Depuis quelques décennies, d’abord en très petit nombre, puis par vagues, naissent des enfants « différents ». Ils ne rentrent pas dans les « normes » de pédopsychiatrie, ils évoluent autrement, ils ont une manière d’Être, une manière de Regarder qui dérange. Ils ne se comportent pas comme des bébés ou des enfants classiques. Ils déroutent par leurs propos, leur maturité, leur pertinence.

Très vite ils vont, pour la plupart, poser problème au sein de leur famille puis de la collectivité, la crèche, la maternelle… Tous nos systèmes éducatifs et scolaires se montrent inadaptés à leurs besoins. Souvent à l’école ils s’ennuient, perdent leur temps, certains deviennent des « cancres » alors qu’ils ont un potentiel extraordinaire.

Très sensibles, extrêmement réceptifs, ils dérangent. Ils sont également les chantres de l’intégrité, de la justice, de la vérité dès qu’ils sont en âge de s’exprimer. Très soucieux du respect tant d’eux-mêmes que de l’autre, ils n’hésitent pas à prendre fermement position. Mal accompagnés, non reconnus dans leur spécificité, ils peuvent devenir ingérables, asociaux, voire délinquants.

Les enfants actuels ont un sens de la collectivité, du nous, plus fort et plus intuitif. Ils ont conscience de partager un but commun. Les enfants indigo comprennent la valeur de faire partie du groupe et perçoivent le « nous » comme étant préférable pour l’individu au fait d’être séparé ou juste un « Je ». Consciemment ou non, ils font leur possible pour trouver l’équilibre ensemble, tout en honorant tous les participants du groupe, que ce soient les membres de leur famille, leurs amis ou leurs camarades de classe. Ce sont des individus conceptuels et multidimensionnels, et non linéaires. De la même façon, leur mode de communication est également devenu conceptuel et multidimensionnel.

« Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatigant pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications. » Antoine de Saint-Exupéry

Comme le remarque Saint-Exupéry dans Le Petit Prince, les enfants s’efforcent continuellement d’essayer de communiquer avec les adultes et de leur expliquer le sens des choses. Ce problème d’avoir à expliciter ce qui semble incompréhensible est un aspect central de la communication parents-enfants, particulièrement chez les enfants indigo.

On observe universellement des exemples de tentatives pour échanger des messages porteurs de sens. Ils se manifestent par un sourire, une poignée de mains ou un « Salut ! » verbal et même une larme. La communication est le processus d’envoyer et de recevoir des messages. Je fais un signe de la main ; vous répondez verbalement en disant « Salut ! ». Vous tendez la main et je souris, sans doute en tendant la mienne en réponse.

Dans chaque acte de communication, il y a une variété spécifique de messages envoyés à travers divers canaux. C’est un processus considéré comme permanent, continuel ; il est transactionnel par nature, c’est un aller et retour.

Des enfants dérangeants

Face à ces enfants « connectés », mis en valeur par la psychologue Marie-Françoise Neveu dans son livre « Les Enfants « actuels ». Le grand défi « cerveau droit » dans un univers « cerveau gauche » (Exergue, 2006), la plupart de nos systèmes éducatifs et pédagogiques sont mis en échec. Très sensibles, intuitifs et réceptifs, ils répondent à des questions non formulées, résolvent très rapidement un « problème » sans pour autant pouvoir en expliquer le raisonnement. À l’école, souvent, ils s’ennuient et vont devenir cancres autant que surdoués, la tête dans la lune autant que boulimiques de connaissances. Ils peuvent se replier sur eux-mêmes aussi bien que devenir ingérables…

  • Qui sont ces enfants ?
  • Quelles sont leurs caractéristiques ?
  • Quel est leur dénominateur commun ?
  • Comment les accueillir dans leurs spécificités alors même qu’ils nous dérangent ?
  • Comment les accompagner dans leur développement ?

