L’ouvrage que réalise Marie-Florence Beaulieu donne la parole à trente-cinq spécialistes, acteurs et experts, pour créer une synergie des connaissances actuelles, informer des réalités cachées des « progrès technologiques », dénoncer leurs dangers sur l’Humanité et trouver des solutions salutaires à sa survie.
« L’intérêt de cet ouvrage porte essentiellement sur ce que l’on pourrait appeler « l’écologie domestique » vécue au jour le jour et appelant de la part de chacune et de chacun d’entre nous des comportements écocitoyens pertinents et avisés. De ce point de vue, il ne peut que renforcer un courant qui va en s’amplifiant, car chacun sait aujourd’hui qu’il est impossible de poursuivre le type de développement actuellement préconisé et qui, en quelques décennies, userait la terre et épuiserait ses ressources de manière irréparable. Seul un développement durable pourrait freiner une évolution qui mène « droit dans le mur ». Par les comportements écocitoyens qu’il suscite, l’ouvrage qui nous est présenté ici contribuera au changement indispensable ». Prof. Jean-Marie Pelt. Président de l’Institut Européen d’Ecologie.
« Nous ne savons pas du tout ce que la nature nous réserve ; cela ne doit pas nous dédouaner de faire ce qu’il y a de meilleur pour éviter le pire » proclame Pierre Rabhi.
Q. Que dire des pesticides retrouvés massivement dans les sols, les fruits et les légumes non bio, et même dans les shampoings anti-poux ?
Spermatozoïdes en baisse, cancers du sein et des testicules en constante augmentation : telle est aujourd’hui l’inquiétante réalité. Et si les polluants chimiques étaient les principaux responsables ? C’est l’hypothèse fortement étayée par de nombreux travaux scientifiques.
Forçant la barrière du placenta, les « perturbateurs endocriniens », qui se présentent comme des œstrogéno-mimétiques, s’attaquent en effet au fragile équilibre hormonal du fœtus et peuvent hypothéquer définitivement son développement sexuel, la mise en place de son système nerveux et l’efficacité de ses défenses immunitaires.
L’ennemi est partout : DDT accumulé dans les tissus maternels au fil des années, désherbants présents dans l’air et dans l’eau, matières plastiques emballant nos aliments… il agit à des doses infimes et les conséquences n’apparaissent, le plus souvent, que des années plus tard.
Il y a également le glutamate, l’aluminium, le fluor, les perturbateurs endocriniens, la liste macabre des métaux lourds, la radioactivité, etc.… qui mettent notre santé en danger. Mais cela nécessite des livres entiers pour en faire le tour.
Aussi, nous assistons à une dégénérescence globale de l’Humanité. La preuve la plus flagrante est la baisse du taux de reproduction des jeunes. Leur sperme est de plus en plus pauvre et c’est ainsi que de plus en plus de jeunes hommes sont devenus stériles. Cela prouve que la nature reprend ses droits et permet de moins en moins à une partie de l’humanité en perdition de se reproduire. Nous allons assister à une super sélection.
Tout cela n’est pas un hasard et l’on peut considérer que la maladie est organisée dès la naissance car on va finir par être convaincu qu’il faut que nous soyons malades le plus longtemps possible pour alimenter « l’ogre » de la pharmacochimie.
Q. Pouvez-vous nous parler des médecines alternatives prônées par bon nombre de patients ? Et nous dire pourquoi un tel engouement ?
Pourquoi cette effervescence qui touche et les usagers et les praticiens ? S’agit-il d’une réaction de l’individu face à l’univers lourd et cloisonné de la médecine officielle ? D’une contestation « écologique » face aux médicaments trop « chimiques » ? Du refus de voir le corps réduit à ses seuls dysfonctionnements physiques et morcelé en de multiples spécialités ?
