Les trois organes sensibles de la petite enfance sont les cibles favorites des virus et des bactéries, et le souci permanent des mamans. Dès les frimas de l’automne, les affections ORL se déclarent, particulièrement dans les crèches et les écoles maternelles. C’est la ronde des rhinopharyngites, otites, bronchites, angines, etc.

Mais les adultes ne sont pas épargnés : rhumes et « coups de froid » frapperont jusqu’à la fin de l’hiver.

Au fil des consultations, les petits débarquent fiévreux, le nez qui coule, les poumons encombrés, le ventre en vrac, à cause d’une gastro, l’oreille enflammée par une otite.

On voit toutes les pathologies de l’hiver sauf que, d’habitude, la demande explose entre novembre et janvier, et pas début octobre ! On ne s’y attendait pas !

Je vous ai donné le traitement de la bronchiolite alors que cette vague fait pousser un cri d’alarme chez les pédiatres.

Des enfants intubés !

Depuis début septembre, Santé publique France observe « une augmentation du nombre de passages aux urgences pour bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans. La plupart sont sous ventilation artificielle, quelques-uns intubés.

L’homéopathie est très efficace dans le traitement de toutes les maladies ORL aiguës, généralement bénignes mais handicapantes, et d’autant plus que les soins sont entrepris dès les premiers symptômes. De plus, ces médicaments étant sans effets secondaires, ils ne provoquent pas de résistances bactériennes à répétition, au contraire des antibiotiques.

Obstruction nasale

Le nez bouché est un des grands classiques de l’automne et de l’hiver. Il fait froid et sec et, sans que rien n’ait pu le laisser prévoir, vous perdez soudain l’odorat, vous êtes obligé de respirer par la bouche et vos essais pour vous moucher demeurent infructueux…

Bébé, quant à lui, est grognon et a du mal à dormir autrement qu’en gardant la bouche ouverte. Il est gêné pour téter.

Ce ne sont pas là forcément les symptômes d’une vraie grippe ; il s’agit plutôt d’un banal début de rhume ou de rhinite.

Conseil

  • Pour atténuer l’éventuelle sécheresse de l’atmosphère, placer des humidificateurs dans les pièces ou, au moins, des récipients contenant de l’eau.
  • Chez l’adulte : faire des inhalations d’eau bouillante (les virus détestent la chaleur) additionnée d’un produit balsamique ou d’huiles essentielles (eucalyptus ou autres).
  • Chez l’enfant : faire des lavages du nez avec une solution saline (sérum physiologique ou eau de mer), disponible en unidoses, faciles d’emploi chez le tout-petit.

Sans avis médical, éviter les gouttes contenant des antibiotiques (de toute façon inefficaces sur les virus), les produits contenant des vasoconstricteurs locaux (totalement contre-indiques chez les enfants de moins de 3 à 4 ans) et les gouttes huileuses.

Quand consulter ?

  • Chez l’enfant : en l’absence d’amélioration après 3 jours ; en cas de diarrhée, de vomissements ou de pleurs inexpliqués ; si fièvre est élevée.
  • Chez l’adulte : si la fièvre persiste en cas de toux, avec oppression respiratoire ou sifflements.

Traitement homéopathique

Symptômes

Remède

Chez l’adulte

Chez l’adulte

Refroidissement (courant d’air, climatisation). Nez bouché la nuit, coulant clair le jour. Éternuements.

Nux vomica 5 CH

3 granules, 3 ou 4 fois par jour.

Éternuements, nez bouché par temps froid et sec, début brutal des frissons, soif intense.

Aconitum napellum 5 CH

3 granules, 3 ou 4 fois par jour.

Nez bouché et sec, toux sèche nocturne, sensation de poids à la racine du nez.

Sticta pulmonaria 5 CH

3 granules toutes les 2 heures.

Chez l’enfant

Chez l’enfant

Nez sec, bouché. Bébé garde la bouche ouverte.