Le cerveau droit

La terminologie actuelle d’enfants indigo, enfants cristal, enfants arc-en-ciel… ne correspond que très partiellement à leur réalité. En effet, bien que très récemment reconnus et identifiés comme tels, les enfants « cerveau droit » existent depuis fort longtemps et s’inscrivent dans le processus naturel de l’évolution de l’humanité et de la phylogénèse.

Le cerveau droit est celui de l’intuition, de la sensibilité, de la perception, de la créativité, du sens du sacré… C’est ainsi que ces enfants vont fonctionner sur un mode opératoire intuitif, dans une logique qui échappe totalement au raisonnement rationnel.

Certains « cerveau droit », très peu nombreux, se faisaient « remarquer » par une vision du monde considérée comme « diabolique », « irréelle »… Ils ont souvent été de grands « révolutionnaires », finissant parfois leurs jours en prison quand ce n’était pas sur un bûcher.

On observe la réalité de ces enfants et combien il est important pour les accompagner de « porter un autre regard » sur eux, de faire table rase de tous nos principes éducatifs, de tous nos a priori, pour innover et avec eux cocréer de nouvelles bases éducatives.

Les méthodes éducatives héritées du passé ne fonctionnent pas avec ces enfants car il ne s’agit plus du même type d’enfants que par le passé. Les enfants « actuels » sont en cela des « enfants différents ». Ce qui était valable par le passé ne l’est plus, non pas à cause de la télévision, des ordinateurs, de parents laxistes ou trop préoccupés par leur carrière.

Le monde évolue et nous nous trouvons actuellement dans une période charnière de l’histoire de l’humanité. Tout ce qui était valable par le passé semble périmé et les clés pour le futur semblent encore très incertaines. Cette position, source d’inconfort et d’insécurité, demande souplesse, flexibilité, remise en question afin d’être à l’écoute de l’enfant : il s’agit là d’une écoute avec le cœur et non avec le mental afin de l’accompagner dans le respect de qui il est, mais également de qui vous êtes.

Ensemble nous cocréerons un nouvel avenir, avec des valeurs nouvelles, davantage fondées sur le cœur, le partage et le respect.

Les êtres humains sont chacun à des niveaux d’évolution ou de conscience différents. Il est important de respecter cela. Si vous donnez un livre de philosophie à un enfant qui rentre au CP il ne saura quoi en faire, mais laissez-lui le temps de « grandir » (au sens noble du terme) et, dix ou douze ans plus tard, il en tirera profit.

En grandissant, leur conscience s’ouvre peu à peu et s’élargit, allant d’une compréhension concrète des choses à un niveau d’abstraction de plus en plus grand. Ainsi, ils s’ouvrent peu à peu aux questions existentielles, spirituelles, passant progressivement du sens de la survie au sens de la vie pour aboutir au sens du sacré. Les accompagner sur ce chemin a été une des fonctions des grandes religions.

Dans une émission spéciale sur « le raz-de-marée indigo » destinée à brocarder ce nouveau phénomène, les enfants indigo étaient dépeints comme spéciaux, surdoués, des super médiums de l’espace avec une aura bleu foncé qui allaient sauver le monde. New York Times : « sont-ils ici pour sauver le monde ? ». 12 janvier 2006.

Pour mieux appréhender le problème de l’enfant indigo, on peut prendre à titre comparatif la synesthésie et le sens olfactif.

L’expérience synesthésique

La synesthésie est une association involontaire par laquelle la stimulation de l’un des sens s’accompagne de la perception simultanée d’un autre sens. En plus d’être involontaire, cette perception supplémentaire est vécue par le synesthésique comme étant réelle, souvent extérieure au corps, et non imaginée par le mental. D’autres caractéristiques intéressantes la différencient nettement des chimères et des fantasmes artistiques. Son réalisme et sa vivacité sont ce qui rend la synesthésie si frappante dans sa distorsion de la perception normale. Elle fascine aussi du fait que, logiquement, elle ne devrait pas être produite par le cerveau humain, dont l’évolution tend à augmenter la séparation des fonctions anatomiques.

