Je m’inspire de l’édito de Frédéric VEZARD du Parisien pour faire un retour à la science, rien que la science…

« C’est le mérite de la science d’être exempte d’émotions. » Cent trente années après avoir été formulé par l’écrivain britannique Oscar Wilde, ce jugement prend un étrange relief. Voilà des semaines que la science gouverne nos vies, délimite nos libertés, encadre nos gestes. Froide, impartiale, elle explique nos peurs et alimente nos espoirs. La science méprise les passions politiques, les débats fumeux et jamais innocents. Elle cherche, elle trouve, elle démontre, finit toujours par changer le monde. La science, cette amie sûre, n’a qu’un gros défaut : elle réclame de la patience. Alors oui, les chercheurs finiront forcément par percer tous les mystères du nouveau coronavirus. En attendant, il nous faut avancer dans le brouillard, pour enfin trouver une réalité scientifique qui débouche sur un diagnostic plus acceptable.

Toux, fièvre et fatigue sont les premiers signes qui doivent alerter. Désormais on sait que les symptômes sont plus nombreux et certains signes ont interpellé les infectiologues. Si les premières études chinoises parlaient de diarrhées comme « formes trompeuses », les soignants ont en revanche complètement été pris de court par des cas de perte de goût et d’odorat qui se sont manifestés en Italie et en France.

Si l’on compare le tableau clinique des séniors qui ont subi la réanimation et les mécanismes de la maladie d’Alzheimer, l’analogie est surprenante.

Comment parvenir à un tel rapprochement ?

Le cerveau est touché !

Les premiers symptômes sont connus : de fortes toux, des difficultés à respirer, de la fièvre et une perte de goût et d’odorat chez 85 à 88% de gens atteints. Le Covid-19 s’attaque aussi à d’autres organes que les voies respiratoires tels le cœur, les reins ou le foie. Confrontés à des patients confus, souffrant de subites pertes de mémoire ou d’agitation soudaine, de nombreux médecins sont désormais convaincu que ce satané virus atteint le cerveau et le système nerveux. Une demi-surprise pour les virologues, dès lors que ce lien avec l’encéphale a été observé avec d’autres virus, notamment celui du sida.

Anosmie

C’est la perte du sens de l’odorat, qui peut concerner toutes les odeurs ou parfois quelques-unes d’entre elles. Cette atteinte olfactive est souvent couplée à l’agueusie (son équivalent lié au goût).

Bien que les troubles olfactifs soient au premier plan de la description clinique de la maladie d’Alzheimer (95%), ils sont fréquents et souvent oubliés tant dans la pratique clinique que par les patients inconscients de leurs troubles.

Ces trente dernières années, la littérature a mis en évidence une atteinte olfactive précoce dans l’Alzheimer, qui se généralise sur l’ensemble du spectre olfactif au fur et à mesure de l’aggravation de la maladie. Ce n’est sans doute pas un hasard si au cours de l’évolution, les régions du cortex cérébral ayant conservé une association avec le système olfactif sont les régions phylogénétiquement anciennes comme l’hippocampe, l’amygdale et le système limbique du lobe temporal dont on sait qu’ils jouent un rôle fondamental dans l’acquisition de la mémoire, l’apprentissage, les aspects émotionnels du comportement ainsi que l’alternance veille sommeil (qui détermine les rythmes biologiques spécifiques de l’activité diurne ou nocturne).

On sait que ces régions du cerveau sont précisément celles qui sont touchées au cours de la maladie d’Alzheimer (MA) !

Rupture des filtres protecteurs

Pour nous protéger contre l’assaut des antigènes (bactéries, virus, remèdes chimiques iatrogènes…), nous disposons de cinq barrières : en premier lieu la barrière immunitaire intestinale.

