Cette maladie infectieuse appelé borréliose ou « maladie des tiques » est due à des bactéries de la famille des spirochètes transmises par des insectes hématophages (tiques). La plus répandue est Borrelia burgdorferi, mais il existe un large éventail de la famille des borrélies.

L’Institut Pasteur évalue entre à 20.000 le nombre de nouveaux cas par an. Mais dès lors que cette maladie ne fait pas partie des maladies à « déclaration obligatoire », il est facile pour les pouvoirs publics d’en minimiser l’incidence.

II faut reconnaître que le diagnostic clinique et biologique de la maladie est difficile à réaliser tant les symptômes sont multiples et variés. Les patients souffrent d’une myriade de troubles inflammatoires, neurologiques, musculaires, cutanés, articulaires qui laissent les médecins démunis et parfois septiques.

Le point le plus crucial dans le fait que cette maladie soit sous diagnostiquée est que les tests de dépistage sont inadaptés au dépistage des bactéries borrélies européennes et occultent ainsi jusqu’à 70% des porteurs infectés. C’est ainsi que de nombreuses personnes sont infectées et ignorent que des bactéries redoutables contaminent leur organisme. C’est le cas de 20 % d’Alsaciens qui ont développé des anticorps, attestant d’une contamination.

L’évolution se fait en trois stades :

  • Stade primaire : zone de rougeur centrée sur le point de piqûre et qui s’étend sur les bords (érythème chronique migrant) accompagnée d’une sorte de « grippe » (fièvre avec courbatures).
  • Stade secondaire : apparition, quelques semaines à quelques mois après la piqûre, de troubles neurologiques (méningite, paralysie des nerfs crâniens), de douleurs articulaires, poussées de rougeurs de la peau ou de troubles cardiaques (inflammation de l’enveloppe entourant le cœur = péricardite, troubles de l’excitation électrique du cœur).
  • Stade tertiaire : apparition, quelques mois ou quelques années plus tard, d’atteintes des articulations, de la peau (maladie de Pick-Herxheimer, lymphocytome cutané bénin) ou neurologiques évoluant par poussées. Elle serait due à la Borrelia afzelii.

Signes et symptômes

L’incubation dure en général 1 à 2 semaines mais peut s’étendre sur 1 mois.

Quelques jours après la morsure de tique, une rougeur peut apparaître sur la peau, de la forme d’un anneau. On appelle cette rougeur (qui peut s’étendre à partir du point central – ne pas confondre cette rougeur avec une piqûre d’insecte constituée par la morsure de la tique) erythema migrans ou érythème migrant (EM). Sans traitement, l’érythème migrant persiste quelques semaines à quelques mois puis disparaît. À ce stade, les antibiotiques sont efficaces mais deviendraient inactifs par la suite du fait de la présence de virus et autres parasites.

Les signes particuliers sont attribués à telle ou telle Borrelia. Ainsi, ils peuvent survenir plus fréquemment dans les pays où ces bactéries sont plus fréquentes.

Les douleurs articulaires dues à B. Burgdorferi sont plus fréquentes dans les pays européens. Ce sont des douleurs intermittentes avec ou sans gonflement. La gonalgie est fréquente.

Les complications neurologiques sont dues plus particulièrement à B. garinii.

Les formes tardives peuvent être redoutables.

Examens

La recherche d’anticorps dans le sang (sérodiagnostic) donne une indication, mais il existe des réactions croisées avec d’autres infections.

Selon l’Académie nationale de médecine, les conclusions ont été rendues publiques.

Au sens strict du terme la maladie de Lyme est une maladie infectieuse bien individualisée sur le plan microbiologique (Borrelia), épidémiologique, clinique, sérologique. Et ce si les tests permettant les diagnostics sont, à ce jour, imparfaits. Un autre acquis est que la sensibilité des Borrelia aux antibiotiques adaptés permet un traitement efficace – du moins à la condition de respecter posologies et durée, notamment dans les formes primaires. Pour l’Académie le célèbre « érythème migrant » est suffisant pour porter le diagnostic et la confirmation sérologique n’est pas nécessaire. Les formes secondaires (phase de dissémination du germe pathogène) comportent de façon variable des localisations neurologiques, articulaires, cardiaques et/ou cutanée.

Il ne fait aucun doute que des difficultés peuvent apparaître à la phase tertiaire (correspondant à une forme non diagnostiquée précocement et/ou non traitée, caractérisée par des signes le plus souvent objectifs cutanés, neurologiques ou articulaire). La réponse au traitement antibiotique est alors plus lente et plus aléatoire « en raison d’une participation immunologique à l’origine de la symptomatologie ».

Il faut d’abord reconnaître le « polymorphisme » de cette maladie qui en fait une infection complexe. Pour l’Académie on peut faire un parallèle avec une autre spirochétose, la syphilis, cette « grande simulatrice » à laquelle l’Académie a consacré, en son temps, d’innombrables travaux et qui, sexe oblige, alimenta de considérables passions.

