La transpiration est un phénomène naturel, qui peut chez certaines personnes, devenir très importante. On parle aussi « d’hyperhydrose » ou hypersudation.

A notre époque, il est socialement incorrect de transpirer, sauf lorsque l’on fait du sport. D’où la prolifération de produits déodorants et antiperspirants, qui ont, pour certains une efficacité qui peut durer jusqu’à 48 heures !

Il est normal de transpirer plus ou moins abondamment parce qu’il fait chaud ou parce qu’on accomplit un effort. La sueur, en s’évaporant prend l’énergie du corps pour le refroidir. C’est un bon moyen trouvé par la nature pour maintenir la température du corps humain à 37° et une bonne façon d’éliminer les toxines.

Cela peut également se produire, lors d’un dérèglement hormonal, lors de la ménopause ou lors d’une émotion. Chez certaines personnes, la transpiration peut traduire une émotivité mal contrôlée. Elles ont alors les mains moites, ou les aisselles qui sécrètent abondamment. D’autres enfin ont une transpiration importante au niveau des pieds, souvent malodorante.

En elle-même, la transpiration ne sent pas mauvais. C’est la prolifération bactérienne de la surface de la peau qui lui donne une mauvaise odeur. Elle peut également être le reflet de ce que nous mangeons et buvons.

Les aliments à éviter

Certaines molécules odorantes contenues dans les aliments que nous consommons se retrouvent dans notre transpiration… L’ail, l’oignon, les épices peuvent ainsi modifier notre odeur. De même une alimentation riche en fromage et en protéines provoque des émanations corporelles plus marquées. A noter : certains médicaments peuvent avoir le même effet.

Les causes de l’hyperhydrose

C’est le système nerveux sympathique, dirigé par l’hypothalamus, qui régule la transpiration au niveau des glandes sudoripares de la peau. Les causes normales de la transpiration sont : la chaleur l’effort physique, l’émotion, puis la ménopause et l’obésité. Les autres causes sont : certaines maladies neurologiques (paralysies) le sevrage d’alcool, d’opiacé ou de cocaïne (emballement du système nerveux sympathique), des maladies endocriniennes (diabète, hyperthyroïdie) et l’hypoglycémie d’origine inconnue.

Les émanations corporelles

Les bactéries adorent s’accrocher aux poils, et cela d’autant plus qu’ils maintiennent un taux d’humidité. Quand on se rase, on modifie l’écosystème, les bactéries se développent moins facilement. On peut appliquer une technique plus efficace : l’épilation définitive. Car les glandes apocrines, qui sécrètent une sueur grasse, ont le canal excréteur intégré au follicule pileux. En détruisant ce dernier au laser, on altère la glande, laquelle libère alors moins de transpiration.

Il existe deux types de glandes sudoripares : les glandes eccrines, qui recouvrent tout le corps, produisent un liquide aqueux inodore, tandis que les glandes apocrines, situées notamment au niveau de l’aine, des aisselles et de l’anus, sécrètent une sueur beaucoup plus riche en graisse et en protéines… C’est sa dégradation par des bactéries qui provoque des odeurs déplaisantes. Or les glandes apocrines sont sous la dépendance des hormones sexuelles… La solution consiste en une hygiène irréprochable et le recours aux «petits moyens» pour limiter transpiration et odeurs pendant les quelques jours concernés.

Cas particuliers

Des nourrissons ont le cuir chevelu qui sent l’ammoniac. Leurs petits pieds qui dégagent une odeur de lait aigrelette. Un certain nombre de bébés – surtout les petits garçons – exhalent des fragrances déplaisantes dues à l’immaturité du canal sécrétoire des glandes sudoripares. Le phénomène disparait avant l’âge de 3 mois.

Normalement, jusqu’à la puberté, les enfants, même lorsqu’ils ont une hygiène douteuse, ne dégagent pas d’odeur. Un enfant qui « sent » doit être envoyé chez un pédiatre ou un endocrinologue. Cela peut en effet témoigner d’une maladie de la thyroïde, d’un diabète ou encore alerter sur une puberté précoce…

Les traitements contre la transpiration excessive

Médecine classique

Le chlorure d’aluminium en liquide placé sous les aisselles freine la sueur. Mais l’aluminium absorbé par le corps interviendrait dans la maladie d’Alzheimer. La pierre d’alun produirait aussi de l’aluminium. Le parabène ajouté à ces sprays serait cancérigène pour les seins. On trouve une pierre d’alun (DéoRoch) qui ne donne pas un aluminium soluble pour le corps.