Sambucus nigra 5 CH

2 granules, 3 fois par jour ou Nux vomica 7 CH

2 granules, 3 fois par jour.

L’enfant essaie vainement de se moucher. Toux sèche.

Sticta pulmonaria 5 CH

2 granules, 3 à 4 fois par jour.

Autres remèdes

  • pulsatilla 7 CH, écoulement épais et jaunâtre surtout le matin avec parfois des filets de sang, nez bouché la nuit, perte du goût et de l’odorat, toux sèche la nuit, grasse le jour, paupières enflammées avec sécrétions épaisses non irritantes.
  • kalium bichromicum 7 CH, écoulement dans l’arrière-gorge de mucus épais jaunâtre ou verdâtre, croûtes et ulcérations dans le nez, douleur à la racine du nez (sinusite maxillaire), toux grasse la nuit (allongé), avec expectoration de mucus visqueux et filant.
  • hydrastis canadensis 7 CH, sensation de nez bouché, avec écoulement de mucus épais jaunâtre et adhérent excoriant le nez, écoulement également épais et jaunâtre par les fosses nasales postérieures avec toux et expectoration, douleur frontale (sinusite frontale), langue épaisse gardant l’empreinte des dents.
  • hepar sulfur 9 ou 15 CH, écoulement nasal épais purulent, de mauvaise odeur, douleur du nez à la moindre pression ou au froid, nez bouché au froid, toux sèche puis grasse avec expectoration purulente de mauvaise odeur. Éviter si suspicion d’otite.

Rhume

Le « rhume de cerveau », alias « coryza aigu », est une des affections classiques de la période automnale et hivernale. Il n’est pas anormal qu’un adulte en bonne santé s’enrhume deux ou trois fois par an.

Le rhume banal par lui-même n’est pas grave. Il se manifeste avant tout par l’écoulement nasal d’un liquide clair plus ou moins fluide, appelé « rhinorrhée ». Ce phénomène apparaît souvent après une première phase d’obstruction nasale. Il correspond à un mode de défense des fosses nasales dont la muqueuse sécrète un mucus qui la défend contre les agressions. Hormis cet écoulement, les autres symptômes du coryza aigu sont bien connus : fatigue, des frissons, picotements et démangeaisons du nez, éternuements, diminution de l’odorat et du goût, parfois un peu de fièvre, de fatigue, de perte d’appétit…

Ensuite, les sécrétions nasales deviennent épaisses jaunes et purulentes, elles descendent dans la gorge et les bronches.

Chez les enfants, rhinites et rhinopharyngites sont un phénomène habituel ; si le nouveau-né est protégé des infections par les anticorps transmis par sa mère pendant la grossesse ou l’allaitement, ceux-ci disparaissent ensuite progressivement de l’organisme. L’organisme du bébé doit alors « apprendre » à se défendre lui-même en produisant ses propres anticorps à chaque nouvelle rencontre avec un virus ou une bactérie. Cela se traduit presque toujours par une maladie ORL.

Autrement dit, les rhinites à répétition du jeune enfant ne sont pas un signe de fragilité, mais une nécessité d’adaptation pour son organisme. En effet, même le rhume le plus banal est provoqué par plus d’une centaine de virus…

Ces rhinites présentent cependant quelques risques :

  • Elles peuvent s’aggraver ou se surinfecter, les bactéries envahissant les oreilles (otite), la gorge (angine, pharyngite), les sinus (sinusite) ou les bronches (bronchite) ;
  • Elles peuvent récidiver très souvent ;
  • Elles gênent de toute façon l’enfant, perturbent son sommeil et provoquent parfois des vomissements.