Même si les Borrelia sont extra et intra cellulaires, susceptibles de se modifier, d’échapper partiellement au système immunitaire, même si des réactions immunes éventuellement excessives peuvent survenir dans ces « formes tardives », on comprend mal pourquoi cette maladie infectieuse à germe sensible serait une exception, au point de nécessiter des mois de traitement ou davantage, des cures successives, ou des associations d’anti-infectieux avec des antiparasitaires ou des antifungiques ou avec des immunomodulateurs, prescriptions que certains préconisent.

La neuroborréliose

Les signes neurologiques apparaissent chez 15 % des patients infectés environ. Ils peuvent être déclenchés par la plupart des borrélies, mais on observe plus souvent avec une infection à B. garinii.

Les signes neurologiques les plus fréquents sont : méningite, paralysie faciale, fourmillement, vascularite cérébrale, mais aussi et plus rarement myélites, chorée, encéphalite.

Après un long cheminement, les borrélies perturbent le système immunitaire et altèrent le fonctionnement des synapses neuronales et la myélinisation des fibres nerveuses.

Ces bactéries sont équipées de flagelles composées d’une protéine appelée flagelline. Les lymphocytes B élaborent des anticorps anti-flagelline. Mais dès lors que la myéline présente la même structure chimique, ces anticorps s’attaquent à la myéline et modifient la communication neuronale.

Par ailleurs, les borrélies peuvent s’enkyster et franchir ainsi la barrière hémato-encéphalique (BHE). Au cœur des cellules nerveuses, elles se reconstituent et altèrent les corps neuronaux.

Agents infectieux

Ces bactéries sont des micro-organismes à corps grêle et spiralé, mobile grâce à des mouvements en vrille. Elles présentent un grand nombre d’espèces ou sous-espèces : Borrelia burgdorfer, Borrelia garinii, Borrelia afzelii, Borrelia bavariensis, Borrelia spielmanii, Borrelia bissettii, Borrelia lusitaniae, Borrelia valaisiana et beaucoup d’autres inconnues.

Il semblerait que la maladie de Lyme ait accompagné l’homme depuis des milliers d’années, voire des temps immémoriaux. (Otzi retrouvé dans un glacier aurait été contaminé par la bactérie Borrélie).

Cette maladie a envahi toute la planète. On l’a recensé sur tous les continents, y compris l’Antarctique. Toute l’Europe est aujourd’hui concernée. Borrelia afzelii est plus répandue dans le nord de l’Europe, B. Burgdorferi en Europe occidentale, B. lusitaniae dans le bassin méditerranéen. Le B. spielmanii s’est répandue en Allemagne, en France, aux Pays Bas, en Slovénie, Hongrie, Ukraine et d’autres états, alors que la B. valazisiana sévit au Royaume-Uni ainsi que dans de nombreux autres pays européens.

Les patients sont souvent co-infectés par d’autres bactéries, parasites et virus. C’est, entre autres, une explication de l’inefficacité des traitements spécifiques. Les co-infections les plus courantes recèlent des micro-organismes tels que Bartonella (maladie de la griffe du chat), mycoplasmes, chlamydias, Ehrlichialanaplasma, des infections à rickettsie ou des organismes parasitaires tels que babesia. Si ces co-infections ne sont pas correctement diagnostiquées et traitées, les patients restent malades de manière chronique.

Les vecteurs

Les tiques sont de petits insectes hématophages de la famille des araignées qui vivent du sang des animaux. Quand la tique est porteuse d’une bactérie, elle peut la transmettre en piquant l’animal ou l’homme.

En Europe, 10 à 40 % des tiques sont porteuses de bactéries. Toutefois, la contamination varie fortement d’une région à l’autre.

Aujourd’hui, on a pris conscience que la tique, principale porteuse des bactéries, n’est pas la seule. D’autres insectes hématophages sont également vecteurs de contamination : araignées, moustiques, poux, puces, taons, aoûtats et autres insectes piqueurs. Ainsi, c’est potentiellement une grande partie de la population qui peut être en contact avec l’une ou l’autre des espèces de borrélies. Même si les symptômes n’apparaissent pas systématiquement, ils peuvent se manifester des années et même plusieurs décennies après une piqure infectante.

Pour se développer, la tique passe par 3 stades (larve, nymphe, adulte) et «vampirise» un hôte en effectuant un «repas sanguin». Les nymphes qui se tapissent dans les herbes et les litières de feuilles, se nourrissent principalement du sang de petits animaux tels les écureuils, les lézards, les lapins, les souris, les oiseaux migrateurs et les ongulés (cervidés et suidés tel le phacochère). Un cerf peut héberger 200 tiques. Elles peuvent monter à l’assaut des chiens allongés dans les feuilles. Ce qui explique que les chasseurs, les forestiers et les promeneurs en forêt en sont les plus atteints. La présence d’un animal domestique (chat) à la maison augmenterait le risque de positivité de 30%.

La transmission peut être surprenante. On les retrouve dans les steaks qui échappent à la cuisson. Par ailleurs, ils peuvent se transmettre de mère à enfant lors de l’accouchement. De nombreuses borrélies peuvent rester enkystées dans les cellules sanguines sans que l’on puisse les détecter. C’est sous cette forme qu’elles peuvent être transfusées chez une personne non porteuse et resurgir bien plus tard quand les conditions deviennent favorables à leur développement.

