Ces sentiments d’impatience, d’énervement d’irritation sont partagés par nombre d’entre nous. Tout un environnement s’y prête (canicule, Covid, prix des courses qui s’emballent, perspectives de guerre, enfants perturbés… absence de solutions, absence de personnages référents).

Pour nous, simples spectateurs qui regardons le drame à distance, l’impact psychologique des images de feu n’est pas anodin. Cet été, les incendies spectaculaires, la sécheresse et le manque d’eau ont rendu concrète la menace liée au réchauffement climatique. Ce n’est plus une information abstraite – plus ou moins 2 degrés dans dix ou quinze ans – mais des catastrophes qui font souffrir, sous nos yeux, des êtres humains dans leur chair.

« Le danger se rapproche », se dit-on, la boule au ventre. Quand on s’endort on a des images de feu plein la tête. « Un jour, ce sera mon tour. Il est temps de changer.» Cette angoisse, décrite par le psychiatre Antoine Pelissolo, aussi douloureuse soit-elle, est sans doute indispensable à notre prise de conscience écologique.

Les incendies

45000 hectares ont flambé, un triste record ! Habituellement ils surviennent dans le Midi, aujourd’hui l’Hexagone n’est plus à l’abri. La forêt est une richesse écologique et économique qui occupe 30% de notre territoire.

Des milliers de pompiers se démènent pour stopper cet enfer, bien souvent en vain ! C’est un cauchemar sans fin. Au moindre départ de feu à l’entrée de la forêt, celle-ci sera cramée en totalité. A-t-on d’autres dispositifs pour neutraliser l’extension du feu ?

Mon idée saugrenue est de laisser flamber le feu, dès lors que toute la forêt sera ravagée, la vitesse de propagation devient irréductible, en revanche ne faudrait-il pas privilégier les gens, les animaux et les habitats. En Gironde déjà atteinte une première fois, aujourd’hui 10000 gens ont été évacués. Il y a de quoi pleurer quand on voit ces milliers d’habitants qui assistent à disparition de leur logis qu’il faut laisser derrière soi.

On imagine l’effroi de ces habitants, réveillés brutalement au cœur de la nuit Le mur de flammes au loin, l’odeur de brûlé, le crépitement du feu. Vite, il faut évacuer. S’enfuir dans le noir, attraper au passage quelques affaires, un portable, des papiers. Pour certains, c’est la deuxième fois en moins d’un mois. Ils connaissent déjà le terrible scénario et ont préparé à l’avance une valise de vêtements dans le coffre de leur voiture. Depuis le premier incendie de Landiras et de La Teste-de-Buch en juillet, plus de 40000 personnes, campeurs en vacances ou habitants de la région, ont vécu cette expérience traumatisante. Dans les jours qui suivent, ils décrivent des nuits agitées, des réveils en sursaut et des cauchemars peuplés de sirènes de pompier. La plupart s’en remettront. Ils ont été bousculés, bouleversés mais ont évité le pire. Une minorité, ceux qui ont le sentiment d’avoir frôlé la mort, développera un stress posttraumatique. Pour quelques-uns se rajoute la détresse d’avoir perdu une maison. Le feu a réduit en cendres photos, souvenirs, papiers, vêtements… Ils sont saufs, mais leur vie est partie en fumée. Parfois, il a fallu des dizaines d’années pour bâtir un coin de paradis. Quelques minutes ont suffi pour le transformer en enfer.

Sur le terrain, des psychologues aguerris les aident à amortir le choc. Pour beaucoup, la convalescence sera longue.

Il manque des Canadairs, ces Bombardiers d’eau qui coûtent si chers (+ 2 ans d’attente). J’ai piloté un Twin Otter sur le Transgabonais au Gabon, ces bimoteurs coûtent 5 fois moins chers. Ce sont les 2cv des aéronefs. On peut facilement les recycler en bombardiers pour équiper l’ensemble des pays atteints. Cela suppose une coopération européenne.

Les noyades

Chaque année on recense 1500 noyades dont 22% d’enfants qui ne savaient pas nager. Il suffit de quelques heures d’apprentissage pour éviter de tels drames ! Que font les parents ? Y-a-t-il assez de maitres-nageurs ? Pourquoi ne pas l’enseigner à l’école ?

Des piscines ambulantes circulent dans le Midi pour leur apprendre ce sport si accessible.

L’eau

Ce n’est pas l’eau vive chantée par Guy Béart ! Chaque jour on voit des paysans, des éleveurs, ceux qui cultivent fruits et légumes, ceux qui possèdent un jardin garni de fleurs se lamenter devant une telle carence d’eau. Mais où en trouver ?