Les gens qui recourent à synesthésie – dont les sens se mélangent – procurent des clés de grande importance pour déchiffrer l’organisation et les fonctions du cerveau humain.

L’exemple de Richard Wagner

En éveillant ce sens endormi, vous pourriez aussi faire l’expérience de la synesthésie, faculté bien connue de certains artistes comme Messiaen, Sibelius ou Baudelaire.

En d’autres termes, vous pourriez vous exercer à combiner les sensations olfactives avec des perceptions auditives, gustatives, visuelles ou tactiles, et ainsi, constater à l’instar de Baudelaire combien : « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent ».

Cet éveil de votre pouvoir synesthésique galvanisera également votre créativité – quel que soit votre domaine artistique ou professionnel.

Ainsi, Richard Wagner se servait souvent des parfums pour stimuler sa créativité musicale. Il avait même une correspondante à Paris qui lui envoyait régulièrement les derniers parfums à la mode. Plusieurs lettres échangées entre Wagner et cette femme témoignent de son extraordinaire passion pour les parfums.

Pourquoi n’en feriez-vous pas autant ? Dans votre domaine bien entendu…

Imaginez-vous par exemple en train de réfléchir avant de réaliser une transaction. Vous êtes confortablement étendu sur votre divan et vous respirez longuement un parfum ou une huile essentielle de première qualité.

Sous l’action des puissants principes actifs présents dans un parfum ou une huile essentielle (pruche du Canada, romarin à cinéole) vous oubliez peu à peu vos cogitations. Et dans cet état de grâce, tous ces faits disparates et chaotiques qui vous labouraient le cerveau se mettent soudain en ordre, des idées nouvelles commencent à faire surface. Harmonieuses. Synthétiques. Audacieuses.

Maintenant, vous voyez clair, votre cerveau est libéré et vous “sentez” que vous avez enfin trouvé la solution…

Dès lors, l’éveil de votre sens de l’odorat a contribué également à l’éveil de votre sixième sens, c’est-à-dire à votre capacité de saisir intuitivement les choses “à demi-mot”, sans forcément les “voir” ou les “toucher”.

Autrement dit, vous “sentez” mieux ce qu’il y a à faire ou à dire. Et vous prenez les devants sur ceux qui veulent d’abord “comprendre” avant d’agir.

Ne dit-on pas d’ailleurs d’un homme d’affaires averti qu’il a “du flair” ? Et n’oublions pas que cet “instinct” que nous admirons tant chez les animaux est largement tributaire de leur sens de l’odorat.

Jules Verne, au travers de ses ouvrages, n’a guère été pris au sérieux à son époque, et pourtant la plupart de ses « visions » se sont réalisées. Nous pourrions dire la même chose pour J. S. Bach, Einstein et bien d’autres. La grande particularité de notre époque est que ces enfants sont de plus en plus nombreux. Cela selon une courbe tellement exponentielle que, pour les jeunes générations, ce sont eux qui vont devenir « la norme » et peut-être même que, dans un avenir pas si lointain, ils seront relayés par d’autres enfants encore plus conscients et performants.

Quels changements objectifs pouvons-nous observer aujourd’hui chez les enfants ? Selon de nombreuses études récentes, l’analyse de leur ADN révèle que beaucoup ont 2, voire 4 codons activés supplémentaires (trois nucléotides de la molécule ADN), ce qui laisserait supposer l’activation d’au moins un nouvel acide aminé avec des conséquences qu’actuellement nous ignorons. Les acides aminés sont les principaux constituants des protéines. À quelle mutation sommes-nous en train d’assister ou de participer ?

Quelle est leur « mission » ?

Depuis plusieurs années de nombreux jeunes évoquent leur « mission », c’est-à-dire ce pourquoi ils sont venus sur Terre et ce qu’ils ont à y faire. La répétition de ce genre de témoignages interpelle déjà, mais quand ce sont des enfants de plus en plus jeunes qui parlent dans les mêmes termes, il faut pouvoir décoder le message.

