La ministre de l’Écologie a déclaré qu’il ne fallait plus acheter de Nutella. Ce nom est l’enfant d’un couple européen : nut signifie noisette en anglais et ella est une terminaison italienne.
Depuis un demi-siècle cette pâte est devenue familière des cuisines et des palais adolescents : presque une antonomase, un nom commun à tous.
Nutella a partie liée avec la malnutrition – en français courant: la malbouffe
Cependant, si la ministre cherche noise à la noisette ce n’est pas a cause de la santé des enfants, mais à cause de cette huile si prisée qui, cause la déforestation. C’est ainsi que l’huile de palme recèle des acides gras saturés qui génèrent un état inflammatoire et ultérieurement des pathologies.
Sous le terme de « mauvais » acides gras sont regroupés tous les acides gras saturés ou modifiés industriellement dont il faudrait diminuer les apports.
Notre alimentation de type occidental en est surchargée. Une surconsommation de ces acides gras saturés ou modifiés industriellement aboutit à moyen et à long terme à l’installation de nombreuses maladies et contribue à l’installation de nombreuses pathologies cardio-vasculaires et à la prolifération de cellules tumorales (notamment les cancers du sein et les cancers digestifs).
Selon leur structure, les acides gras ont un rôle structural primordial au niveau membranaire. Les acides gras saturés sont linéaires. Ils forment une structure membranaire dense et rigide. Inversement, les acides gras polyinsaturés sont courbes et volumineux dans l’espace. Leur présence au sein des phospholipides – une classe de composés lipidiques – augmente l’espace inter-moléculaire et procure à la membrane cellulaire une fluidité physiologique qui permet les échanges trans-membranaire entre les cellules.
Les acides gras de nos membranes sont d’origine alimentaire. En fonction de la longueur de la chaîne carbonée et de la saturation des acides gras que nous consommons, nous allons fabriquer des membranes cellulaires plus ou moins fluides, ce qui peut conditionne notre état sanitaire. Seule nécessité, l’alimentation doit apporter les acides gras précurseurs à 18 atomes de carbone : l’acide linoléique et l’acide αlinolénique sont dits essentiels, car non synthétisables par l’homme.
L’organisme n’a de cesse de conserver une meilleure fluidité membranaire par modification de la composition des phospholipides. Il existe un double système enzymatique qui fabrique continuellement des acides gras polyinsaturés à longues chaires (ω3 et ω 6), qui vont former de nouveaux phospholipides.
Deux types d’enzymes interviennent: les élongases et les désaturases.
Les élongases permettent d’allonger les acides gras en augmentant le nombre de carbones. Un acide gras peut passer ainsi de 18 à 20 carbones, ou de 20 à 22 carbones, etc.
Il faut savoir par exemple que les cellules cérébrales ont un besoin particulier d’acides gras à 22 carbones (DHA).
L’alimentation n’en fournissant pratiquement pas, l’organisme sollicite donc ces élongases jusqu’à l’obtention de la longueur de la chaîne carbonée souhaitée.
Les désaturases permettent à l’organisme, en fonction de ses besoins, d’augmenter le nombre de doubles liaisons en désaturant, comme son nom l’indique, certaines portions de la chaîne carbonée d’un acide gras.
Le potentiel enzymatique d’un individu s’affaiblit dans de nombreuses circonstances: avec l’âge, au cours de la maladie ou en cas de mauvaise hygiène de vie, et, dans ces cas là, cette voie de synthèse devient vite insuffisante face aux besoins. Il est alors nécessaire de fournir à l’organisme une supplémentation en acides gras polyinsaturés.
Qu’en est-il de Nutella qui contient de l’huile de palme ?
Les huiles d’arachide, de coco et de palme qui sont pratiquement les seules huiles africaines disponibles sont très riches en acides gras saturés pro-inflammatoires : mais cet inconvénient est tempéré lorsque ces huiles ne sont pas raffinées et que l’alimentation est en même temps riche en légumes verts, crudités et fruits dont on sait qu’ils renferment des flavonoïdes, antioxydants et anti-inflammatoires intestinaux.
Il est vivement recommandé de ne consommer que des huiles de première pression à froid (c’est-à-dire non chauffées pendant leur extraction). Malheureusement les industries agroalimentaires (dont la préoccupation est d’abord mercantile) ne mettent à la disposition du marché que des huiles essentiellement raffinées, et ce pour deux raisons :
– d’une part la préparation des huiles raffinées n’induit aucune perte de matière première à l’issue de l’extraction (100 % des corps gras extraits contre 30 % seulement pour l’extraction à froid).
