Tout le monde, un jour ou l’autre, a connu la désagréable sensation d’oreilles qui sifflent ou bourdonnent. Or, cet inconvénient momentané peut se transformer en calvaire pour des milliers d’individus qui en souffrent quotidiennement, nuit et jour. Ils sont de plus en plus, selon l’Assurance Maladie plus de 8 millions de Français en souffrent.

L’acouphène est une sensation auditive, sous forme de bourdonnement, de grésillement, de ronflement, de sifflement ou de tintement de cloche, au niveau d’une oreille, des deux, ou de la tête. Il apparaît essentiellement après 40 ans. Il s’accompagne souvent d’une diminution de l’audition.

Le système auditif est composé de l’oreille qui est l’organe périphérique de l’audition. Dans l’oreille, on y distingue trois parties bien différentes : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne qui est le cœur du système auditif, elle contient la cochlée. Au sein de la cochlée se trouvent les 15 000 cellules sensorielles de l’audition, appelées les cellules ciliées.

Les causes

La cause la plus fréquente est l’exposition au bruit qui atteint en premier les hautes fréquences touchant la cochlée (vieillissement ou presbyacousie) : c’est le cas dans certaines professions (canons, tôleries, scieries, chaudronneries, outillages industriels ou agricoles sans casque, orchestres) et certains loisirs (tir, chasse, concerts, baladeurs de musique).

L’exposition au bruit peut exercer deux sortes d’incidences sur la santé : des effets auditifs (fatigue auditive, surdité…) et non auditifs (risque d’accident, troubles cardiovasculaires et du sommeil, stress, baisse des performances cognitives…). Les bourdonnements d’oreilles provoquent une réduction du nombre et de la durée des cycles de sommeil entraînant une fatigue. Le bruit peut causer des dommages auditifs plus ou moins importants, selon 3 paramètres : sa durée, sa chronicité et sa fréquence.

Une atteinte unilatérale est due à une atteinte de l’oreille externe ou moyenne : otite, catarrhe tubaire due à l’obstruction de la trompe d’Eustache dans les fosses nasales, soit d’origine infectieuse (sinusite), ou allergique. Il faut éliminer l’éventualité d’un neurinome (tumeur du nerf auditif).

L’atteinte bilatérale signe soit une atteinte des deux oreilles internes (rare), soit une lésion au niveau du cortex cérébral, ou une atteinte des nerfs transmetteurs de l’information. Il faut écarter une hypertension artérielle.

Il est parfois très difficile de repérer la source d’un tel désagrément : une vertèbre cervicale déplacée, une mauvaise position de la mâchoire ou d’une dent, un problème de l’oreille interne, une hypertension artérielle… Consultez un ostéopathe, un dentiste, un acupuncteur…

Ils souvent aussi la conséquence du stress, de la fatigue, du vieillissement de l’oreille et des traumatismes acoustiques (bruit dépassant 85 décibels). Ces bourdonnements peuvent mettre les nerfs à rude épreuve.

Parfois, il s’agit d’un acouphène purement subjectif, témoignant d’un dysfonctionnement de la cochlée ou des voies cochléaires. Quelquefois on retrouve un bruit vasculaire d’origine jugulaire. Le bilan ORL ne décèle généralement aucune cause, c’est pourquoi les anglo-saxons parlent de «phantom auditory perception».

Environ 5 % des acouphènes sont liés à une cause objectivable, de la simple obstruction du conduit auditif externe par un bouchon de cérumen jusqu’au neurinome ou au glomus jugulaire. Les causes les plus fréquentes sont : traumatisme sonore, presbyacousie, otospongiose, catarrhe tubaire, otite séreuse, labyrinthite, dysfonctionnement de l’articulation temporo-mandibulaire, traumatisme crânien. Il existe également des acouphènes dus à des atteintes toxiques (aspirine, quinine, certains antibiotiques, oxyde de carbone), à des maladies cardio-vasculaires (HTA, anévrisme), à des troubles généraux (anémie, hypothyroïdie).

