La dépression est un état mental caractérisé par un fléchissement du tonus neuropsychique.

Le mot «dépression» vient du latin depressio qui se traduit par «enfoncement». C’est un état mental caractérisé par une lassitude importante avec angoisse, une dévalorisation de soi, un pessimisme, une tendance à l’isolement, un désir de mourir et une impossibilité à optimiser l’avenir. Cette difficulté s’appuie sur une dévaluation du passé, qui est vécu en termes négatifs et dont l’évocation est douloureuse.

La désignation de la dépression est aujourd’hui employée de manière excessive : de nombreux patients se plaignent d’être déprimés alors qu’ils sont simplement anxieux, tristes ou contrariés, par un problème familial ou professionnel.

Sommes-nous menacés dès lors que notre humeur varie au fil des saisons, des années et des événements de notre vie ? Ce peut être aussi une baisse de moral. Il faut savoir que la dépression est difficile à diagnostiquer et à prendre en charge, c’est surtout avec les sempiternels antidépresseurs qu’on la traite.

Prescrit larga manu pour tout désordre mental, le concept « dépression » est souvent mal identifié et mal traité.

C’est ainsi que de nombreux patients sont condamnés aux antidépresseurs pour des diagnostics approximatifs et qui subissent de multiples effets secondaires sans être soulagés de leurs symptômes. Qui n’a pas souffert d’un moral en berne ? Nous connaissons des jours où nous sommes en pleine forme, et d’autres où nous voyons tout en noir, sans cause précise.

On évoque une « maladie de civilisation », il est vrai que dans notre monde actuel, tout est précipité et on attend de nous que nous soyons toujours performants. Il faut être performant et positif en permanence, sinon c’est l’exclusion de cette ronde folle que nous offre cette société industrielle ! Ainsi, à la moindre contrariété, au moindre accès de tristesse ou d’angoisse, on consulte le médecin pour avoir une prescription de la pilule miracle qui nous fera voir le monde en rose et qui nous permettra d’endurer ce quotidien qui va souvent trop vite pour beaucoup de personnes.

De quoi souffrons-nous, la dépression, l’anxiété ou le stress ? En définitive quelle est cette maladie ?

Il faut savoir que chaque individu est doté d’un tempérament fluctuant qui varie en fonction des événements et participe à la palette normale des émotions agréables, neutres ou désagréables, voire de troubles du comportement.

La dépression serait la conséquence d’une réaction excessive aux événements, avec une altération de l’humeur qui dépasse la norme (vision pessimiste du monde, désintérêt) et qui devient chronique et handicapante, une « envie de rien » (inhibition psychomotrice). Il est peut-être plus simple d’en expliquer les symptômes.

Les symptômes cliniques

Ils comportent :

  • Un versant psychique, fait de tristesse, douleur morale, sentiment d’autodépréciation ou de culpabilité, incapacité à prendre du plaisir aux activités habituellement investies, incapacité à envisager le futur, ralentissement psychique et physique, perte de l’élan vital (désintérêt), anxiété, sentiment de solitude, d’inutilité, d’incompréhension et perte de l’estime de soi…
  • Un versant somatique d’accompagnement : qui touche le corps (du grec soma, le corps) troubles du sommeil (difficultés d’endormissement, réveil précoce, cauchemars), anorexie, amaigrissement, fatigue, baisse de la libido, troubles digestifs, diminution de l’appétit, palpitations, aménorrhée, douleurs diffuses, asthénies matinales.

Évolution et complications

Le risque principal est celui du suicide. L’épisode dépressif s’installe sur quelques jours à quelques semaines. Il peut être unique, récidivant (plus de 50% des cas) ou passer à la chronicité.

Fréquence de la dépression nerveuse

La dépression touche en France 7 millions de personnes (voire plus), dont deux tiers de femmes. C’est la pathologie mentale la plus fréquente. Le risque «vie entière» (probabilité de développer une dépression tout au long de son existence) est estimé à 10 % pour les hommes et à plus de 20 % pour les femmes.

La dépression, surtout sous sa forme profonde et sévère, relève du psychiatre. Il est donc impératif de consulter avant tout, ne serait-ce que pour s’assurer du diagnostic.

