée, d’aspect sale ; il ne faut pas prescrire ce médicament sur l’aggravation hivernale, qui est banale dans le psoriasis (et qui correspond en fait à la cessation de l’action du soleil estival).
PHOSPHORUS : psoriasis des sourcils.
PHYTOLACCA DECANDRA : psoriasis du cuir chevelu, s’étendant secondairement aux autres parties du corps.
PIX LIQUIDA : psoriasis avec fissures très prurigineuses ; localisation préférentielle au dos des mains.
PSORINUM : psoriasis invétéré, qui désespère le patient ; sa peau a un aspect sale ; absence de réaction aux médicaments homéopathiques apparemment bien indiqués.
SEPIA OFFICINALIS : éruptions rondes et craquelées ; peau épaisse ; médicament de fond, à choisir sur ses caractéristiques générales.
STAPHYSAGRIA : psoriasis après une émotion rentrée (frustration).
SULFUR : éruptions rouges ; patient rouge et jovial ; Sulfur n’aggrave pas le psoriasis, mais l’eczéma.
Huiles essentielles par voie cutanée
H.E. Laurus nobilis 1 ml
H.E. Cymbopogon martinii 1 ml
H.E. Mentha CT longifolia 0,5 ml
H.E. Pelargonium asperum CV Egypte 1 ml
H.E. Nardostachys jatamansi 0,5 ml
H.E. Commiphora molmol 0,5 ml
H.V. Rosa rubiginosa 10 ml
H.V. Oxycedrus (cade) 10 ml
H.V. Calophylle inophylle qsp 100 ml
2 applications par jour sur les plaques psoriasiques.
Ou
HE Livèche officinale (racine) 1 ml
HE Niaouli 1 ml
HE Camomille noble 1 ml
HE Encens 1 ml
HE Tea tree 1 ml
3 applications par jour avant le traitement.
La guérison de cette maladie psychosomatique ne peut s’avérer complète que si on intègre d’autres paramètres au traitement (psychothérapie, nutrithérapie, hygiène de vie, relaxation).