Conseils

  • Dégager le nez en se mouchant, sans trop forcer pour éviter de rompre de petits vaisseaux sanguins et de provoquer un saignement.
  • Éviter les différences de température, la chaleur n’étant pas préférable au froid ; ménager une température modérée (18 à 20 °C) et constante dans la maison. Aérer, mais éviter les courants d’air.
  • Humidifier l’atmosphère (placer des humidificateurs ou des récipients remplis d’eau dans les pièces, à renouveler fréquemment pour éviter la prolifération d’autres microbes).
  • Éviter les « gouttes dans le nez », la plupart du temps inefficaces et non dépourvues d’inconvénients, surtout celles contenant des antibiotiques ou des produits décongestionnants. Préférer les solutions salines (sérum physiologique ou eau de mer).
  • Se méfier des médicaments anti-éternuements, qui décongestionnent la muqueuse : leurs effets secondaires peuvent être gênants (somnolence) et le fait de leur ajouter un stimulant pour contrebalancer ne fait que superposer des drogues à effets opposés.
  • Restaurer le microbiote (voir compléments nutritionnels).

Quand consulter ?

  • Si la fièvre est élevée ou persiste.
  • En cas de complications : otite (enfant qui crie sans raison apparente, diarrhée), bronchite (toux grasse et fièvre).

Traitement homéopathique

Symptômes

Remède

Écoulement nasal clair, nez irrité.

Allium cepa 5 CH

3 granules, 3 fois par jour.

Écoulement jaunâtre.

Kalium sulfuricum 5 CH

Pulsatilla 7 CH

3 granules toutes les 3 heures en alternance.

Écoulement épais, verdâtre, formant bouchon, accompagné de fièvre.

Kalium bichromicum 5 CH

Mercurius solubilis 7 CH

3 granules toutes les 3 heures en alternance.

Associer s’il y a lieu les médicaments de la fièvre Aconit, Belladonna, Bryonia, Gelsemium,

Huiles essentielles par voie cutanée :

  • HECT Eucalyptus radié 2 ml
  • HECT Eucalyptus mentholé 2 ml
  • HECT Sapin baumier 2 ml
  • HECT Thym CT thujanol 2 ml
  • HV Noyaux d’abricot 6 ml

4 à 8 gouttes en massage soit du thorax, soit sur le front, en regard de l’affection, 4 à 6 fois par jour pendant 5 à 7 jours.

Voie rectale : Enfant

  • H.E. Eucalyptus radiata 30 mg
  • H.E. Myrtus communis CT cinéole 30 mg
  • H.E. Melaleuca alternifolia 20 mg

Whitepsol ou ASB2X QS pour faire 1 suppo de 1,2 gr dt 20 suppo.

2 suppo par jour durant 1 semaine.

1 suppo le soir au coucher, 1 semaine.

Rhinopharyngites (chez l’enfant)

Elles sont la continuation et la complication d’un rhume. L’écoulement des sécrétions nasales se fait par le nez, mais aussi dans la gorge, d’où une irritation du pharynx et de la toux grasse ou sèche

L’arrière-gorge est rouge, congestionnée, l’enfant a parfois des difficultés pour avaler ; il a souvent de la fièvre.

La rhinopharyngite est particulièrement fréquente chez le nourrisson et le très jeune enfant, encore incapables de se moucher, ce qui facilite l’écoulement des mucosités dans l’arrière-gorge et provoque parfois des vomissements.

Le risque majeur des rhinopharyngites est la complication découlant d’une surinfection microbienne.

Conseils

  • Pour lutter contre la fièvre, ne pas trop couvrir l’enfant, ne pas surchauffer la pièce. Donner des bains frais
  • Faire boire souvent, par petites quantités, sans forcer, ce qui pourrait provoquer des vomissements. Faire des enveloppements frais.
  • Dégager le nez en le lavant au sérum physiologique ou à l’eau de mer, éventuellement additionnée d’1 ou 2 ampoules de Granions d’argent4. Évacuer avec un mouche-bébé (éviter les cotons-tiges, qui peuvent être traumatisants).
  • Si l’enfant est plus âgé, apprenez-lui à se moucher, ce qu’il ne fera pas spontanément. Une « astuce » pour qu’il comprenne plus rapidement la marche à suivre : le faire respirer par le nez devant un miroir (qui doit s’embuer). Donnez-lui l’habitude de se laver les mains après le mouchage, surtout s’il doit passer à table.
  • Ne pas oublier de glisser un paquet de mouchoirs en papier dans son cartable.
  • Faire dormir l’enfant en position demi-assise (placer un oreiller sous le matelas).
  • Veiller à l’environnement : bien humidifier l’atmosphère de la chambre, surtout ne pas y fumer (gare au tabagisme passif, source de complications bronchiques).
  • Pas d’antibiotiques, même en gouttes, sans avis médical.
  • Renforcer son microbiote

Quand consulter ?

