Le chien et le chat devraient redouter les mois de juillet et août qui correspondent au départ des vacances.

Selon la SPA 350.000 chiens sont abandonnés sur les bas-côtés de l’autoroute qui mène vers le Midi.

Chaque année je dénonce dans mes Newsletters ces salauds qui se comportent comme des ingrats voire des assassins.

Qui dit « domestique » dit maison, dit entourage de l’homme et donc famille. Pour ces animaux auxquels je pourrais ajouter le cheval, on devrait réserver le terme d’animal familier.

Il me vient à l’esprit avec la disparition d’Alain Delon que l’on a enterré au milieu de ses 35 chiens, qu’il y avait encore des êtres humains compatissants.

J’y ajoute Brigitte Bardot et son Arche de Noé dont son ami Alain était le parrain.

Le museau (ou la truffe) de ces animaux domestiques correspondent au nez de l’homme. Cet organe est relié au système olfactif qui est atteint lors de la maladie d’Alzheimer. C’est ainsi que j’ai découvert, en partie, le mécanisme de la maladie d’Alzheimer grâce à la truffe de ces animaux !

L’odorat, ou l’olfaction, fait partie de nos cinq sens, les autres sens étant le toucher, l’ouïe, le goût et la vision. Comme la gustation, c’est un sens qui capte l’information sensorielle transmise par des molécules en suspension. Bien que l’olfaction soit une fonction très primitive, le mécanisme du codage des odeurs commence à livrer ses mystères.

La détection (et la discrimination) des odeurs est une fonction essentielle pour la survie (identification de source de nourriture, de la présence des prédateurs) et la reproduction (identification d’un partenaire sexuel et de sa disponibilité reproductive). On saisit ainsi le rôle de ce système, très complexe, spécialisé dans la détection et l’identification des molécules odorantes en suspension dans l’air, qui a été préservé au cours de la phylogenèse (l’évolution dans le temps), notamment chez l’homme et les mammifères.

Le museau optimisé du chien et du chat

Leur truffe et leurs deux narines sont les premiers éléments extérieurs de l’appareil olfactif.

Le chien possède deux cavités nasales particulièrement développées : elles contiennent des cornets nasaux et un labyrinthe ethmoïdal, recouverts d’une muqueuse olfactive, qui, elle-même est recouverte d’une couche de cellules qui constituent l’épithélium olfactif, et comprend un système nerveux particulièrement développé en lien avec le bulbe olfactif du cerveau.

Autre atout du chien par rapport à beaucoup d’autres animaux, et surtout les chiens à long nez : il y a de la place dans leur cavité nasale pour une grande surface d’épithélium olfactif. Un berger allemand ou un malinois possède jusqu’à 200 centimètres carrés de muqueuse olfactive, ce qui lui permet d’abriter quasiment cent fois plus de neurones olfactifs que l’homme (environ 200 millions chez le chien contre 5 millions chez l’homme).

Le chien dispose également d’un autre organe olfactif : l’organe voméro-nasal, ou organe de Jacobson, présent chez tous les mammifères mais qui s’est amoindri chez l’humain. Logé derrière les incisives, au-dessus du voile du palais, cet organe sert à capter les phéromones et a donc une utilité pour détecter le mal-être de son maitre et ses différentes maladies.

Selon le Pr Horowitz, le système olfactif permettrait aux chiens de ressentir nos émotions (tristesse, joie, stress, colère…) et même de détecter des maladies ou une grossesse.

La région du cerveau destinée à l’olfaction est plus développée que chez l’homme : il peut ainsi mémoriser des millions d’odeurs différentes et en tirer tout autant d’informations. L’odorat est un sens particulièrement développé chez le chien et le chat. Si le chien est capable de mieux identifier les odeurs que l’homme, c’est dû à son système olfactif bien plus élaboré que le nôtre. Le système olfactif est aussi le premier sens d’alerte en présence d’un danger, d’un partenaire sexuel.

La truffe du chien lui sert de boussole, destinée à assurer l’essentiel, à savoir la lutte pour la survie, la reproduction et l’adaptation. Il en était de même pour nos ancêtres, dans la période avant la découverte du feu et de la cuisson qui a anéanti leur système olfactif.

Grâce à leur boussole, des chiens abandonnés peuvent parcourir 500 km pour retrouver leur maître ingrat, quant au chat, Il reste sur place, il trouve un logis accueillant et même une autre vie plus rassurante. Serait-il plus intelligent que le chien ?

