La période de Covid est un facteur de stress généralisé considérable, qui continue à envahir les services de pédopsychiatrie, saturés par le malaise des jeunes. On peut toujours considérer que le Covid a bon dos, mais c’est une réalité ; les gens n’en peuvent plus. Il y a une fatigue généralisée, un épuisement face à ce tunnel qui n’en finit pas. La crise sanitaire a réveillé de nombreuses fragilités. Pire, elle a créé une pandémie de… dépressifs et suicidaires.

Et le milieu scolaire n’échappe donc pas à la règle. « Chez les adolescents, qui sont dans cette atmosphère épuisante depuis de longs mois, cela génère une angoisse qui n’est pas verbalisée et se transforme en violence, résume le psychiatre Serge Hefez. Ces débordements dans le cadre scolaire ne sont pas surprenants, d’autant qu’on pensait être quasiment sortis de la période Covid et que l’on vient d’apprendre que ça recommence ! » De manière générale, selon les données rapportées par Serge Hefez, les demandes d’hospitalisation dans les services de pédopsychiatrie ont été « multipliées par trois », en l’espace de dix-huit mois.

Au début de la pandémie, les étudiants étaient anxieux face à cette nouvelle maladie. Désormais, ce qu’ils craignent, c’est l’échec scolaire. Ils voient à quel point il est compliqué de rattraper les cours dès lors qu’ils sont placés en quarantaine. Ils ont l’impression d’être une génération sacrifiée. De quoi expliquer un passage à l’acte plus fréquent, selon le psychiatre Serge Hefez.

Le lien de causalité entre la pandémie et cette détresse reste à explorer. « De nombreux facteurs peuvent avoir contribué à cette accélération, tels que la sensibilité spécifique des enfants aux mesures de restrictions sanitaires, la détérioration de l’ambiance familiale, l’augmentation du temps passé devant un écran et la dépendance aux médias sociaux, ou encore le deuil », explique l’étude. Il n’en demeure pas moins que les parents doivent rester en alerte en cas de changement de comportement de leur enfant « Est-il devenu plus taciturne, mange-t-il moins ? Se drogue-t-il ? Il ne faut pas perdre son intuition de parent.

SOLUTIONS NATURELLES

Pour ne pas verser dans le délire de la médicalisation à outrance dès l’apparition de la moindre humeur désagréable, tournons-nous vers les solutions naturelles.

Dans un communiqué de mars 2017, l’Organisation mondiale de la santé attribuait aux troubles dépressifs la première place en tant que facteur de morbidité et d’incapacité sur le plan mondial. En France, on estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. En ce moment, vu le contexte, nous pourrions bien exploser ce triste record…

Rien qu’au cours des premiers mois de l’année, la hausse fut jugée « significative » par Santé publique France. Le pourcentage de personnes disant ressentir un état anxieux ou dépressif est passé de 29 à 34 % après un confinement. C’est énorme ! Que faire ? Se ruer sur les médicaments anxiolytiques et antidépresseurs ? La France est déjà une triste championne à ce niveau. N’y aurait-il pas d’autres moyens plus respectueux ?

Une triade maléfique :

Le stress

En état de stress, le corps active l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien libérant les hormones de stress comme la noradrénaline, l’adrénaline et le cortisol. Ce système a été élaboré pour réagir à une menace immédiate mettant la vie en danger.

Certains facteurs peuvent aggraver ce stress : une alimentation déséquilibrée, un environnement agressif (bruits, lumière artificielle, etc.), une inflammation de bas grade qui perturbe le fonctionnement de nos neurotransmetteurs… Et, ces derniers temps, avec la peur de la maladie, la révolte contre des mesures que l’on ne comprend pas forcément et le sentiment d’impuissance que cela engendre, les conditions sont réunies pour faire basculer l’état de stress chronique vers l’anxiété et la dépression.

Le stress est la réponse émotionnelle et biologique de l’organisme à une agression quelconque. Cette agression génère des émotions qui peuvent déstabiliser la souplesse et la vivacité de notre psychisme, notre fluidité mentale habituelle, donc notre comportement dans la vie quotidienne.

Le stress peut être un ami (il motive, il stimule) ou un ennemi (il envahit, il détruit). Tout est question de «l’usage» qui en est fait, ou de la façon dont il est vécu, car c’est un phénomène naturel auquel les cellules sont habituées depuis la naissance.

Quand il s’agit de tension nerveuse, d’anxiété, je vous recommande QUIET-FULL, 2 fois 2 gélules, durant une semaine puis 2 fois 1 gélule (Phyt-Inov) couplé à l’huile essentielle de Néroli, (3 gouttes en massage sur le sternum). Phyt-Inov, tel : 00 41 32 466 89 14.