  • Si la fièvre est élevée et persiste au-delà de 48 heures.
  • En cas de manifestations anormales : douleur ou écoulement d’oreille, difficultés pour respirer, maux de gorge, comportement inquiétant (refus de s’alimenter, apathie..,), convulsions, diarrhée, vomissements…
  • En cas de toux sifflante.
  • Se méfier d’une possible allergie : les récidives sont courantes chez l’enfant qui fréquente une collectivité depuis plus d’un an, ou si les rhinopharyngites sont associées à des conjonctivites à répétition ou à un eczéma.

Traitement homéopathique

Symptômes

Remède

Si l’enfant a de la fièvre, en attendant la consultation du médecin.

Pyrogenium 9 CH

  1. dose par jour pendant 3 jours. Aconit composé

  2. granules ou 10 gouttes toutes

les 2 heures.

Dans tous les cas, associer un des médicaments suivants :

Fièvre brutale, peau sèche et chaude, soif vive, agitation, anxiété.

Aconitum 7 CH

2 granules par heure jusqu’à amélioration.

Fièvre brutale, sueurs abondantes, visage rouge, abattement.

Belladona 7 CH

2 granules toutes les 2 heures.

Fièvre modérée, peau moite, visage alternativement rouge et pâle, tendance aux otites.

Ferrum phosphoricum 9 CH

2 granules, 3 fois par jour.

Et éventuellement, a raison de 2 granules, 3 fois par jour :

Éternuements et écoulements clairs.

Allium cepa 5 CH

Éternuements et nez bouché.

Nux vomica 5 CH

Nez bouché la nuit.

Sambucus 5 CH

Écoulement purulent épais par le nez et dans rarrière-qorqe.

Kalium bichromicum 5 CH et Mercurius solubilis

Huiles essentielles :

Rhinopharyngites, pharyngites

  • HECT Eucalyptus radié 2 ml
  • HECT Lemongrass 1 ml
  • HECT Thym CT thujanol 2 ml
  • HECT Eucalyptus mentholé 2 ml
  • HECT Matricaire 1 ml
  • HV Noyaux abricot 2 ml

4 gouttes dans un peu de miel ou sur un sucre de canne, en bouche, 4 à 6 fois par jour pendant 3 à 5 jours ET 6 gouttes sur le cou 3 à 4 fois par jour pendant 3 à 5 jours.

Chez les enfants

> Voie cutanée : forme liquide (non grasse)

  • H.E. Aniba rosaeodora 1 ml
  • H.E. Melaleuca alternifolia 1 ml
  • H.E. Thymus vulgaris CT thujanol 0,5 ml
  • HV Calophylle inophylle qsp 15 ml

Appliquez 4 gouttes du mélange sur le cou 4 fois par jour pendant 5 à 7 jours davantage, si l’enfant l’accepte, +2 gouttes du mélange sur 1/4 de morceau de sucre de canne à sucer 2 fois par jour.

> Voie rectale

  • H.E. Cymbopogon martinii 20 mg
  • H.E. Melaleuca alternifolia 20 mg
  • H.E. Thymus vulgaris CT thujanol 20 mg
  • H.E. Eugenia caryophyllus 10 mg

Whitepsol ou ASB2X QS pour faire 1 suppo de 1,2 gr dt 20 suppo

Posologie enfant : 1 suppo 2 fois par jour pendant 7 jours.

Dans tout traitement concernant une infection ou une chute de l’immunité, il est essentiel de restaurer le microbiote. Ainsi la guérison sera plus rapide et votre terrain plus sain.