Autres formes particulières de dépression

On relève plusieurs types de dépression. Pour qu’une prise en charge soit efficace, elle doit toujours être personnalisée et adaptée à chaque cas. Les psychiatres ne différencient pas toujours ces diverses dépressions.

Mais avant tout, il faut se demander si la dépression est endogène ou exogène.

« Exogène » signifie que la dépression a une cause extérieure : elle est dite réactionnelle. Que cette réaction soit logique, cohérente, adaptée ou totalement excessive au regard de la cause.

Ces dépressions exogènes sont celles qui ont le meilleur pronostic, dès lors que la cause extérieure est identifiée, on peut aider le patient à accepter cet événement qui a déclenché sa dépression.

Les dépressions dites « endogènes » n’ont pas de cause évidente, elles sont la conséquence d’une fragilité psychologique particulière du patient, peut-être liée à l’histoire complexe de la personne ; mais parfois, il n’y a aucune explication « logique ». Il suffit d’un événement banal pour tout faire basculer.

Mais ces dépressions endogènes peuvent aussi être le premier signe d’une maladie plus grave : la psychose qui regroupe plusieurs maladies, telles la schizophrénie ou les troubles bipolaires qui nécessitent des traitements complexes.

La dépression saisonnière sous nos latitudes n’est pas une vraie dépression. C’est plutôt un trouble de l’humeur lié aux jours qui raccourcissent et au manque de luminosité. la maladie consiste en troubles dépressifs récurrents. Les personnes sont plus tristes, moins dynamiques, plus sensibles aux événements extérieurs. Dans 4 cas sur 5 il s’agit d’une femme. Le traitement est la photothérapie à l’aide d’une lumière vive.

Ces dépressions saisonnières sont également favorisées par une carence en vitamine D. Une supplémentation est nécessaire pendant toute la saison automnale et hivernale, afin de réduire les risques de baisse du moral.

Nous devrions vivre en fonction des saisons : nous nous considérons comme déprimés alors que nous avons juste besoin « d’hiberner » pour reprendre des forces. L’horloge biologique montre l’importance de ces phénomènes. Ce qu’on appelle la chronobiologie.

A défaut d’hiberner, recourir à la lumière artificielle le matin.

La dépression du post partum est le syndrome qui survient le troisième jour après l’accouchement, au moment de la montée laiteuse ; elle est considéré comme une réaction d’adaptation face au stress de l’accouchement ou au bonheur d’accueillir le bébé ! Elle concerne 20 à 80% des accouchées.

Il arrive que cette dépression ou baby blues (blues = cafard) qui s’éternise et s’intensifie, elle survient plus tardivement, entre le quinzième et le soixantième jour ; elle concerne 10 à 20 % des accouchées. Un degré de plus et c’est la psychose puerpérale.

La dépression «somatisée» encore appelée «dépression masquée»; en fait les signes dépressifs ne sont pas masqués par les signes somatiques, on les retrouve si on les cherche systématiquement.
Tous ces symptômes sont soit légers, soit importants. Ils peuvent aller de la simple mélancolie à l’envie suicidaire. L’adolescent s’ennuie, est en rébellion contre la société, s’isole ou sombre dans la drogue. Il présente des troubles somatiques : céphalées, maux de ventre, insomnie. Par ailleurs, il peut avoir des attaques de panique, des bouffées délirantes ou des pulsions suicidaires.

La personne âgée aura plutôt des pertes de mémoire, des pertes d’orientation, une somnolence diurne, de la culpabilité et une régression affective.

Les causes

Les causes psychologiques : chocs psychologiques (décès, accident grave d’un proche, maladie personnelle ou d’une personne de la famille, divorce, séparation), un déracinement, des changements d’habitude (nouveau travail, nouvelle vie en couple), le départ des enfants, un environnement difficile (rythme de vie effréné, transport en bus ou train matin et soir, bruit, lumières intensives, travail excessif ou, au contraire, chômage), des problèmes d’argent, un mari volage ou … une épouse gourgandine ! etc.

