Haro sur le Levothyrox.

Après Mediator de Servier qui a mis plusieurs années avant d’être interrompu, le patron du labo Merck a des cheveux blancs à se faire.

Ces comprimés de la thyroïde, prescrits à 3 millions de personnes en France souffrant au niveau de cette glande située à l’avant du cou et qui régule notre organisme, a entraîné une vague d’effets secondaires chez quelque 31000 patientes. En cause, sa nouvelle recette changeant certains de ses excipients afin d’apporter davantage de stabilité au produit. Maux de tête, vertiges, perte de cheveux… Les plaintes sont telles qu’une pétition a recueilli plus de 350000 signatures pour réclamer l’ancienne pilule. « Cette mise en examen est une borne nouvelle pour toutes les femmes que l’on a prises pour des hystériques. C’est ça, à l’époque, qui m’a le plus choquée », déclare Anny Duperey qui s’est beaucoup mobilisée pour faire entendre la voix des personnes victimes d’effets secondaires. « Cette décision montre aussi que les puissants laboratoires ne sont pas totalement intouchables. »

Quelle ne fut pas la surprise de la présidente de « Vivre sans thyroïde » de découvrir la mise en examen de Merck ! « Je pensais que cette mise en examen aurait plutôt lieu courant 2023, s’exclame-t- elle. Après l’arrêt de la Cour de cassation en mars, qui a définitivement reconnu le défaut d’information, c’est une deuxième bonne nouvelle. Cinq ans, c’est un délai relativement rapide par rapport à d’autres scandales comme le Mediator. » Pour le porte-parole de la fédération France Victimes, réunissant 130 associations, c’est « une étape importante car, au-delà d’une culpabilité avérée ou non, cela représente déjà une forme de reconnaissance de toutes les personnes victimes. Cela va nous permettre de continuer à les accueillir, à les accompagner dans leurs démarches judiciaires, mais aussi les assister du point de vue médical, psychologique et social».

La plus haute juridiction a estimé que, « lorsque la composition d’un médicament change et que cette évolution n’est pas signalée explicitement dans la notice, le fabricant et l’exploitant peuvent se voir reprocher un défaut d’information », pouvant « causer un préjudice moral ».

Le scandale a, selon la présidente de Vivre sans thyroïde, entraîné une « immense perte de confiance envers les autorités ». Quant à la vice-présidente de l’Association française des malades de la thyroïde, elle souhaite que le laboratoire soit aussi mis en examen pour « homicides involontaires » et « mise en danger de la vie d’autrui » et que l’Agence nationale de sécurité du médicament soit poursuivie. Le professeur Philippe Léchât, ex-directeur de l’évaluation des médicaments à l’ANSM, avait reconnu des dysfonctionnements et précisé qu’une « information plus marquée aurait probablement évité cette affaire Levothyrox, car les professionnels auraient pu procéder aux nécessaires ajustements posologiques ».

Après l’intervention de divers autorités judiciaires, il reste à analyser les réalités de cet imbroglio.

Dans mes diverses Newsletters j’ai beaucoup évoqué l’inefficacité de ce produit prescrit à 3 millions de personnes, en majorité des femmes. Levothyrox devient aussi célèbre que le Mediator.

Pour diagnostiquer une dysthyroïdie, on procède à 4 analyses : la TSH (Thyroid Stimulating Hormon) l’hormone thyroïdienne qui régule la sécrétion de deux hormones thyroïdiennes à savoir la T3 (Triiodothyronine) et la T4 (tétra-iodothyronine).

Lorsque la thyroïde ne fabrique pas suffisamment d’hormones, l’hypophyse produit davantage de TSH pour la stimuler. Le dosage de la TSH serait le test le plus sensible pour affirmer la qualité de la fonction thyroïdienne. La problématique du dosage normal de la TSH permet-elle d’éliminer un dysfonctionnement thyroïdien ? L’interrogatoire reste le temps clef de l’examen.

Reste l’iodurie (l’iode dans l’urine), ce test (non remboursé par la sécu) n’est jamais demandé par les endocrinologues et pourtant ce minéral est essentiel. En cas de carence en iode, la thyroïde s’adapte. En présence d’une carence sévère ou prolongée, les mécanismes d’adaptation ne suffisent plus et la synthèse en hormones thyroïdiennes s’écroule, ce qui entraîne une stimulation de la TSH et une augmentation du volume de la glande thyroïde sous forme de goitre.

En France, la consommation se situe entre 80 et 120 μg par jour. Ce qui est insuffisant.