Le botox (toxine botulique de type A) injecté sous les aisselles est efficace, mais le coût est élevé pour un effet non durable, et ses dangers potentiels restent inconnus. Dans 20% des cas, après quelques injections, l’hyperhidrose est définitivement guérie! La toxine botulique diminue la sécrétion des glandes sudoripares, elle paralyse les muscles !

L’ionophorèse

C’est une méthode classique de traitement de l’hyperhidrose. Il s’agit de plonger les pieds ou les mains dans un bac rempli de liquide, puis de faire passer dans cette solution un courant électrique basse tension qui bloque le fonctionnement des glandes sudoripares. L’ionophorèse peut être appliquée sur d’autres parties du corps, comme les aisselles, en utilisant des compresses imbibées. Les résultats sont excellents pour un tiers des cas, moyens pour un deuxième tiers, inexistants pour les autres.

Au lieu de lutter contre la transpiration, des chercheurs de l’université Queen’s de Belfast ont choisi de transformer cet handicap en atout. Ils ont mis au point un mélange qui dégage d’agréables fragrances lorsqu’il est exposé à l’humidité. Une fois aspergé de cette solution, plus vous transpirez, plus vous sentez bon !

Couper un nerf para-sympathique

Dans la sympathectomie, on sectionne une partie du nerf vagal. Dès lors que de nombreuses hyperhidroses sont déclenchées par les émotions et que celles-ci sont gérées par le système nerveux sympathique, dont le nerf vagal est le porte-drapeau. En le sectionnant dans une zone très précise, on peut guérir les hyperhidroses dramatiques des mains. L’effet est spectaculaire, mais il arrive que le patient commence à transpirer de façon très invalidante dans une autre partie du corps (souvent au niveau des jambes). Certains transpirent abondamment des oreilles. C’est le syndrome de Frey. II survient quand on mâche, ou après une émotion. Là encore, le nerf vagal est en cause. Cela peut être résolu par des injections de toxine botulique.

Une nouvelle solution pour les aisselles

Déjà agrée aux Etats-Unis, MiraDry arrive tout juste en France. Cette technologie s’appuyant sur la diffusion d’ondes ultracourtes dans le derme qui détruisent les glandes sudoripares. Une séance d’une heure environ est suffisante pour un résultat définitif. Le traitement se fait sous anesthésie locale et a un effet secondaire aussi inattendu qu’appréciable : 70%, des poils sont détruits, MiraDry traite les hyperhidroses pathologiques de l’aisselle, mais aussi les simples transpirations axillaires, gênantes car abondantes ou odorantes. Prix : de 1800 à 2500€ la séance.

Traitements naturels

Homéopathie

Consultez pour la mise en route d’un traitement homéopathique de fond. Cela permet de déterminer la cause et de la traiter.

  • D’un côté, il y a « les réchauffés » bénéficiant de Sulfur et d’un autre « les frileux », améliorés par silicea. Thuya convient à ceux dont l’organisme est encrassé par les médicaments et les vaccinations. Ils ont une diathèse sycotique (syndrome réactionnel)

  • Calcarea carbonica 7 CH, sulfur 7 CH, thuya occidentalis 7 CH, jaborandi 7 CH, 5 granules matin et soir pendant plusieurs mois.

  • Calcarea carbonica 7 CH, transpiration au corps (tète, mains, pieds, organes génitaux, poitrine) au moindre effort, de la tête la nuit. Terrain habituel : tendance à prendre du poids, lent, fatigué au moindre effort physique ou intellectuel, anxieux.

  • Sulfur 7 CH, sueurs localisées ou généralisées, fétides, irritantes, aggravées au réveil et par la chaleur, provoquant de l’eczéma dans les plis, horreur de l’eau (propreté limite). Terrain habituel: sujet jovial, auto-intoxiqué (bonnes tables et bons vins), obèse au début, ayant des coups de fatigue.