L’anxiété

L’anxiété est une sensation de tension intérieure, de danger imminent, sans forcément de raison concrète. C’est une anticipation permanente des difficultés. Elle peut être paralysante ou au contraire susciter de l’agitation. L’anxiété devient angoisse lorsque des symptômes somatiques s’associent à ces peurs : oppression thoracique, palpitations, sueurs, tremblements, gorge serrée, difficulté à déglutir…

Elle peut générer une grande souffrance, altérer la vie professionnelle, sociale et familiale.

La première urgence pour l’anxieux et/ou l’angoissé consiste à ne pas interrompre un éventuel traitement par psychotropes, mais d’en réduire graduellement la prise.

La médecine classique cherche à mettre le corps à l’abri des émotions en prescrivant des anxiolytiques et autres benzodiazépines durant de longtemps mois voire années. Les approches naturelles préfèrent considérer que les émotions, les troubles physiques et fonctionnels sont intimement liés et tous témoins d’une sensibilité qu’il convient de traiter. Forts de ce principe, nous disposons de pistes de soins naturels (compléments alimentaires, HE, gemmothérapie, oligothérapie) en plus de la sophrologie comme le fait remarquer le Dr J.J. Dewitte.

Dépression

L’état dépressif entraîne un ralentissement dans tous les domaines de la vie quotidienne : fonctionnement intellectuel, forme physique, vie affective. C’est un phénomène de longue durée : on parle de dépression lorsque ce ralentissement dure plus de deux semaines. Les pensées tournent au ralenti, deviennent noires, voire suicidaires : le risque de suicide est multiplié par 30 au cours de l’épisode dépressif. Sans prise en charge, l’état dépressif est souvent accompagné d’une grande fatigue paralysante.

« Un Français sur cinq a vécu, vit déjà ou vivra une dépression. Si elle touche aussi les enfants et adolescents, elle est plus fréquente chez les adultes entre 18 et 44 ans. Les femmes sont aussi plus touchées que les hommes (deux femmes pour un homme), de même que les personnes seules. La dépression majeure a tendance à diminuer après 65 ans.

Bien qu’impressionnants, ces chiffres sont probablement bien en dessous de la réalité. De nombreux dépressifs ne soupçonnent même pas leur état. Beaucoup d’insomniaques, de gens fatigués, de personnes coincées du dos, d’anxieux chroniques ou encore d’individus colériques, agressifs ou autoritaires, sans oublier les nombreuses somatisations, ne font bien souvent que « couver » une dépression. Ce n’est qu’une fois la dépression traitée que ces symptômes, sans relation apparente avec la dépression, disparaîtront ou diminueront considérablement. Ce phénomène de somatisation est loin d’être rare ».

La dépression est un état mental caractérisé par un fléchissement du tonus neuropsychique. C’est la maladie psychiatrique la plus fréquente. Les symptômes cliniques comportent :

  • Un versant psychique, fait de tristesse, douleur morale, sentiment d’autodépréciation ou de culpabilité, incapacité à prendre du plaisir aux activités habituellement investies, incapacité à envisager le futur, ralentissement psychique et physique, perte de l’élan vital (désintérêt), anxiété, sentiment de solitude, d’inutilité, d’incompréhension et perte de l’estime de soi… ;
  • Un versant somatique d’accompagnement : troubles du sommeil (difficultés d’endormissement, réveil précoce, cauchemars), anorexie, amaigrissement, fatigue, baisse de la libido, troubles digestifs, palpitation, aménorrhée, douleurs diffuses, asthénies matinales réduisant l’activité…

La dépression, surtout sous sa forme profonde et sévère, relève du médecin. Il est donc impératif de consulter avant tout, ne serait-ce que pour s’assurer du diagnostic. Puis, on peut se (re) prendre en main et s’accompagner d’un éventuel traitement médical.

La revue The Lancet exprimait son inquiétude sur un risque d’élargissement de la définition de la dépression qui inclurait – et donc, suggérerait de médicamenter ! – notamment dans les périodes de chagrin après un deuil. Ce qui signifie un risque très clair de traitements infondés aux anxiolytiques, psychotropes ou autres hypnotiques, pour une période de quelques mois à quelques années sans que le malade n’y trouve un bénéfice. The Lancet indique que « médicaliser le chagrin, de façon à légitimer l’administration en routine d’un traitement antidépresseur par exemple, est non seulement dangereusement simpliste, mais aussi faux. Les preuves pour traiter des personnes ayant eu un deuil récent avec des antidépresseurs sont absentes. Chez de nombreuses personnes, le chagrin peut constituer une réponse nécessaire au deuil, qui ne devrait pas être supprimée ou éliminée. Le chagrin n’est pas une maladie. Il doit être plus utilement considéré comme une partie du fait d’être humain et une réponse normale au décès d’un être aimé. Pour ceux qui ont du chagrin, les médecins auraient mieux à offrir – du temps, de la compassion – que des pilules » !