  • Les causes climatiques : le manque de soleil avec chute de certaines hormones produites par la lumière. Dépression chaque hiver, ou dans les pays peu ensoleillés (carence en mélatonine)…
  • Les causes hormonales : les transformations hormonales à la puberté, à l’adolescence, à la ménopause (où le taux d’œstrogène baisse), les dérèglements hormonaux (hypo ou hyperthyroïdie, perturbation du fonctionnement des glandes surrénales), les traitements hormonaux (extraits thyroïdiens, pilule).
  • Les manques de minéraux : spasmophilie, fibromyalgie, algodystrophie. Beaucoup de spasmophiles épuisés, phobiques, insomniaques, finissent dépressifs (carence en magnésium, calcium, acides aminés).
  • Les causes biologiques : anomalie de certains neurotransmetteurs au niveau du cerveau, sérotonine, dopamine et noradrénaline. C’est l’« hypothèse monoaminergique » selon lequel un déséquilibre chimique en monoamines en serait à l’origine avec un niveau bas de sérotonine.
    La domination de cette hypothèse serait expliquée par le fait que l’industrie pharmaceutique a un intérêt dans la protection de cette hypothèse.
  • Les facteurs héréditaires : certaines familles accumulent des générations de personnes dépressives. Ce serait dû à une psychose familiale, à un mode de pensée et une alimentation familiale qu’à un dérèglement chromosomique héréditaire.

Divers aliments sont associés à une augmentation de l’incidence des dépressions. Les aliments ultra-transformés, les aliments frits, la viande transformée, les produits laitiers riches en gras, les céréales raffinées, le sucre. Inversement, la consommation de fruits, de noix, de légumes et de céréales complètes ainsi que le poisson diminue le risque.

Situations générant une dépression

La consommation de drogue est une cause importante de troubles neuropsychiatriques. La plupart des drogues fragilisent le système nerveux, d’abord en donnant une fausse impression de toute-puissance ou de lâcher-prise total, puis en favorisant un syndrome anxiodépressif marqué.

Les médicaments sont des causes trop souvent sous-estimées de dépression (les bétabloquants, les dérivés morphiniques, le finastéride contre l’alopécie).

Les maladies graves ou chroniques : le cancer et toutes les maladies potentiellement mortelles, mais aussi des pathologies qui entraînent des douleurs chroniques ou un handicap important.

La ménopause entraîne souvent des insomnies et une sensibilité émotionnelle exacerbée dans une période charnière de la vie.
Certaines pilules contraceptives peuvent donner de vrais troubles de l’humeur.

La dysbiose intestinale (perturbation de la flore intestinale, notre deuxième cerveau) favorise la dépression, par l’hyperperméabilité qu’elle entraîne et par la présence de germes « pathogènes » qu’elle laisse proliférer. Les parasitoses peuvent entraîner une fragilité émotionnelle, la plus flagrante est la candidose. Ces levures en excès dans notre intestin fabriquent des neurotoxines qui perturbent directement les neurones et entraînent l’irritabilité et la dépression. Les candidoses sont favorisées par un excès de consommation de sucres qui favorise aussi les dépressions.

Contre les mycoses (candida albicans) prendre CANDI-REGUL au Labo Phyt-Inov.

Traitement

Les traitements chimiques

On peut classer les traitements chimiques en 2 grands groupes : les antidépresseurs et les anxiolytiques.

Les antidépresseurs

Les antidépresseurs sont eux-mêmes classés en plusieurs groupes en fonction de leur mode d’action.

  • Les imipraminiques sont parmi les plus anciens, ils regroupent des molécules et autant de médicaments, dont les plus connus sont l’Anafranil, le Laroxyl et le Prothiaden. On les emploie dans des cas particuliers. Parmi leurs effets secondaires fréquents, la prise de poids, les sensations de bouche sèche et une tendance à la somnolence (les patients se sentent « abrutis »).
  • Les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) ralentissent l’action de la sérotonine par les neurones cérébrales. Ils représentent la première classe des antidépresseurs modernes, qui ont été très vite adoptés malgré leurs effets secondaires, du fait que beaucoup de dépressions sont en lien avec la sérotonine. Le premier d’entre eux, le Prozac a été à l’origine de nombreux suicides dans les quinze premiers jours (sur lesquels les psychiatres n’insistent pas) ! Prozac pousserait 5 personnes sur 10 au suicide, « un Français sur deux vit avec une bombe à retardement dans la tête » !