  • Thuya occidentalis 9 CH, sueurs de mauvaise odeur, surtout des pieds, des mains et des organes génitaux, transpiration de tout le corps en s’endormant ou la nuit (sauf la tête). Terrain habituel : organisme encrassé par des maladies, des traitements intempestifs (antibiotiques, cortisone, anti-inflammatoires, vaccinations), inquiétude à propos de tout, tristesse, idées fixes, peau grasse, avec boutons (comédons), tendance aux verrues et aux taches brunes, aux grains de beauté.

  • Jaborandi 4 CH, sueurs généralisées ou localisées (dues à l’excitation du système neurovégétatif) chez un sujet hyperémotif.

  • silicea 7 CH, sueurs froides des pieds, des mains, des aisselles, à l’effort ou en s’endormant, chez un sujet pourtant frileux. Terrain habituel : épuisé et découragé physiquement et psychiquement après des maladies ou une suractivité.

  • tuberculinum 30 CH, transpiration au moindre exercice physique ou mental et pendant le sommeil (abondantes et tâchant le linge). Terrain habituel : terrain tuberculinique (tuberculeux) amaigrissement, fatigue physique et psychique. Prendre une dose (ou 10 granules) une fois par semaine. À donner après une maladie avec fièvre épuisante qui a traîné.

  • Ajouter gelsemium sempervirens 30 CH pour les hyperémotifs

Bouffées de chaleur et transpiration

Phosphorus

Bouffées de chaleur avec les mains brûlantes, une transpiration abondante la nuit et des bouffées de chaleur qui réveillent. Elles surviennent à la moindre émotion et montent au visage qui devient écarlate. En 15 CH, 3 granules au coucher.

Sulfur

Bouffées de chaleur partant de la poitrine, montant jusqu’au visage qui devient rouge, brûlant et couvert de sueurs. Il s’ensuit assez souvent de la fatigue. L’état général des patientes est aggravé par la chaleur du lit et la transpiration chaude les reveille. Convient particulièrement aux personnes qui ont naturellemetn trop chaud et sortent les pieds du lit en dormant. En 15 CH, 3 granules au coucher.

Lachesis

Prncipal médicament des bouffées de chaleur. Rougeur brutale de la face avec transpiration chaude du visage, extrémités brûlantes et bas du corps froid. En 9 CH, 3 granules 2 à 3 fois par jour.

L’acupuncture

L’acupuncture permet de stimuler les reins, qui éliminent mal les toxines. C’est sinon la peau qui le fait à sa place grâce à l’hypersudation.

Les huiles essentielles

Beaucoup d’huiles essentielles, par leur effet antibactérien, empêchent la putréfaction de la transpiration. La sauge (HE) bloque les glandes sudoripares, mais son odeur n’est pas agréable. Préfèrez la lavande (HE), on applique quelques gouttes sur un gant mouillé, à passer au niveau des aisselles, sur les mains et sous les pieds le matin et dans la journée.

Formule

Sueurs fétides et transpiration excessive

H.E. Cymbopogon martinii (Palmarosa) 0,5 ml

H.E. Salvia officinalis (Sauge) 2,5 ml

H.E. Lavandula vera (Lavande vraie) 0,5 ml

H.E. Pelargonium asperum (Géranium rosat) 1,5 ml

Crème cétylique (ou autre) qsp 50 ml

2 applications par jour sous les aisselles, la plante des pieds…

Autre formule

Lotion cutanée (flacon de 15ml)

HE Sauge officinale 4ml

He Palmarosa 4ml

HE Bois de Rose 4ml

He Géranium 2ml

HE Menthe 1ml

En application 2 fois par jour sur les zones malodorantes.

Compléments alimentaires

Par ailleurs il faut améliorer le terrain, les défenses immunitaires sont épuisées. Les enzymes sont déficientes, la muqueuse intestinale est poreuse. Carence en minéraux (calcium, magnésium) et vitamine D.

  • Stimu+ (Booste les défenses) 2 fois 2 gélules.

  • Enzy 20 (restaure les enzymes) 2 fois 2 gélules.

  • Orthoflore (pré et probiotiques) 1 gélules le matin

  • Cynorrhodon vitamine C : 2 fois 2 gélules

  • Laboratoires Phyt’Inov (Suisse – Tel : +41 324668914)