Les médicaments iatrogènes

  • Certains antibiotiques,
  • Les contraceptifs oraux,
  • Les diurétiques,
  • L’aspirine (en traitement prolongé),
  • La quinine et ses dérivés,
  • Les barbituriques,
  • Les anesthésies générales : prévenir l’anesthésiste.
  • Eviter le coton-tige

Quand le fautif est plus simplement un bouchon de cérumen, cette cire molle et grasse sécrétée par les glandes sébacées qui tapisse le conduit auditif externe reliant le pavillon de l’oreille au tympan. Il joue avant tout un tôle protecteur car il forme un système autonettoyant qui piège les corps étrangers, les poussières et les germes pour les évacuer vers l’extérieur.

Parfois, la subtile machine de l’oreille se dérègle : le cérumen s’accumule, durcit et forme un bouchon. Nombre d’acouphènes relèvent de ce désordre qui altère l’acuité auditive, provoque des bourdonnements et autres sifflements ou irritations du conduit. Une touffe de poils formant une barrière, une otite, un rhume important, le port d’une prothèse ou même parfois un conduit trop fin, peuvent entraîner la formation d’un tel bouchon.

Analyses

Les acouphènes surviennent à tout âge, mais souvent après la cinquantaine. Ils peuvent cependant apparaître après un stress, une exposition à un bruit court mais très violent ou prolongé très longtemps, une dépression.

Lorsqu’un acouphène apparaît, il faut faire un bilan ORL et immédiatement penser aux dents et à l’articulé dentaire car le moindre déséquilibre peut entraîner ce genre de problème.

Conseils

N’utilisez pas de cotons-tiges qui pourraient provoquer l’effet inverse de celui recherché en repoussant et agglomérant le cérumen au fond du conduit auditif.

N’utilisez surtout pas de cure-oreilles rigides, d’épingles à cheveux, d’allumettes et encore moins un stylo…

Evitez les nettoyages trop violents ou intempestifs qui risqueraient de provoquer une perforation du tympan douloureuse et susceptible d’entraîner la surdité ! Surtout chez les enfants !

Mettre dans le conduit auditif 1 goutte d’huile essentielle de cyprès et 1 goutte de marjolaine, dans 1 cuillerée à café de miel, 2 à 3 fois par jour, pour leurs vertus circulatoires et apaisantes.

La première étape est de masquer les acouphènes avec d’autres bruits : brouiller le signal avec des bruits d’eau qui coule ou de vagues couvrent les sifflements. Il existe des CD de bruits de la nature en vente dans les grands magasins. On peut aussi s’acheter une petite fontaine d’appartement, que l’on trouve dans les magasins zen. Chez les patients qui ont testé cette technique, l’effet est immédiat. Au point que certains transfèrent les bruits de ruissellements sur leur iPod pour les écouter durant la journée.

Les patients sont souvent épuisés. Ils manquent de sommeil. Le plus urgent est de leur permettre de mieux dormir.

Il faut d’abord éliminer le diagnostic d’une tumeur cérébrale, d’un neurinome de l’acoustique ou d’une hypertension artérielle. Comme pour les vertiges, il est nécessaire de dégager les cervicales (manipulations vertébrales avec un ostéopathe), car les tensions musculaires du cou bloquent la circulation dans l’oreille interne et provoquent une hypertension du liquide labyrinthique. Faites l’expérience suivante : contractez très fort vos mâchoires et votre cou, vous provoquez un bruissement dans vos oreilles, ce phénomène se produit aussi quand vous forcez beaucoup avec des haltères.

Une psychothérapie, des séances de relaxation, une vie plus calme doivent atténuer ces acouphènes.

On doit traiter l’état dépressif dû aux acouphènes, qui peuvent être sous-jacent. La sophrologie peut être utile.

Traitement naturel

Homéopathie

  • Natrum salicylicum 7 CH
  • Chininum sulfuricum 7 CH
  • Glonoinum 7 CH

Trois granules de chaque en alternance trois fois par jour jusqu’à amélioration.