Il faut se rendre à l’évidence, cette notion de « mission » semble être une notion fondamentale à prendre en compte afin de mieux les comprendre, de mieux les accompagner.

Beaucoup évoquent le fait que leur « première mission » est auprès de leurs parents. En fait, ils évoquent une sorte d’échange avec leurs parents. Ceux-ci leur assurent la sécurité, leur transmettent les codes de la vie sur terre, leur donnent l’amour dont ils ont tant besoin et eux, en retour, les aident à « grandir », à devenir « plus conscients », « plus adultes » (sous-entendu ils les aident à guérir leur « enfant intérieur »). Quand cette première mission a été menée à bien ils disent pouvoir alors se consacrer à leur « véritable mission », variable pour chacun.

Mission vient du latin mittere : envoyer. Une mission est quelque chose que l’on est chargé d’accomplir, ce qui suppose d’assumer une responsabilité. Or les représentations mentales courantes associent l’enfance à l’insouciance.

Insouciance et responsabilité sont en apparence deux termes antagonistes.

Dans la vision actuelle des choses les parents sont soucieux, voire ont peur et éduquent leurs enfants de manière à ce qu’ils vivent dans l’insouciance, sans responsabilité : « il a bien le temps », « le poids de la vie (ou des responsabilités) le rattrapera assez vite »…

Dans le « nouveau monde » que ces enfants présagent, les êtres seront « conscients », ce qui signifie sans peur, par conséquent les responsabilités ne seront ni un poids ni une charge, tant pour les adultes que pour les enfants.

Les enfants disent avoir une « mission » mais leurs parents en ont une également : accueillir l’enfant, l’aider à prendre sa place, lui permettre de mettre à profit la diversité de ses moyens de perception et de compréhension…

Afin d’illustrer cela, je vous propose quelques extraits de psychophanie, issue de la communication facilitée et introduite en France par Anne-Marguerite Vexiau. C’est l’inconscient qui s’exprime au-delà de la parole, par conséquent il n’y a pas d’âge pour le faire.

« … je parle de porter la bonne parole pour que les hommes se souviennent qu’ils ne sont pas sur terre pour rien… » (huit ans).
« … faire passer messages d’amélioration de l’humanité… Je suis pénétré de l’importance de mon travail… j’ai un immense champ d’action qui n’admet pas d’être entravé par les règlements stupides (l’école ?)… c’est insupportable de rester immobile comme les morts vivants qui font semblant d’avancer … porter au sommet les florissantes images du bonheur qui pourraient recouvrir le monde si les oreilles s’ouvraient… » (cinq ans et demi).
«… j arbore fièrement les couleurs du nouveau monde… j’ai des tâches à mener, j’attends le signal… » (dix-sept ans).
« … je suis enfant des étoiles, venue de très loin aider la terre… je n’ai rien besoin de dire, il me suffit juste d’ÊTRE là. Mon chemin est simplicité. » (adulte).

D’autres enfants vont exprimer leur « mission » par des « arcs-en-ciel ».

Dans toutes les traditions l’arc-en-ciel symbolise « l’Arche d’Alliance », le trait d’union entre le Ciel et la Terre. La couleur indigo occupant particulièrement bien cette position (cette couleur a la vibration la plus haute, le rouge a la vibration la plus basse).

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Devant l’environnement cauchemardesque qui assombrit la planète, je suggère aux dirigeants et pseudo-intellectuels de recourir à la synesthésie. D’autres y auraient aussi intérêt : les professeurs et médecins cupides à la solde de Big Pharma et certains médias plongés dans la pensée unique dont les messages ne relèvent plus de l’éthique. Sans information authentique, l’espace public devient chaotique. Il est grand temps qu’il redevienne harmonieux et plus conscient… à l’image de ces nouveaux enfants !