Mécanisme chez l’homme

Les neurorécepteurs humains, dont la durée de vie est de quatre jours, sont capables de dissoudre les particules odorantes en suspension dans l’air inspiré et de les « analyser ». Le message est alors transmis à la partie la plus archaïque du cerveau, que nous avons en commun avec tous les animaux. De là, l’information est relayée vers les autres couches cérébrales pour être intégrée dans l’ensemble de la perception d’une situation. Elle est alors jugée plus ou moins agréable, elle est mise en relation avec les réactions émotionnelles et comportementales du passé avant de conduire à une réaction impulsive ou à une décision.

Humer une odeur touche la partie la plus profonde de notre subconscient tout en mobilisant toutes les fonctions cérébrales. Nous savons bien qu’il n’y a rien de tel qu’une odeur désagréable pour provoquer une réaction impulsive de dégoût ou de rejet. De plus, l’information olfactive envoyée aux deux hémisphères cérébraux établit un « pont suspendu » entre la pensée logique, rationnelle et analytique du cerveau gauche d’une part, et l’intuition analogique et symbolique du cerveau droit d’autre part.

Il y a 40 ans j’ai découvert une huile essentielle qui restaurait la mémoire en la humant 4 fois par jour, l’huile essentielle de Romarin à cinéole est une petite bombe biochimique.

Des exploits médicaux

Le corps médical devrait se pencher sur les prouesses de diagnostic du chien : chaque jour, on découvre ses capacités exceptionnelles pour identifier des maladies telles que le cancer, mais aussi prévenir une crise imminente d’épilepsie ou d’hypoglycémie. Certains chiens ont en effet la faculté de les identifier environ quinze minutes avant qu’elles ne se manifestent, ce qui permet à leur maître de prendre des dispositions et de prévenir toute aggravation.

Dans le cas des cancers (ovaires, poumons et mélanomes notamment), les chiens peuvent effectuer un diagnostic plus efficace et plus précoce que la médecine.

Dans les Ehpad, la présence de chats ou de chiens apaise les malades agités de type Alzheimer. Ces personnes, qui ne saisissent plus le sens des mots, sont sollicitées dans leur sensibilité corporelle archaïque. Le contact immédiat, authentique et chaleureux de l’animal les rassure profondément. Leur rythme cardiaque se régule et ils retrouvent de manière éphémère une qualité de contact réelle, voire des bribes de mémoire que l’on croyait définitivement ensevelies par la maladie neurodégénérative. Le chien que l’on caresse favorise des processus de liaisons psychiques qui étaient totalement brouillés. Pour les moins dépendants, l’animal permet de renouer un lien social qui rompt avec la solitude effrayante de l’enfermement du grand âge. Sa chaleur vivifiante met à distance l’angoisse de mort.

Qu’en est-il du chat ?

L’odorat est particulièrement utile pour le chat pour plusieurs raisons : c’est ainsi qu’il peut identifier son territoire et celui des autres (rôle social), identifier de potentiels ennemis ou proies et, surtout, l’odorat impacte son appétit. Le chat peut ainsi distinguer très rapidement la nourriture avariée de celle qui est mangeable.

Comme le chien et l’ensemble des mammifères, ils préfèrent l’alimentation crue qui vivifie leur cerveau limbique où siège l’hippocampe, l’organe de la mémoire.

C’est ainsi que les chiens abandonnés mangent des aliments crus et retrouvent ainsi leur logis. Les chats restent sur place et retrouvent un nouveau maître considérant qu’il s’est mal comporté.

La perte partielle ou totale de l’odorat peut conduire un chat tout droit à l’anorexie.

C’est pourquoi l’odorat du chat est nettement plus développé que le nôtre : il serait cent fois plus performant, et il est à même de reconnaître plusieurs milliers d’odeurs grâce à ses 200 millions de terminaux olfactifs. Quand parfois le nez de votre chat est humide, c’est qu’il a repéré dans l’instant un intérêt olfactif évident : en activant ses glandes de Bowman, qui ne s’activent qu’en cas de nécessité, il entre en pleine phase d’évaluation olfactive de son environnement.

Dans le même registre, le goût du chat est légèrement moins développé que celui de l’homme, avec «seulement» 250 papilles pour un chat adulte.

Analogie chien/chat-homme

Le chien sent la peur chez l’humain, mais ce n’est pas aussi simple que cela. Le chien interprète le sentiment de peur grâce aux odeurs que nous sécrétons. Lorsque nous avons peur, nous transpirons davantage et notre gestuelle change ; nos gestes sont différents, plus nerveux, nos muscles se contractent davantage. Le chien le sent, le voit, le perçoit et le comprend.