– d’autre part ces huiles sont paradoxalement appréciées par le consommateur car inodores, incolores et faciles à conserver; l’huile de palme en est un brillant exemple. Ce traitement thermique des huiles (par chauffage aux environs de 200°) et parfois chimique (utilisation de solvants) induit, à l’instar de ce qui est observé avec les margarines, l’apparition de doubles liaisons en conformation cis-trans non naturelle. Elles perdent les propriétés des acides gras insaturés et sont considérees par nos cellules comme des molécules étrangères et donc vouées à la phagocytose. Ces acides gras cis-trans se retrouvent également très largement dans de nombreux produits alimentaires industriels!
Parmi les oméga 3, seuls ceux issus de poissons sont directement utilisables par la cellule. Quant aux oméga 3 d’origine végétale (colza, lin, coco) et aux oméga 6 (noix, colza, palme, tournesol, arachide, soja, maïs…), ils ne peuvent échapper à la cascade enzymatique des désaturases et autres élongases qui sont des enzymes chargées de métaboliser ces graisses.
Considérant la multitude d’huiles végétales disponibles sur le marché nous en avons sélectionné trois qui regroupent l’ensemble oméga 3-oméga 6-oméga 9. Ce sont :
– l’huile d’olive (riche en oméga 9 ou acide oléique également abondant dans l’huile de colza, d’arachide, dans les oeufs, la volaille, les poissons). Les oméga 9 sont protecteurs cardiovasculaires et hypolipémiants; l’huile d’olive supporte la cuisson mais à feu doux.
– l’huile de colza (oméga 3, oméga 6 + oméga 9): à réserver aux assaisonnements (comme l’huile de tournesol).
– l’huile de lin qui est loin devant les autres pour la quantité d’acide alpha-linolénique (18 carbonnes). Riche en mucilage, la graine est émolliente, adoucissante et laxative. Il s’agit d’une très importante source de vitamine F (complexe d’acides gras essentiels pour l’organisme humain). C’est une des bases de la diététique du Dr Kousmine.
Max Gerson a utilisé l’huile de lin pour faire baisser le taux de cholestérol, prévenir la formation de caillots au niveau des artères cérébrales (diminution de l’agrégation des plaquettes), pour régulariser la tension artérielle et surtout dans la thérapie anti-cancer.
Que deviendront les enfants qui se goinfrent de Nutella ? Déjà on relève un ensemble de pathologies et en premier lieu leurs difficultés scolaires et certains troubles du comportement.
Il est temps de réagir et de changer ces mauvaises influences avant qu’elles ne deviennent des habitudes. Il faut réapprendre à manger et à faire de bon choix.
Il est temps d’admettre que la nutrition est à la base de la santé, et qu’un grand nombre de maladies, dites métaboliques, ne sont bien souvent dues qu’à des régimes déséquilibres ou carencés. Les conséquences peuvent être insidieuses, étagées dans le temps.
La nutrithérapie doit être une médecine préventive contre toutes ces maladies dites de civilisation, liées à l’inadaptation de l’alimentation à l’homme, aux excès et aux carences qu’elle provoque. Elle est à même de proposer des réponses adaptées à chaque besoin, que ce soit celui de la personne âgée, du diabétique ou de l’hyperlipidique. Elle est la garantie du retour à l’équilibre.
Bravo docteur Willem,
Grâce à des hommes tels que vous j’ai découvert le lien entre mon alimentation et ma spondylarthrite ankylosante réduite à plus de 95% par une réforme progressive de mon alimentation (élimination du blé, lait,et sucre notamment, au profit des légumes verts)et me libérer depuis 3 mois de mon anti-inflammatoire et de mon ipp
Lorsque j’ai dis cela a mon rhumatho il m’a dir que la Faculte de Medecine ne donnait pas les moyens de suivre cette piste alimentaire.Et il m’a encouragé daller voir un gastro-enterologue sensibilisé aux désordres intestinaux en lien avec des pathologies pour lequel j’avais pris rv depuis peu.
Le comble de l’histoire c’est que lorsque j’ai demandé 1 rv il m’a été demandé pour quel problème, alors j’ai dit ce qu’aucun médecin ne m’avait diagnostique jusqu’alors mais que je ressentais dans mon ventre : des douleurs comme une inflammation des intestins ! « Il faut voir le docteur Philippe Marteau très sensibilisé sur ces problemes » [hôpital st antoine, Paris] m’a t-on alors repondu. A suivre donc jai rv le 14 janv 2016