L’essentiel pour la prescription courante :

  • Natrum salicylium 7 CH, bourdonnements, hypoacousie (baisse audition), vertiges, asthénie.
  • Chininum sulfuricum 7 CH, bourdonnements des deux oreilles, surdité, vertiges, vertèbres cervico-dorsales douloureuses.
  • Glonoinum: acouphènes associés à un trouble circulatoire de l’oreille interne; les battements du cœur sont perçus dans la tête ou dans l’oreille; éventuellement à la suite d’une insolation; aggravation par la chaleur, tendance à l’HTA (hypertension artérielle).

À choisir selon vos autres signes cliniques

  • Chininum arsenicosum 9 CH, sifflements des deux oreilles, surdité temporaire, otalgie (douleur interne des oreilles). Convient au bourdonnement apparu après une otite ancienne.
  • Hydrastis canadensis : acouphènes dus à l’inflammation catarrhale de l’oreille moyenne, avec sécrétions nasales jaunes et épaisses.
  • Kalium muriaticum 9 CH, obstruction de la trompe d’Eustache (impression d’oreille bouchée, comme en altitude, se dégageant par épisodes ou en mastiquant fort). Bourdonnement unilatéral ou bilatéral, comme des craquements ou des éclatements, inflammation du tympan.
  • Lachesis mutus : acouphènes dus à un catarrhe de la trompe d’Eustache, survenant quand l’écoulement nasal s’arrête intempestivement, avec sensation d’oreille bouchée, palpitations, vertiges au réveil ; indiqué également dans les acouphènes liés à l’arrêt des règles au cours de la ménopause, avec joues violacées et amélioration si les règles reviennent.

Aromathérapie

  • HECT Matricaire 2 ml
  • HECT Lentisque pistachier 1 ml
  • HECT Camomille noble 1 ml
  • HECT Romarin CT camphre 1 ml
  • HECT Basilic exotique 1 ml
  • HV Hélichryse italienne 4 ml

3 gouttes en massage péri-auriculaire 2 à 3 fois par jour et 1 goutte de la synergie mélangée à 2 gouttes HE d’Hélichryse italienne sur une mèche de coton dans le conduit de l’oreille, 2 fois par jour jusqu’à amélioration sensible.

HE par voie cutanée

  • Estragon 1 ml
  • Hélichryse italienne 1 ml
  • Petit grain bigarade 1 ml

2 à 3 gouttes du mélange en application locale périauriculaire 3 fois par jour, 10 jours.

Gemmothérapie

Matin : 50 gouttes Sorbus domestica Bg. Mac. Glyc. 1D, 1 flacon de 125 ml

Midi : 50 gouttes Cornus sanguinea Bg. Mac. Glyc. 1D, 1 flacon de 125 ml

Soir : 50 gouttes Ficus carica Bg. Mac. Glyc. 1 D, 1 flacon de 125 ml. Trois semaines.

+ Gingko biloba en teinture-mère, (assure la microcirculation de l’appareil auditif)

1 flacon de 250 ml, 2 fois 40 gouttes par jour.

Médecine orthomoléculaire

Vitamines B1-B3-B6, oméga-3 (associé à oméga-6), magnésium, zinc, potassium. Le potassium est très important car il intervient dans «la pompe sodium/potassium » au niveau des cellules de l’oreille interne et du cerveau. Tous les champs électriques et magnétiques qui nous environnent ont un effet négatif sur ce potentiel électrochimique. Il faut donc fournir plus de potassium (deux bananes recèlent 1 gr de potassium) dans l’alimentation et moins de sel. Eviter les téléphones portables.

Compléments alimentaires

  • B.O concept (adaptogène) stress, fatigue, surmenage : 2 gélules par jour, Labo Fenioux.
  • Morphea (insomnie) : 1 gélule au diner, 1 au coucher, Labo Fenioux.