Voici de quoi faire méditer les humains, observant avec un œil nouveau – mais donc différent – leur chat ou leur chien. Et de toute façon, comme l’observait Arthur Schopenhauer : « Aussi infailliblement que le chat se met à ronronner quand on lui caresse le dos, aussi sûrement on voit une douce extase se peindre sur la figure de l’homme qu’on loue. »

Tout a commencé avec les travaux du Dr Broca, médecin français, célèbre pour sa catégorisation du cerveau en aires distinctes en 1879. Lorsque ce dernier identifie le bulbe olfactif, il note que sa taille, en volume relatif, est inférieure à celle du bulbe olfactif d’autres mammifères comme le chien. Les humains ne disposeraient donc que d’un odorat appauvri… Une assertion reprise par Sigmund Freud, pour qui cette déficience de l’espèce est même comparable à une maladie mentale. « Or, les hommes peuvent détecter des milliers de milliards d’odeurs », postule-t-il.

C’est surtout par notre système olfactif que l’on peut restaurer notre mémoire.

Tous les événements liés à un arôme sont enregistrés depuis le premier jour de notre existence.

Les senteurs peuvent nous rappeler des images, des situations ou des événements vécus et nous ramener même à notre plus tendre enfance. L’odorat n’a pas le sens du temps. Par un parfum, nous pouvons ressentir à nouveau un événement passé aussi intensément que la première fois. Cet effet, également appelé le « phénomène Marcel Proust », a été très bien décrit par cet écrivain dans « À la recherche du temps perdu ». Il y explique comment un souvenir d’enfance était remonté à la surface par le parfum d’une madeleine trempée dans du thé. Sur le moment, ce souvenir lui avait redonné un sentiment de protection et de bonheur intense. Cette senteur s’était transformée en un ancrage positif pour lui.

Les vastes capacités olfactives des chiens

L’odorat puissant des chiens nous est précieux. Cet odorat surdéveloppé est un sens dont l’homme a su également tirer profit de différentes façons. Il permet au chien :

  • de s’immerger dans son environnement, d’identifier la présence d’autres chiens, d’autres animaux ou des humains ;
  • de s’adonner à la reproduction, dès lors que le chien mâle perçoit l’odeur sécrétée par une femelle en chaleur ;
  • de marquer son territoire, c’est aussi un moyen de communication important ;
  • de sauver de personnes en cas de tremblement de terre, d’avalanche ou d’ensevelissement ;
  • de rechercher des explosifs ou des drogues ;
  • de détecter une fuite d’eau dans les canalisations (En France on a observé la perte de 30% d’eau).
  • de rechercher un personne disparue ;
  • de se coller sur le thorax de son maitre souffrant d’un infarctus ;

Les véritables médecins d’Alain Delon

Tous les fans d’Alain Delon s’étonnent de la présence de chiens autour de la star. Le choix de ces chiens à long nez n’est pas un hasard. Ce sont des dobermans, des bergers allemands et des malinois.

Pourquoi ce choix ? Au moindre malaise, mal-être, dépression ou autres maladies, ils venaient se coller à leur maître.

Rappelant qu’Alain Delon a souffert d’une litanie de maladies terrifiantes : infarctus, lymphome et thyroïdite d’Hashimoto pour lesquels la médecine officielle n’a aucune solution. Il a souffert lors de ce long martyre au point d’arrêter la chimio et la morphine.

Brigitte Bardot qui souffre physiquement d’une maladie invalidante est consolée par ses chiens et ses chevaux.

« Si je meurs avant lui, je demanderai au vétérinaire que l’on parte ensemble ». Le dernier souhait d’Alain Delon, euthanasier son chien Loubo s’il mourait avant lui, pour être enterré à ses côtés, ne sera finalement pas exaucé. Le berger malinois de 11 ans appartenant à la légende du cinéma, décédée dimanche, a donc encore quelques beaux jours devant lui. « La famille d’Alain Delon a confirmé que Loubo avait une maison et une famille et que la question ne se posait même pas », a indiqué jeudi la Fondation Brigitte Bardot.

A la cour des Invalides, il a préféré la petite chapelle de sa propriété. Alain Delon ne voulait pas d’hommage national. « Surtout pas », avait-il insisté.

La volonté de la star sera respectée. Ce samedi après-midi, les obsèques du comédien disparu dimanche dernier à 88 ans seront célébrées dans l’intimité. La messe sera dite à 16 heures dans la chapelle de la Brûlerie, sa propriété de Douchy, par Mgr Di Falco « A (la) demande » de Delon, a précisé l’ancien évêque auxiliaire de Paris à l’AFP.

St l’acteur affirmait « ne pas vraiment croire en Dieu », il déclarait vouer « une passion » à la Vierge Marie.