Un suivi psychologique est un complément précieux et indispensable, surtout chez les personnes qui ont tendance à être déprimées chroniques. Il est indispensable que le déprimé se sente écouté et pris en charge, aimé, chouchouté. Il faut le pousser à sortir, voir du monde, écouter de la musique, lui faire reprendre ses activités.

Parallèlement on se doit de pratiquer une médecine de terrain. Autrement dit, il est nécessaire de colmater toutes les carences (insuffisance de méthylation, de tryptophane, de sérotonine, de vitamines B, d’antioxydant…), pour que l’amélioration et la guérison soient au rendez-vous.

L’insuffisance de méthylation

Cette carence est au cœur des pathologies psychiques et psychiatriques. Notons que les effets de la sous-méthylation peuvent être observés dans le vieillissement prématuré, l’apparition de cancer, de maladies cardio-vasculaires, d’affections hépatiques, de dépression et autres troubles de l’humeur et du comportement. Le défaut de méthylation est lié aussi à des facteurs génétiques, nutritionnels, hormonaux, psychosociaux et environnementaux (produits toxiques, métaux lourds, allergènes, perturbateurs endocriniens) isolés ou associés.

Ainsi la dysméthylation du cerveau (hypo ou hyper méthylation) peut entraîner un trouble de l’humeur et du comportement, un déficit de l’attention, l’addiction, l’autisme, les troubles psychiatriques et le déclin cognitif.

Toutes les réactions de méthylation dans l’organisme exigent la présence d’une molécule : la S-adénosylméthionine (SAM-e). Cette molécule est fabriquée dans le corps à partir de la méthionine et de l’ATP (intermédiaire énergétique qui est produit par les mitochondries de la cellule). Dès lors que le SAM-e est la substance de méthylation par excellence, tout ce qui épuise le SAM-e abaisse la méthylation. Tout ce qui entrave la synthèse de l’ATP (par exemple l’alcool, l’intoxication de l’organisme) épuisera le SAM-e. Le manque de vitamines B6, B12 et d’acide folique (B9) l’épuisera également.

La méthylation de l’ADN est un régulateur épigénétique puissant. Moins le gène est méthylé, plus son expression sera forte et inversement, plus il sera méthylé plus il sera silencieux. Les aberrations de la méthylation de l’ADN sont corrélées avec de nombreux troubles mentaux : dépression, troubles psychotiques, troubles de stress post traumatique, autisme, trouble de l’alimentation, et addiction.

L’insuffisance de méthylation se traduit, sur le plan biologique par une hyperhomocystéinémie corrélée à des risques de maladies cardiovasculaires et thromboemboliques, de dépression, d’anxiété, de désordres bipolaires, etc… Le taux d’homocystéine est un excellent marqueur.

STIMETHYL est un complément alimentaire conçu pour favoriser la fonction de méthylation consistant au transfert d’un groupe méthyle (CH3) d’une molécule vers une autre, catalysée par des méthyltransférases.
Il contient le SAM-e, le groupe des vitamines B, la Taurine, le glutathion réduit.

Conseil d’utilisation, 1 à 2 gélules par jour, boite de 60 gélules.

Labo Longevie, tel : 00 32 (0) 69 76 50 60 Belgique. Mail : info@longevie.com

Compléments alimentaires

Outre les 2 grands remèdes incontournables que sont QUIET-FULL et STIMETHYL, on peut affiner la prescription avec des thérapies à action spécifique.

SERONEROL

C’est un complément alimentaire permettant d’apporter une source de L-tryptophane, un des 8 acides aminés essentiels de l’alimentation que l’organisme est incapable de synthétiser et qui doit absolument être apporté par l’alimentation.
Le L-tryptophane est le précurseur de la sérotonine, un neuromédiateur très important intervenant dans la régulation des mécanismes de l’humeur.

Des taux bas de sérotonine sont corrélés avec des troubles de l’humeur (anxiété, irritabilité, impulsivité, difficulté à se concentrer, insomnie, impatience, agitation) et du comportement alimentaire avec une forte tendance au grignotage favorisant la prise de poids pouvant aller jusqu’à l’obésité.

Le L-tryptophane est utilisé pour soulager la dépression, favoriser l’endormissement et le contrôle pondéral en améliorant la satiété.

Pour être actif au niveau cérébral, le tryptophane doit franchir la barrière hémato-encéphalique. Pour favoriser son passage dans le cerveau, il doit être apporté seul, six à huit heures avant le coucher et loin des repas afin d’éviter la compétition avec les autres acides aminés (tyrosine, phénylalanine, valine, leucine et isoleucine) utilisant les mêmes voies de transport vers le cerveau.