Pour ceux qui travaillent le long du littoral, pourquoi ne pas installer des petites usines pour dessaler l’eau de mer ? (Coût 800000 euros). Mais que va-t-on faire du sel me répondra-t-on ? Comment a-t-on fait il y a un demi-siècle pour le charbon ? Dans le Nord de la France on peut aujourd’hui visiter les terrils (les haldes), ces collines noires. Avec le sel on pourrait édifier des collines blanches ou l’utiliser pour saler les routes glacées.

Les sourciers

On connait ces hommes qui possèdent le don de découvrir les sources souterraines à l’aide d’une baguette ou d’un pendule. Aujourd’hui ils sont tous mobilisés pour réaliser des puits en profondeur. Ils redeviendront disponibles à l’hiver ou au printemps.

Le Covid

Les télés sont tournées vers l’ile chinoise de Hainan. Des milliers d’habitants et de touristes sont coincés dans la capitale, le Saint Tropez chinois. Il n’est plus question de prendre l’avion. Le confinement peut durer 2 mois comme il s’est produit dans une grande ville il y a 3 mois.

Nos amis chinois sont encore une fois désemparés face à ce sempiternel virus. Ils sont bouclés chez eux ou emmenés manu-militari dans les hôtels jusqu’à l’extinction de l’épidémie. Malgré leurs méthodes dictatoriales les solutions restent inexistantes. Les experts analysent les poissons qui éventuellement pourraient recéler ce virus ! Leur vaccin est inopérant.

Des thérapeutes chinois m’ont demandé un protocole à base d’huiles essentielles, couplé à une formation, je leur ai produit 60 vidéo-conférences. Pour les réanimations, ils ont apprécié « l’embaumement vivant » qu’ils ont appliqué immédiatement pour leur parenté. Pour l’instant cette technique ne serait pas admise, j’attends la suite… A Taipeh mon livre traduit en chinois se vend comme des petits pains, on y recense peu de morts. Big Pharma sévirait-il en Chine ?

En France nous ne sommes pas mieux lotis. Malheur à ceux qui s’aventurent à prescrire des HE salvatrices. Nous recensons 160000 morts dont les parents n’ont pas eu droit à les revoir ou offrir un enterrement digne. Le deuil attendra !

On recense chaque jour des « covids long » et bientôt des maladies d’Alzheimer, qu’auront-ils à proposer ?

Beaucoup d’enfants ont des pulsions suicidaires et des troubles du comportement violents. Les nombreux professeurs de médecine qui faisaient le paon sur les différents plateaux ont disparu, nous offriront-ils un mea-culpa ?

La canicule et ses bouleversements

On commence à vivre comme à Madrid. Alors que la troisième vague de chaleur continue de sévir, cet été nous oblige à revoir notre rythme et à adopter les habitudes de nos voisins latins. Selon les experts, il va falloir changer totalement notre manière de vivre.

Au fil des jours, on apprend à semer la chaleur, à alléger nos déjeuners. « Il est logique qu’on imite le rythme espagnol. Quand il fait très chaud, il faut se lever plus tôt et faire une pause l’après-midi, surtout lorsqu’on est une personne fragile, avec un risque de complication lié à la déshydratation ».

Courses à 9 heures du matin, rues vides à 16 heures, balade dans les parcs à 20 heures… cet été, les Français n’ont pas d’autre solution que de s’adapter aux caprices d’un mercure qui monte en flèche. « Faute de clients, certains établissements ont décidé de fermer l’après-midi ». Les terrasses ne font plus le plein à 17 heures mais à 20 heures, le nouvel « happy hour »

Faudra-t-il aller encore plus loin ? « Évidemment ! » clament les spécialistes.

Ce soleil brûlant est un avertissement, le signe qu’il va falloir « initier des changements radicaux » : « On va passer d’un climat tempéré à subtropical, il faudra arrêter de travailler de midi à 17 heures, en finir avec le costard cravate et la mode délétère du bronzage. »

À l’heure où le nombre de cancers de la peau augmente, les experts le répètent, le soleil est un ennemi. On a vérifié qu’après 50 coups de soleil pris dans une vie, le mélanome apparu. En 2004, 11000 tumeurs ont été recensées en France, puis 44000 en 2018 et 77000, prévues en 2030, selon la Fondation contre le cancer. « Il faudra peut-être penser à interdire les plages aux heures les plus chaudes », anticipe même l’urgentiste Christophe Prudhomme.