Une nouveauté :

  • ACOUZEN, c’est une découverte réalisée par les labos Fenioux, les résultats sont exceptionnels.

L’association de ces 2 formules complémentaires offre une synergie d’action couvrant l’ensemble des gênes occasionnées par ces bourdonnements d’oreilles.

ACOUZEN contient :

  • Le ginkgo a des vertus reconnues dans la circulation sanguine, et notamment dans celle périphérique (yeux, oreilles…) et les micro-vaisseaux. Dans une étude multicentrique comparative randomisée, 259 patients souffrant de bourdonnements d’oreilles, ont montré une amélioration de la chronicité, la périodicité et du caractère uni- ou bilatéral du bruit.
  • L’astaxanthine est un puissant antioxydant, qui exerce un effet protecteur sur le système auditif, l’astaxanthine empêche une détérioration significative du sens auditif, augmente les niveaux d’enzymes antioxydantes et diminue les niveaux de cytokines pro-inflammatoires dans le tissu cochléaire.
  • La mélisse aide à décontracter, apaiser et enrayer le stress engendré,
  • La mélatonine assure un bon sommeil,
  • Le Zinc contribue à maintenir une fonction cognitive normale,
  • Les vitamines B1 et B6 pour leur action sur le système nerveux et les fonctions cognitives,
  • L’astaxanthine pour ses propriétés protectrices du système auditif.

Ces deux formules contribuent à une bonne audition, un bon sommeil et des fonctions cognitives préservées. Les effets auditifs ou non auditifs néfastes pour la santé sont ainsi réduits permettant un meilleur confort de vie au quotidien.

A conseiller dans les cas suivants

  • Bourdonnements d’oreille
  • Environnement bruyant (discothèque, concert, machines…)
  • Traumatismes auditifs

Certains acouphènes surviennent la nuit, d’où prendre une gélule d’ACOUZEN nuit (1 boite de 30 gélules).

1/- ACOUZEN : 2 gélules par jour réparties en 2 prises, avec un grand verre d’eau, 10 min avant les repas.

Il est composé de :

  • Poudre de feuille de ginkgo : … …200 mg
  • Zinc : ……………………………………….14 mg
  • Astaxanthine : 0,2 mg
  • Vitamine B6 : ………………………….1,2 mg
  • Vitamine B1 : … ……………………….1,1 mg

ACOUZEN : Boîte de 60 gélules de 250 mg

2/- ACOUZEN nuit : 1 gélule le soir avant le coucher, avec un grand verre d’eau.

Contient : Poudre de feuille de ginkgo biloba, extrait de feuille de mélisse, bisglycinate de zinc, mélatonine.

Boîte de 30 gélules de 250 mg.

8 millions de Français ont l’impression de vivre sur la côte d’Azur. Les cigales mâles stridulent et craquettent et font entendre un bruit strident et monotone. Nos Français passent de belles vacances virtuelles sur le pourtour méditerranéen. Il manque le vent d’Autan qui souffle à l’ouest des Corbières !

 

 

Là-haut, de minuscules ailes brunes et brillantes (d’un aéroplane) fronçaient le bleu uni du ciel inaltérable. J’avais pu enfin attacher le bourdonnement à sa cause, à ce petit insecte qui trépidait là-haut, sans doute à bien deux mille mètres de hauteur, je le voyais bruire.

Proust, À la recherche du temps perdu

Il n’entend rien non plus, rien qu’un bourdonnement sourd, un roulement confus, comme s’il avait pour oreilles deux coquilles marines, de ces grosses coquilles à lèvres où l’on entend ronfler la mer.

Alphonse Daudet, le Petit Chose,

La cigale ayant chanté tout l’été (…)

La Fontaine, Fables, «La cigale et la fourmi».

Rien que la vibration de l’air chaud et le cri strident des cigales, musique folle, assourdissante, à temps pressés, qui semble la sonorité même de cette immense vibration lumineuse (…)

Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, «Les deux auberges»