Prendre 2 gélules par jour vers 16h et si difficulté d’endormissement, prendre une autre au coucher.

SERONEROL (L. tryptophane, L-Tyrosine, Zinc, Vit. B1, B3, B6) labo Longevie, boite de 90 gélules.

Magnésium-Taurine B

Permet de combler les carences en magnésium, taurine et vitamine B. qui surviennent dans les stress, les anxiétés, la dépression.

Le stress mal géré se traduit par une augmentation de l’anxiété et de l’angoisse, de la fatigue, de la tristesse, des troubles du sommeil, des troubles de l’appétit et de la libido. Il affaiblit des défenses immunitaires et génère une production de radicaux libres.

2 cp par jour, boite de 80 gélules, labo Longevie.

Trois tests essentiels

La psychiatrie officielle ne dispose d’aucun test ni marqueur pour trouver la cause et poser un diagnostic.

Désormais nous disposons de trois tests pour identifier la dépression et un ensemble de troubles du comportement et psychiatrique (dépression, maladie bipolaire, autisme, hyperactivité, schizophrénie, …) :

  • L’histamine,
  • Les kryptopyrroles,
  • Le rapport zinc/cuivre.

À partir des résultats de ces tests, il est possible d’établir un diagnostic et de proposer un traitement composé de micronutriments en s’appuyant sur les bases de la médecine «orthomoléculaire» : un organisme a un besoin spécifique en nutriments vitaux.

Cela posé, il est possible d’éviter les neuroleptiques et les psychotropes dont on connaît les dégâts collatéraux et l’inefficacité. Ainsi, parallèlement à ces trois tests, il est conseillé de vérifier dans le cas de l’autisme, de la schizophrénie, de l’hyperactivité… l’absence d’intolérances alimentaires (gluten) et de métaux lourds. Rappelons que la majorité des vaccins contiennent des adjuvants (l’aluminium.)

Histamine

L’histamine est un neurorégulateur. Il assure un rétrocontrôle négatif sur la libération des neurotransmetteurs au niveau des synapses. Le dosage de l’histamine sanguine permet d’identifier un défaut de méthylation

Les valeurs optimales de l’histamine se situent entre 400 et 800 ng/l.

Lorsque l’histamine est élevée (histadélie), la libération des neurotransmetteurs est freinée, et leur taux diminué. Lorsqu’elle est basse (hystapénie), la libération des neurotransmetteurs est accélérée, et leur taux augmenté.

Les kryptopyrroles

Les kryptopyrroles sont des métabolites qui identifient les métaux lourds, benzène, xénobiotiques, alcool…, et une surproduction d’espèces radicalaires, agents infectieux (maladie de Lyme, hépatite, VIH/sida, herpès…

Les kryptopyrroles produits en excès captent le zinc et la forme active de la vitamine B6 entraînant une diminution dans l’organisme de ces nutriments essentiels pour la synthèse des neurotransmetteurs.

La correction des déficits en vitamine B6 et zinc fait chuter le taux des kryptopyrroles et participe à une amélioration des symptômes.

Le rapport cuivre/zinc (ou Cu/Zn)

Le maintien d’un rapport Cu/Zn inférieur à 1,2 est souhaitable pour le bon fonctionnement du cerveau.

L’excès de cuivre est corrigé par un apport en zinc, manganèse et en molybdène. Le zinc est indispensable au bon fonctionnement du programme contenu dans les gènes. En l’absence de zinc, toute croissance cellulaire est arrêtée

Quand le rapport cuivre/zinc est élevé, prendre :

  • Zinc, 1 ampoule le soir,
  • Manganèse (sauf si le taux d’histamine est élevé),
  • Molybdène et magnésium,

Et au besoin, vitamines C, E, B6 et B8.

On effectue ces trois tests au labo Nicolas Zamaria, 49 Av. de Versailles, 75016 Paris, tel : 01 46 47 71 33.

Lire mon livre « Quand le cerveau déraille ». Ed. Trédaniel.

Ou « Stress, dépression et troubles du comportement ». Ed. Trédaniel.

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Amis lecteurs, ce texte risque de paraitre « indigeste » et ennuyeux, mais je me dois d’être didactique pour que chaque malade puisse comprendre un minimum de processus physiologiques et le bienfait qu’apportent d’autres approches plus naturelles et sans effets secondaires.

La disponibilité des tests qui permettent d’identifier l’origine de désordres psychiques et l’indication d’une thérapie adaptée apporte une grande bouffée d’air. Par ailleurs, chaque patient participe à l’évolution de sa maladie et à sa guérison.