Les défenses immunitaires intestinales représentent la première barrière apte à vous protéger (il y a 5 barrières).

Compléments nutritionnels

Pour traiter l’ensemble de ces pathologies hivernales, seule la médecine de terrain (ou globale) sera à même d’enrayer l’infection.

En premier lieu : restaurer l’immunité intestinale, c’est la première barrière de protection. Les bactéries sont nos petits soldats qui attaquent les premiers.

MUCOPERM 90 : restaure la perméabilité intestinale, détoxifie, apport d’enzymes, de vitamines, de minéraux et d’anti-oxydants, de 1 à 3 sachets par jour. Boite de 90 sachets. Excellent produit (maladie de Crohn, RCH…)

POLYGLUCAN : pour le soutien des défenses naturelles, contient des β 1,3 glucan : module le système immunitaire, 1 capsule matin et soir, pot de 60 capsules.

PREBIPHAR : préserve le microbiote : diminue l’inflammation et les risques de cancer du côlon.

Régularise la satiété, détoxication hépatique.

Entretien la flore commensale avec un apport de fibres prébiotiques : 1 sachet matin et soir aux repas.

En cas de dysbiose :

De fermentation : LONGEFLORE, 1 à 2 gélules par jour. Boite de 30 gélules.

De putréfaction (décomposition bactérienne) : LACTOPHAR, 2 cp à croquer. Boite de 30 cp.

Labo LONGÉVIE : Tél. 0032 (0)69 76 50 60.

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Pour élargir votre culture médicale ou culture tout court, je vous recommande mon livre :

« 104 maladies du 21° siècle ». Ed. Testez. Vous y trouverez le traitement des maladies hivernales courantes.

Aphonie, Enrouement, Bronchite, Bronchiolite du nourrissons, la BPCO, le Coronavirus, la Pneumonie, les infections pulmonaire, la Mononucléose infectieuse, le Nez bouché…

L’automne est le moment propice pour lire devant un feu à l’âtre.

Avant de nous quitter (provisoirement) permettez-moi de vous offrir quelques brins de poésie.

Quand voulez-vous aimer que dans votre printemps !
Gardez-vous bien surtout de remettre à l’automne :
L’hiver vient aussitôt ; rien n’arrête le temps.
Clymène, hâtez-vous, car il n’attend personne.
La Fontaine, Clymène

De la dépouille de nos bois
L’automne avait jonché la terre
Et sur la brandie solitaire
Le rossignol était sans voix (…)
MILLEVOYE, Chute des feuilles

Tes jours, sombres et courts comme les jours d’automne, Déclinent (…)
Oui dans ces jours d’automne où la nature expire
À ses regards voilés, je trouve plus d’attraits.
Lamartine, Méditations poétiques

(…) au premier frisson de l’automne, on redescend au mas.
Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, «Installation».

Un matin d’automne enveloppait de brume l’eau calme, la rouille des bois en face d’eux.
Alphonse Daudet, Sapho. II.

L’automne était pluvieux et triste. Les feuilles rouges, au lieu de craquer sous les pieds, pourrissaient dans les ornières, sous les lourdes averses.
Maupassant, Clair de lune

C’est l’automne, la saison où, sous un soleil refroidi, chacun recueille ce qu’il a semé.
M. Barrés, la Colline inspirée

Il n’est vendange que d’automne (…) Peut-être qu’en amour aussi (…)
Colette, la Naissance du jour

Un caractère moral s’attache aux scènes de l’automne : ces feuilles qui tombent comme nos ans, ces fleurs qui se fanent comme nos heures, ces nuages qui fuient comme nos illusions, cette lumière qui s’affaiblit comme notre intelligence, ce soleil qui se refroidit comme nos amours, ces fleuves qui se glacent comme notre vie, ont des rapporta secrets avec nos destinées.
Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe

Personnellement j’aime la minuscule citation de Colette. Que d’hommes n’a-t-elle pas charmé !