En 1950, pour enrayer ce problème de santé publique (à savoir la carence en iode), l’Etat français avait préconisé l’adjonction d’iode dans le sel de consommation courante, soit 10 à 15 μg d’iode par gramme de sel. Mais la contrepartie de ce supplément de sel industriel générera un autre fléau social : l’hypertension artérielle. On est au cœur d’un cercle vicieux !

Les maladies auto-immunes

La découverte d’une hypothyroïdie ou hyperthyroïdie ne s’arrête pas au traitement de cette dysthyroïdie. Cette glande peut se transformer en maladie auto-immune. Les autoanticorps, responsables de l’auto-immunité, sont dirigés contre les propres constituants de l’individu, c’est ainsi que l’hypothyroïdie mute en maladie d’Hashimoto, l’hyperthyroïdie en maladie de Basedow.

Les autoanticorps anti-TPO (antithyroperoxydase). Comme les anticorps anti-microsomes thyroïdiens, ils bloquent la thyroperoxydase, une enzyme nécessaire à la fabrication des hormones. Ils sont présents à 90 % dans la maladie d’Hashimoto.
Les autoanticorps antithyroglobuline se fixent sur la thyroglobuline et empêchent son fonctionnement correct. Ils sont présents à 70 % dans la thyroïdite d’Hashimoto.
Les autoanticorps antirécepteurs de la TSH se fixent sur le récepteur cellulaire de l’hormone hypophysaire responsable de la stimulation glandulaire normale. Prenant sa place, ils activent le récepteur et induisent une fabrication anormalement excessive d’hormones (maladie de Basedow).
Plus rarement, ce sont des autoanticorps «bloquant» le récepteur. Ils sont alors responsables d’une hypothyroïdie, présents dans 25 % des cas.

Au cours de la maladie, la glande thyroïde est à la fois l’organe de production de ces autoanticorps et l’organe cible qui est attaqué par ces derniers. C’est ainsi qu’une thyroïdectomie chirurgicale entraîne leur disparition mais à quel prix (traitement substitutif = prise à vie de Levothyrox). Par ici les petits sous !

L’hormone T3, seule active

Il faut savoir que le Levothyrox stimule essentiellement l’hormone T4, celle-ci étant peu active. Seule la T3 l’est. Pour la rendre active et devenir T3, il faut la présence de différents facteurs (zinc, manganèse, sélénium vitamines B1, B2, B6, E) et un bon état des organes fonctionnels (foie, surrénales, intestin et son microbiote). Ne pas oublier la prise d’un tranquillisant, dès lors que tout trouble de la thyroïde est dû à un stress majeur ou répétitif.

Son effet nocebo

Avec la première formule du Levothyrox, les patients souffraient déjà d’effets secondaires mais s’y étaient accoutumés. Il s’agissait d’une sorte de mithridatisation acquise progressivement. Mais après le changement de la formule, tous les effets secondaires se sont pour ainsi dire « réveillés ». C’est l’effet « nocebo », à l’inverse du placebo (substance inactive substitué à un médicament de façon à distinguer l’action psychologique et l’action pharmacologique de celui-ci).

Plusieurs patients ont détaillé les symptômes qu’ils ont ressentis après la prise de la nouvelle formule. Insomnies, douleurs musculaires, vertiges, maux de têtes, névralgies, douleurs articulaires, perte de cheveux, problèmes intestinaux…

Des désagréments qui ont conduit certains patients à retourner à l’ancienne formule du Levothyrox.

Cette L. Thyroxine n’étant pas efficace, les patients doivent augmenter la posologie pour atteindre un début d’efficacité.

Prenant en considération les souffrances endurées par 30% de Français (une majorité de femmes) je me devais d’écrire un livre pour rectifier le tir et restaurer la confiance et le retour à une meilleure santé.

Dans ce livre « Les troubles de la thyroïde ». Ed. Dauphin, je donne des protocoles pour l’ensemble des dysthyroïdies où figurent diverses approches thérapeutiques.

Le produit essentiel est le THYREGUL (2 gélules suffisent), un tranquillisant : QUIET-FULL. (Labo Phyt-Inov).

+ L’homéopathie, la gemmothérapie et les huiles essentielles.

Les endocrinologues qui ont lu ce livre et appliquer ces formules, ont été tancés vertement et sommer de retourner auprès de leur incontournable Levothyrox.

*

* *

Livres à offrir à Noel :

« Les troubles de la thyroïde ». Ed. Dauphin. (18 euros).

livre troubles thyroide

« 100 ordonnances naturelles pour 100 maladies courantes ». Ed. Trédaniel (26 euros). (Dysthyroïdies, endométriose, enfant hyperactif, maladie d’Alzheimer, maladies auto-immunes, bronchiolite du nourrisson, céphalées, glaucome, mucoviscidose, prostatite, vaccinations…).