Hyperperméabilité intestinale

On sait que l’intestin (qui ne sert pas qu’au transit intestinal) est le plus grand organe immunitaire de l’organisme ; il abrite les trois quarts des cellules immunitaires : il produit au moins vingt neuromédiateurs, fabrique ses propres hormones en réponse à des facteurs environnementaux : c’est pourquoi l’intestin est qualifié de deuxième cerveau. L’intestin synthétise également la plupart des vitamines du groupe B, dont au moins trois d’entre elles (vitamines B2, B3 et B6) jouent un rôle majeur dans le fonctionnement de la chaîne respiratoire mitochondriale et dans les mécanismes universels d’oxydoréduction. Ces vitamines sont ensuite stockées et mises à disposition au niveau du foie. Or l’intestin, le foie, les reins -accessoirement les poumons et la peau- sont des émonctoires indispensables à l’évacuation des éléments antigéniques (déchets organiques, bactéries, virus, remèdes iatrogènes…)

Presque tous les médicaments chimiques consommés à doses pondérables et au long cours induisent une hyperperméabilité intestinale et un stress oxydant par production de radicaux libres oxygénés (IPP, statines, additifs, pilule…).

Un seul organe échappe dans un premier temps à l’assaut des antigènes : c’est le système nerveux central (SNC, qui comprend le cerveau et la moelle épinière) et le système nerveux périphérique (SNP). On sait que le système nerveux est indispensable à la transmission de l’influx nerveux et à ce titre est protégé par la barrière hémato-encéphalique (BHE) très similaire d’ailleurs à la barrière immunitaire intestinale.

Effondrement de la barrière hématoencéphalique (BHE)

La liste des bactéries pathogènes, virus, champignons et autres microbes retrouvés dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer s’allonge continuellement.

Dans le cas d’Alzheimer, qui n’était pas considérée comme une maladie infectieuse, la découverte de pathogènes dans le cerveau constitue à la fois une surprise et une source d’inquiétude. La bactérie Porphyromonas gingivalis (ou P. gingivalis) est apparue de façon répétée dans le cerveau de malades d’Alzheimer. Cette bactérie ne peut provenir que de la bouche ! D’autres bactéries orales ont également été retrouvées, notamment le Fusobacterium nucleatum, le Prevotella intermedia et les spirochètes dont fait partie la Borrelia burgdorferi, le Chlamydia pneumoniae (la bactérie responsable de la maladie de Lyme).

Comment ces organismes pénètrent-ils dans le cerveau, protégé par la barrière hémato-encéphalique ? De la même façon que l’on peut développer une hyperperméabilité intestinale, on peut développer une hyperperméabilité de la barrière hématoencéphalique. Certains microbes peuvent également parvenir jusqu’au cerveau par le nez (système olfactif), par l’intestin (et le nerf vague qui relie l’intestin au tronc cérébral), et même par les yeux.

C’est ainsi qu’il est utile de vérifier la qualité de cette ultime barrière hémato-encéphalique, par le test Cyrex Array 20, pratiqué seulement aux États-Unis, au Canada, en Irlande et en Grande-Bretagne. On peut ainsi évaluer la réponse aux protéines ayant traversé la BHE.

La piste virale

Dans plusieurs études, différents virus sont apparus comme étant des facteurs de risque de maladie d’Alzheimer. C’est le cas pour le virus de l’herpès de type 1, les norovirus, les picornavirus, Il en va de même d’Herpès simplex, un virus qui vit pendant des années dans les cellules ganglionnaires du nerf trijumeau innervant le visage et les lèvres. Mais il peut également remonter ce même nerf trijumeau et envahir le cerveau, où il va créer un état inflammatoire qui est associé à la maladie d’Alzheimer.

C’est ainsi qu’une infection virale peut entraîner une surproduction de cytokines, d’interleukines, de lymphocytes T et des mutations de l’ADN. Un virus pourrait ainsi permettre des mutations de l’ADN ou des expressions de certains gènes endormis favorisant ainsi la genèse de la maladie d’Alzheimer.

En fait, la maladie d’Alzheimer reflète la réaction de protection du cerveau à de nombreuses agressions infectieuses, inflammatoires ou toxiques. Ce n’est pas tant l’accumulation des plaques séniles extracellulaires (la bêta amyloïde tau) qui déclencherait le déclin cognitif que la neuro-inflammation qui résulte de l’atteinte virale. Par neuro-inflammation, on entend l’ensemble des réactions immunitaires déclenchées dans le cerveau.

L’Inflammation

Si l’inflammation est un phénomène utile, voire indispensable à l’organisme pour stopper l’évolution pathogène et pour éliminer les substances étrangères, il n’en est pas de même d’une inflammation chronique ou persistante qui peut dégénérer en maladie. Ainsi, l’obésité, les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives, présentent un terrain inflammatoire pendant une longue période (de plusieurs mois, à plusieurs années).