« On n’a qu’un capital peau ; il faut se protéger la nuque, la tête, mettre de la crème solaire et apprendre à lire un coefficient. 50, par exemple, veut dire qu’au bout de cinquante minutes, la peau se met de nouveau à rougir, il faut donc en remettre toutes les deux heures. »

Quant aux vêtements, on fuit le noir et le coton. Petits gestes, nouvelles habitudes… C’est la clé pour ne pas arriver en septembre sur les rotules. « On ne peut pas finir l’été avec un organisme épuisé, alerte l’urgentiste. On a besoin de recharger les batteries pour affronter les virus de l’hiver. »

On parle peu des enfants lorsque l’on évoque l’adaptation de la société au réchauffement climatique. Pourtant, les futures générations vont vivre le changement dans leur vie quotidienne, dès le plus jeune âge. La révolution devra sans doute passer par les rythmes scolaires. Aujourd’hui, la plupart des écoliers font des journées complètes de 8 h 30 à 16 h 30 avec une pause pour le déjeuner. Demain, la classe pourrait démarrer plus tôt, à la fraîche. En juin dernier, lors de la première vague de chaleur, certains maires du sud de la France ont modifié les horaires des scolaires. Les petits arrivaient une heure et demie plus tôt le matin et bénéficiaient d’une longue pause méridienne. Dans les départements en vigilance rouge, les élèves ont même eu l’autorisation de faire l’école buissonnière pendant quelques jours. Après cet été brûlant, ce chamboule-tout dans l’emploi du temps des écoliers semble inévitable. Débats orageux en perspective.

Papy ! tu ne bois pas assez !

– Les petits ! vous commencez par m’agacer (répond papy ou mamy)

Pourquoi cet acharnement les obligeant à ingurgiter du liquide (hors pastaga !). L’explication de ce refus siège au niveau des récepteurs de la soif qui ne répondent plus, ils s’éteignent avec le vieillissement ! Ce ne sont pas les seuls organes qui deviennent défaillants.

Haro sur les pubs !

Les chaines se plaignent du manque de pub. La publicité est nécessaire pour alimenter les programmes. Toutefois nous commençons à subir un harcèlement de la part de certaines pubs, (Ce que je n’aime pas !). Cette pub est animée par des hasbeen qui ont grignoté leur pactole. Depuis plus de 10 ans on subit leur passage plusieurs fois par jour, sur différentes chaines pour nous proposer une diététique standard destiné à perdre du poids. Qu’en pensent les diététiciens ?

En plus de la démonstration de ces ex-stars, vient s’ajouter l’égérie de la Croix-Rouge. Ex-mannequin, elle a su garder un poids acceptable. Que vient-elle faire ? On sait que l’argent n’a pas d’odeur. Ses passages mensuels sur un chaine avec l’ex-préféré des Français, nous offre un remake de « la belle et la bête ». L’argent doit ruisseler dans son escarcelle. La belle a-t-elle penser à faire un chèque à la Croix-Rouge qui l’a propulsé à ce niveau ?

Voilà ! j’en ai fini avec mes élucubrations. Comme tous les Français, j’applaudis les pompiers frustrés et débordés par la vitesse de propagation du feu qui s’emballe. Que peuvent-ils faire face à des flammes qui avalent 10 terrains de foot à la minute.

Mon fils est colonel des pompiers. Il a envoyé ses sapeurs aux monts d’Arrée, au Finistère et en Maine et Loire. Là aussi des incendiaires se sont comporté comme des criminels. 90% des incendies seraient d’origine humaine.

Dans une lettre précédente, j’avais campé le portrait des incendiaires en recourent à l’homéopathie. Le remède serait Hepar sulfur. Un psychologue a essayé d’en dresser le portrait : son explication est très vasum.

L’agonie du beluga

Ce cétacé vit dans les eaux glacées. Comme pour les humains, le bouleversement climatique a chamboulé son métabolisme. C’est ainsi qu’il a échoué dans la Seine où il subi le même sort qu’un autre mammifère cétacé, l’orque (ou l’épaulard).

80 personnes ont entouré sa fin. J’aurais pensé qu’il suffisait de le mettre dans un filet puis le transporter par hélico vers la mer. En une heure, il pouvait retrouver l’eau salée et plus froide. On crie au scandale ! Le spectacle qu’il nous a offert pendant dix jours est très symbolique, c’est l’opportunité de montrer urbi et orbi notre solidarité à l’égard des animaux.

Depuis 2 ans la solidarité s’exerce chez tous les Français pour épauler nos semblables dans une période de désespérance. La messe est dite.

Amis lecteurs ! je me permets d’évoquer la vie de grands personnages que j’ai rencontré dans mon parcours planétaire. Comme vous, la vision quotidienne à la télé de pleutres, d’incapables, de matuvus, d’irresponsables, de menteurs, me désespère ; On a besoin de changer d’air !