La Borrelia Burgdorferi peut survivre 6 semaines dans du sang humain destiné à la transfusion. Il serait conseillé de les détecter lors des dons de sang.

Traitement

Crise aiguë

Effectuer 2 lavements à 48 heures d’intervalles avec :

  • Soit une infusion d’une cuillère à soupe de café Arabica (bio de préférence) dans 3/4 de litre d’eau bouillante pendant 5 minutes. Le café arabica contient de l’acide chloragénique ;
  • Soit une infusion de 10 têtes de camomille dans 3/4 de litre d’eau bouillante pendant 10 minutes. Diluer ensuite dans 1,5 litre d’eau froide afin d’amener le tout à 37°C ;
  • Pour ôter le parasite : n’utiliser jamais éther ou alcool, car la tête resterait dans la peau favorisant l’intoxication. Il existe un petit appareil très simple et peu coûteux, le «crochet O’Tom», sorte de petit pied-de-biche qui permet d’éliminer la tique en entier (en pharmacie);
  • Pour calmer les démangeaisons, appliquer du vinaigre de cidre bio ;
  • Les moxas permettent la sortie des filaments ;

Puis appliquer 2 gouttes d’HE de Tea tree ou Ravintsara.

Restaurer la fluidité membranaire

Les acides gras polyinsaturés de la famille oméga-3 et oméga-9 (graines de lin, huile de colza, huiles de poisson) ont des propriétés anti-inflammatoires et assurent la bonne santé cardiovasculaire et la régénération nerveuse

EPA-Krill : 2 fois 2 gélules par jour ou BIOLINE : 2 fois 2 gélules par jour.
Disponible au Labo Phyt-lnov.

En pharmacie

Glycérophosphate de magnésium 200 mg + glycérophosphate de calcium 300 mg pour 1 gélule N° 120. – Prendre 2 fois 2 gélules à réaliser en pharmacie.
Le chlorure de magnésium : 1 sachet de 20 g dans 1 litre d’eau – Boire 1/2 verre 3 fois par jour. Ce produit s’avère très efficace. Nygari est mieux supporté.

Homéopathie

Remède de base :

Borrelia 30 K : 1 dose, 3 fois par jour pendant les poussées.

Remède de fond :

Borrelia 200 K : 2 doses par semaine pendant 1 mois.

Enchaîner par :

Borrelia 1.000 K : 3 doses à 10 jours d’intervalle.
Borrelia 10.000K: 3 doses à 10 jours d’intervalle (on peut se procurer les dilutions de Borrelia auprès de la Pharmacie des Archers, à Epernay).

Compléments nutritionnels

IMMUNO-REGUL : 2 gélules 15 mn avant les 3 repas, pendant une semaine, puis 3 gélules par jour.
LYSOVIR (HE antibactériennes) : 2 gélules aux 3 repas, pendant 3 semaines, puis 2 fois 2 gélules pendant 3 semaines.
ORTHOFLORE (pré et probiotiques) : 1 gélule le matin à jeun. 1 mois.
CYNORRHODON VITAMINE C : 2 fois 2 gélules. 15 jours par mois
TOPAGIL : (antalgique) : 2 fois 2 gélules.
ONGUENT APAISANT : en application cutanée sur zones douloureuses.
BIOLINE (oméga-3) : 2 fois 2 gélules.
RADICOLYSE (anti-oxydant) : 2 fois 2 gélules.

Ces remèdes sont disponibles au Labo Phyt-lnov, tél : 00 41 32 466 89 14 ou www.phyt-inov.com

Huiles essentielles :

1ère formule :

HE Thym CT thymol 2 ml
HE Giroflier 1 ml
HE Tea tree 1 ml
HE Romarin CT verbénone 1 ml
HV Noyaux d’abricot 4 ml
5 gouttes dans une boulette de mie de pain ou miel à avaler 3 fois par jour aux repas, 3 semaines sur 4, pendant 2 mois.

2ème formule :

HE Ravintsara 2 ml
HE Laurier noble 1 ml
HE Cannelle de Chine 1 ml
HE Lemongrass 1 ml
3 gouttes dans une boulette de mie à avaler 2 fois par jour en prévention et 4 fois par jour en curatif pendant les repas et sur une durée de 6 à 8 semaines.

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La borréliose est à la mode. Les publications sur ce thème s’amassent. La plupart du temps ce sont des traités conformes à la médecine officielle, des analyses soumises à l’actuelle construction culturelle de la réalité et qui ne font pas exploser le cadre scientifique objectif. Les vecteurs – morsures de tiques et infections par borrélies correspondantes – sont montrés, les diagnostics posés, et enfin il est proposé une solution scientifique défendable. Elle s’appelle alors antibiotiques. Malheureusement ces remèdes magiques n’agissent guère en cas de borréliose. Ces bactéries rusées semblent proposer et obtenir des mots de passe face à nos armes les plus puissantes, les antibiotiques. Est-ce que ces petits êtres vivants ne seraient peut-être pas aussi inintelligents et primitifs que nous le pensons ?