Hypovascularisation du cerveau

Dans le cerveau des malades d’Alzheimer on observe une diminution de la vascularisation cérébrale. Dès lors, la réduction de la circulation sanguine n’est plus apte à éliminer l’ensemble des toxines qui polluent le cerveau : les débris cellulaires les substances toxiques, les toxines endogènes consécutives aux réactions biochimiques, les virus et les microbes, les médicaments chimiques, les métaux lourds, les mycotoxines issues des moisissures. Tout cet ensemble de micro-agressions contribue à altérer la barrière hémato-encéphalique.

Rappelons qu’une vascularisation réduite s’accompagne d’une carence en oxygène. L’oxygène est un élément indispensable à la vie, elle apporte de l’énergie. Le cerveau est le principal consommateur d’oxygène, car bien que ne représentant que 2% du poids du corps, il consomme à lui seul 20% de l’oxygène circulant. En cas de pénurie, c’est lui qui en souffrira le premier. Un manque d’oxygène entraînera immédiatement une destruction des neurones. Et d’asphyxie en asphyxie, les séquelles neurologiques seront de plus en plus graves. On étudie le débit sanguin cérébral afin d’évaluer le métabolisme (fonctionnement) du cerveau. On objective ainsi une image fonctionnelle grâce à un produit injecté par voie veineuse. La tomoscintigraphie cérébrale d’émission monophotonique permet de visualiser les lieux de fixation dans le cerveau. La fixation non homogène du produit dans le cerveau, mais surtout certaines modifications dans la fixation du produit, sont typiques d’une maladie d’Alzheimer. Une baisse du métabolisme ou une réduction du débit sanguin cérébral sont également évocateurs de cette maladie.

Le surpoids facteur de risque !

Dans les candidats à la réanimation on relève 84% d’obèses

L’obésité est une maladie en forte croissance dans notre société moderne. Ce serait même l’épidémie la plus grave actuellement aux États-Unis. Différentes hypothèses ont été proposées à partir de pistes génétiques, comportementales, alimentaires ou sociologiques. Aucune ne se montre pleinement satisfaisante. Encore une fois, il s’agit d’une maladie polyfactorielle, résultant probablement d’une conjugaison de différents facteurs de risque.

Dans l’obésité, de multiples facteurs entrent en jeu. Des éléments génétiques encore mal compris pourraient intervenir, ainsi que certains éléments neurologiques, puisque le signal de faim est commandé par notre cerveau.

Une autre hypothèse propose l’existence d’un virus. Des chercheurs ont en effet mis en évidence le rôle d’un adénovirus dans l’obésité. Ils ont pu prouver que ce virus se fixait dans l’hypothalamus, la région du cerveau qui contrôle la perception de la faim. Ces endocrinologues sont parvenus à rendre des souris obèses par l’injection de ce virus. Chez l’Homme, ils ont également trouvé un lien statistique entre la présence de ce virus dans l’intestin et l’obésité.

Une hypothèse serait particulièrement intéressante qui pourrait être liée à la flore intestinale. Plusieurs équipes ont mis en évidence le fait que le microbiote digestif (les bactéries présentes dans l’intestin) des personnes obèses contient moins d’espèces de bactéries différentes que celui des personnes non obèses, suggérant que cet appauvrissement de l’écosystème était en partie lié à l’obésité.

Les bouleversements récents de nos modes de vie, associés à une alimentation plus riche en graisse et en sucre, ont abouti à une modification de notre microbiote intestinal. En effet, on a observé par exemple que le microbiote intestinal, chez les personnes en surpoids, diffère de celui des personnes de corpulence normale. Il convient donc d’apporter au microbiote intestinal de bonnes bactéries pour le rééquilibrer. Aujourd’hui on a bien étudié les effets spécifiques de certaines bactéries.

Les Probiotiques L-Gasseri représentent une association de 4 souches de probiotiques reconnues pour leurs effets synergiques pour rééquilibrer le microbiote intestinal, agir sur le métabolisme lipidique et favoriser la perte de poids.

Lactobacillus gasseri est une souche de probiotiques connue pour renforcer les défenses naturelles. Mais la particularité de cette souche a été mise en évidence lors d’études scientifiques : sa capacité à réduire la graisse adipeuse et à favoriser la perte de poids.