Auprès de ses chiens

Alain Delon avait tout prévu. Il avait fait construire le caveau où il sera inhumé dans la chapelle. Comme il l’avait décidé, il reposera donc auprès de ses chiens adorés, enterrés, eux, à l’extérieur du bâtiment. Dans « Paris Match », Delon avait expliqué qu’une quinzaine de personnes, « pas plus », pourraient venir se recueillir devant son corps. Celui-ci sera exposé sur un lit de cuir noir que l’acteur avait acheté avec son premier cachet et installé dans l’une des petites maisons du domaine. Le public ne pourra donc pas assister à la célébration.

Des barrages filtrants seront mis en place pour permettre aux invités de passer et d’assister au dernier adieu du Samouraï qui, après des décennies dans la lumière, partira dans l’ombre, entouré de son clan.

Pourquoi la science a-t-elle longtemps négligé l’odorat ?

C’est un sens passif (vous ne pouvez pas sélectionner ce que vous sentez), qui était considéré comme mineur et un peu vulgaire. Du reste, ce sont les chiens qui reniflent ! En 2015, une étude publiée dans Science a pour la première fois montré que l’homme sait détecter 1.000 milliards d’odeurs. C’est immense. Parmi les molécules aromatiques, certaines sentent très bon mais n’ont aucun goût (un pétale de rose), d’autres n’ont aucun parfum mais livrent un goût prononcé (le sel et le sucre).

Le génome humain compte 400 gènes dédiés à l’olfaction, contre seulement 4 pour la couleur. C’est une palette très complexe, qui s’est façonnée avec l’évolution humaine. Lorsque nous étions chasseurs-cueilleurs, cela nous permettait de distinguer un aliment comestible ou, au contraire, de nous prémunir de dangers.

L’odorat correspond ainsi à la partie la plus ancienne de notre histoire. Avant de pouvoir entendre, voir et même penser, les êtres sentaient et communiquaient par l’odorat.

Depuis la nuit des temps et tout au long de l’évolution, chaque espèce vivante (animale ou végétale) a élaboré des mécanismes de défense en milieu hostile. Ces mécanismes de défense (qui sont génétiquement déterminés) sont évidemment assez spécifiques des espèces partageant le même biotope : on s’adapte à son voisin hostile pour survivre, on privilégie l’alimentation crue pour protéger le cerveau limbique qui recèle l’hippocampe, le centre de la mémoire.

Cette lutte universelle pour la survie a conduit et devrait conduire encore à l’évolution des espèces.

Florilège

Le chien (…) animal religieux, sauvage, il adore la lune et les flottantes sur les eaux. Ce sont ses dieux et il leur adresse, la nuit, de longs hurlements. Domestique, il se rend favorables, par ses caresses, les génies puissants qui disposent des biens de la vie, les hommes.
FRANCE, l’Anneau d’améthyste

On y est accueilli par de braves chiens aux yeux de reconnaissance tendre, d’humbles chiens de rue (…)
LOTI, Suprêmes visions d’Orient,

Mais le plus touchant encore ce sont les chiens, ces braves chiens de berger, tout affairés après leurs bêtes et ne voyant qu’elles dans le mas.
Alphonse DAUDET, Lettres de mon moulin,

Le chien ne perd pas l’objet de sa poursuite ; il voit, de l’odorat, tous les détours du labyrinthe, toutes les fausses routes où on a voulu l’égarer.
BUFFON, Hist. nat. des animaux, Le chien.

Le chien est le seul animal dont la fidélité soit à l’épreuve : le seul qui entende son nom et qui reconnaisse la voix domestique.
BUFFON, Hist. nat. des animaux, Le chien.

Le Chien meurt en léchant le maitre qu’il chérit.
VOLTAIRE, Discours en vers sur l’homme,

Le chat ne nous caresse pas, il se caresse à nous.
RIVAROL, l’Esprit de Rivarol,

Les amoureux fervents et les savants austères.

Aiment également, dans leur mûre saison.

Les chats puissants et doux, orgueil de la maison.

Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.
BAUDELAIRE, les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, « Les chats ».

N.B : Personnellement j’ai été longtemps entouré d’un chien Colley, un berger écossais à tête fine et museau long à poils longs et fourrure abondante. Il ne me quittait pas, il est vrai que depuis des années je suis persécuté par l’Ordre des médecins et les sbires de Big Pharma chargé d’exécuter certaines basses besognes.

Mon Toby savait m’apaiser.

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Voir mon livre « Alzheimer et odorat : quand les arômes restaurent la mémoire ». Ed. Trédaniel.