Si les médecines alternatives proposent un autre rapport à la maladie et d’autres modes de soins, leur séduction réside aussi, semble-t-il, dans ce qu’elles sont riches de représentations et de croyances sur l’être humain, le sens de l’existence, la place de l’homme dans l’Univers. Le strict cadre de la santé, de la maladie, de la médecine est, ici, largement dépassé.
Dès lors, entre la médecine scientifique qui voudrait retrouver une dimension plus humaine et les médecines alternatives en quête, pour la plupart, d’une reconnaissance officielle, une évolution et des réaménagements sont nécessaires.
Les « méthodes non conventionnelles de soins » s’appuient sur la notion de « terrain » et visent à renforcer les réactions naturelles de défense. Elles recourent au concept de rééquilibrage énergétique ce qu’on appelle l’homéostasie. Elles s’intéressent non seulement à l’organisme malade mais aussi, et surtout, à l’être qui souffre. Elles prônent une prise en compte globale physique mais également mentale, parfois spirituelle. La plupart ont peu d’effets néfastes, par le choix thérapeutique peu agressif quelles proposent et le rapport privilégié qu’elles entretiennent avec le malade.
L’engouement pour ces techniques est tel que trois Français sur quatre y ont eu recours au moins une fois, qu’un sur trois les utilise régulièrement, et que cinq sur dix leur fait confiance de façon presque exclusive.
C’est ainsi que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) vient de lancer une stratégie mondiale afin de les rendre plus sûres et plus accessibles au plus grand nombre. L’oligothérapie et l’homéopathie (autour de 35 % des patients), l’acupuncture, la phytothérapie (autour de 30 %), les médecines manuelles (près de 40 %) se détachent très nettement par l’attrait tout particulier qu’elles exercent sur le public. Ces techniques commencent à s’implanter à l’hôpital ; elles restent surtout, pour le moment, l’apanage de la médecine de ville.
Q. Dans le système médical français semble s’être installé un profond malaise. Pendant ce temps, des médecins pratiquant une médecine holistique dans laquelle les patients se sentent reconnus, sont poursuivis. En quelques mots, pouvez-vous nous donner votre point de vue ?
On s’acharne sur les médecins les plus audacieux et les chercheurs les plus inventifs qui, découragés, s’installent à l’étranger. On exerce sur eux des contrôles répétés de la part des agents du fisc ou des douanes, des descentes surprises des inspecteurs de la répression des fraudes, des interdictions de vente, des procès et l’exclusion de l’Ordre des médecins… Il reste à ces courageux médecins à prodiguer leurs soins dans les « catacombes » où se refugiaient les premiers chrétiens persécutés à Rome au début de l’ère chrétienne.
Toutes ces agressions finissent par générer le « crime parfait »… sans coupable.
Nos articles sont censurées dès lors qu’apparaissent certains thèmes qui déplaisent (Big Pharma, lobbies pharmaceutiques…)
Q. À quelles causes peut-on attribuer le malaise qui se développe chez les médecins généralistes en France ? Comment voyez-vous l’avenir de la médecine traditionnelle dans notre pays ?
Seule, la médecine générale, cette mal-aimée des facultés de médecine, a réellement cherché en France et en Europe à élaborer une réponse adaptée aux situations auxquelles elle est confrontée : le prix en a été une marginalisation académique massive et une minoration socio-économique de la valeur des actes accomplis.
Il est aisé de comprendre pourquoi tant de médecins généralistes se tournent avec intérêt aujourd’hui vers toutes ces pratiques complémentaires ou alternatives : conscients de la coupure qui s’établit entre le discours savant et le discours social sur la santé et la maladie, formés par cette pratique à l’écoute du discours social, ils sont à la recherche d’alternatives mieux comprises de la part de la collectivité.
Les médecines naturelles sont une réponse possible.
Q. Quel avenir peut-on espérer pour les médecines naturelles ?
L’avenir est loin d’être rose puisque ces méthodes sont dans le collimateur des pouvoirs publics qui souhaitent unifier et planifier l’offre de soins.