Les effets de la souche Lactobacillus plantarum ont été démontrés scientifiquement au travers de plusieurs études : effets sur la réduction du poids corporel et l’accumulation de masse grasse, réduction des taux de cholestérol et triglycérides, amélioration de la fonction hépatique.

Les souches Bifidobacterium animalis lactis et Lactobacillus acidophilus viennent compléter cette formule pour rééquilibrer le transit et favoriser la réduction des ballonnements.

La réanimation : une épée de Damoclès !

Quand on interroge les anesthésistes et les réanimateurs, leur constat est unanime. Au fil de l’épidémie de Covid-19, le profil des patients admis en réanimation se précise. Il s’agit, en général, d’un homme à partir de la cinquantaine et très souvent en surpoids. Ainsi 83 % des patients en réanimation seraient obèses, selon les données recueillies par le Réseau européen de recherche en ventilation artificielle (Reva) révélées par « le Monde ».

Le risque d’intubation est plus élevé chez les personnes dont l’indice de masse corporelle est supérieur à 35 (NDLR : stade d’obésité sévère), indépendamment de l’âge, du diabète, de pathologies cardiovasculaires. En présence d’un embonpoint important, le muscle du diaphragme est bloqué et bloque l’apport d’oxygène. Par ailleurs le stroma des adipocytes recèle des cytokines pro-inflammatoires.

Durant 3 semaines, lors de la réanimation on leur injecte des sédatifs, neuroleptiques, hypnotiques et curares (on se souvient des dégâts causés chez Chevènement qui a échappé à la mort !) pour les endormir, les relaxer et paralyser les muscles, dont les effets délétères s’ajoutent aux nombreux produits que ces patient consomment depuis plusieurs années.

Dès lors, on comprend pourquoi tous ces « ressuscités » ont vu leur 5 barrières s’effondrer depuis plusieurs années. Mais la plupart n’ont pas dépassé le cap de la réanimation et nous ont quittés. On peut observer que les rescapés sont déjà atteints de la maladie d’Alzheimer. Ils en présentent tous les signes (trouble olfactif, troubles du comportement, perte de la mémoire, désorientation)

Des candidats à la maladie d’Alzheimer

On peut considérer que la plupart des patients âgés souffrant de multipathologies et qui ont subi l’intubation et la longue réanimation, développent rapidement une maladie d’Alzheimer.

Au fil des mois et des années un ensemble de troubles émerge. Ces signes sont constitutifs de la maladie d’Alzheimer.

Bien souvent, le caractère insidieux des troubles, leur banalité et le peu d’inquiétude de leur proche à leur sujet font que la maladie n’est découverte qu’après un ou deux ans d’évolution, lorsque ses manifestations retentissent clairement sur la vie quotidienne, c’est-à-dire lorsque la démence est constituée.

Quant aux patients qui ont été alerté par un seul signe, à savoir un trouble de l’odorat (parfois couplé à la perte du goût), ils se sentent rassuré dés lors que ces 2 troubles (anosmie et agueusie) régressent dans les 15 jours. Toutefois cet unique symptôme peut être révélateur d’un avenir plus sombre.

Je rappelle que la perte d’odorat correspond à l’atteinte de la barrière hémato encéphalique. Dans ce cas il est conseillé de surveiller l’apparition des troubles relatifs à la maladie d’Alzheimer dans les prochaines années.

C’est ainsi qu’on peut diagnostiquer 10 ou 20 ans plus tard, cette maladie neuro-dégénérative.

Dans les 7000 EHPAD qui rassemblent 5 à 600.000 patients dont une majorité de malades Alzheimer, il serait intéressant de procéder à des algorithmes, voire à l’intelligence artificielle pour recenser tous les événements pathologiques qui ont précédé la survenue de la maladie d’Alzheimer.

Je vous recommande mes 3 livres :

« Les huiles essentielles antivirales » Ed. Trédaniel.

« La riposte des huiles essentielles face aux pathologies virales » Ed. Dauphin.

« Alzheimer et odorat : quand les arômes restaurent la mémoire » Ed. Trédaniel.

« Alzheimer : la maladie décryptée » sur Amazon formats papier et kindle.