Mais il ne faut pas désespérer car elles conservent la confiance du public, qui a, et aura, de plus en plus besoin de cet espace de liberté.
Si les praticiens des médecines naturelles veulent conserver leur place dans le système de soins, il leur faut d’abord s’adapter aux nouvelles obligations imposées par les pouvoirs publics, ensuite affirmer et cultiver leurs différences dans une démarche de qualité irréprochable, et enfin continuer à informer le public auquel elles doivent leur pérennité et leur succès.
Q. Quel rôle peuvent jouer les feuilletons diffusés par nos chaînes de télévision ?
Le but des chaînes de télévision est d’amasser la monnaie.
Les jeux ludiques sont peut-être salutaires pour le peuple qui veut gommer une litanie de stress qui les envahit, mais les médias devraient être conscients que les gens sont aussi intéressés par leur santé.
Ce serait l’occasion unique de mettre en relief toutes ces alternatives de santé. Mais les annonceurs (labos pharmaceutiques et autres lobbies) veillent au grain, et menacent de ne plus financer la publicité, les pouvoirs politiques et le corps professoral.
On se retrouve dans un cercle vicieux…
Q. Voyez-vous émerger une rapide prise de conscience chez les patients ?
L’étonnant engouement du public français pour les médecines de terrain doit être, au moins en partie, compris comme la conséquence de l’inaptitude de la médecine dominante à couvrir de manière satisfaisante certains besoins en rapport avec la souffrance, la maladie, l’infirmité et la mort. Médecine d’exception, elle ne peut plus prétendre à l’universalité. L’intrusion des médecines alternatives dans le même champ social a permis d’observer qu’elles étaient porteuses de messages qui leur sont propres : la prise de conscience du caractère relatif de nos conceptions médicales, et la nécessité d’élaborer un discours plus complet dans ses dimensions scientifiques et sociales est rendue possible dès lors que d’autres pratiques médicales existent.
En témoignant qu’il peut exister d’autres manières d’appréhender l’homme dans sa maladie, ces dernières aident à comprendre que les temps sont proches, sinon déjà venus, où une nouvelle conception de la santé et de la maladie, et à travers elle une nouvelle médecine, devra impérieusement voir le jour pour permettre à toutes ces « médecines », entre temps apurées, de s’intégrer dans un ensemble cohérent : la science médicale aura alors franchi une nouvelle étape, atteint une nouvelle marche d’où partiront les progrès futurs.
La vérité est que, subrepticement, nous vivons une véritable confiscation de tout ce qui est profondément bénéfique à la santé ; et dans cette guerre, la seule arme qui nous reste, c’est l’information sans relâche afin d’induire des doutes et des brèches dans la « pensée unique ou la bien-pensance » inlassablement distillée dans les esprits. Le bilan de notre engagement dans l’éveil de la conscience est difficile à évaluer.
C’est le combat d’une certaine lucidité contre l’obscurantisme délibéré, ou comme le dit plaisamment Michel Dogna « du pot de terre contre le pot de vin » car les intérêts financiers sont colossaux, sachant que tout le système médical est politiquement et juridiquement vassal des lobbies pharmaceutiques, et cela depuis longtemps.
Q- Comment voyez-vous l’avenir ?
Nous ne sommes pas encore au fond du gouffre. Et ce n’est pas demain que les gens descendront dans la rue.
Pourtant, des milliers de gens atteints du sida, du cancer, d’hépatites, de mucoviscidose, de sclérose en plaques, de grippe et aujourd’hui de Covid-19 ont vu leur sort complètement changé avec les médecines naturelles, et particulièrement les huiles essentielles.
A quand le sursaut ?… Quoiqu’il advienne, un des intérêts de la vogue des médecines autres réside dans les débats quelle suscite et qui s’étendent, en heurts ou en douceur, à la médecine et à l’art de soigner, dans leur ensemble.