Parfois, les ISRS lèvent des inhibitions gênantes : une dame « bon chic, bon genre » devient cleptomane et n’est même pas gênée si on la prend en flagrant délit.

Les molécules de cette catégorie sont : le Deroxat, le Floxyfral, le Zoloft, le Seropram le Seroplex (le plus prescrit).

  • Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) ils inhibent une enzyme cérébrale qui dissocie les substances chimiques : Phenelzine, Moclobemide.
  • Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN), qui regroupent 3 molécules : duloxétine (Cymbalta), milnacipran (Ixel), venlafaxine (Effexor). Les effets secondaires sont les mêmes que les ISRS. Une perte de poids est constatée ainsi que des troubles de la vision, des acouphènes, une perte d’empathie, des troubles urinaires et une hypersudation. Par ailleurs, ils augmentent le cholestérol.

Le lithium est très efficace pour empêcher les épisodes cycliques délirants. Personnellement je prescris des ampoules de Granions de lithium dans les crises d’angoisse.

Le millepertuis a un effet d’inhibition de recapture de la sérotonine.

Les effets secondaires des antidépresseurs

On trouve ces effets délétères dans le Vidal (cela évite aux déprimés de porter plainte).

Les principaux effets secondaires de cette classe sont :

  • Changement de personnalité.
  • Les céphalées, les effets secondaires les plus fréquents.
  • Les sensations de fatigue font aussi partie des plaintes les plus fréquentes.
  • Perte de l’appétit et perte de poids ou une perturbation de l’appétit avec une prise de poids.
  • Anxiété, impatience, rêves « bizarres », agitation, état confusionnel, comportements suicidaires.
  • Les troubles du sommeil, somnolence, vertiges, modification du goût.
  • Tachycardies, modifications de la tension, hypotension orthostatique, fragilité cardiaque (jusqu’à l’AVC).
  • Diarrhée ou constipation et surtout nausées,
  • Les anomalies du bilan hépatique (ALAT, ASAT surtout gamma GT).
  • Douleurs musculaires et articulaires
  • Baisse de la libido, troubles de l’éjaculation, voire impuissance, chez l’homme et anorgasmie chez la femme.

Dans le cas des dépressions exogènes ou réactionnelles (les plus fréquentes), seule la psychothérapie peut réellement aider ces patients.

La quasi-totalité des consommateurs de benzodiazépines auront à la fois des dépendances aux médicaments et des troubles de la mémoire s’ils en consomment trop longtemps.

Les anxiolytiques

Ils soulagent l’anxiété ou l’angoisse (inquiétude, anxiété ou angoisse sont trois degrés d’un même état). Ils agissent aussi comme relaxants musculaires et comme somnifères. Benzodiazépines et bêtabloquants forment les principales classes de médicaments servant à traiter cette affection.

La dépression s’accompagne souvent d’anxiété ; la mise sous antidépresseurs peut faire décompenser les patients suite à l’aggravation de l’anxiété et des insomnies en début de traitement. C’est ainsi qu’on ajoute aux antidépresseurs des anxiolytiques, au moins les 2 premières semaines.

Les principaux anxiolytiques sont les bétabloquants et les benzodiazépines qui regroupent :

  • Diazépam : (le valium), est un des premiers médicaments de cette classe,
  • Alprazolam (Xanax), un des plus utilisés, malgré les nombreux effets secondaires plutôt inquiétants
  • Bromazepam (Lexomil), un des plus prescrits
  • Lorazépam : (Temesta), surtout prescrit pour les insomnies chez les personnes anxieuses ;
  • Urbanyl Likozam , Lysanxia, Nordaz, Seresta, Veratran et Tranxène.

Les risques encourus

  • Ils sont préjudiciables au niveau de la mémoire, et donc du vieillissement cognitif.
  • Une dépendance physique et psychique presque systématique. Le patient ne peut plus se passer du médicament sous peine de ne pas dormir, d’être anxieux et mal dans sa peau ; cette dépendance est d’autant plus grave qu’elle s’associe à une tolérance progressive. Le médicament sera de moins en moins efficace, nécessitant une augmentation des doses ;
  • Des risques de somnolence et donc d’accidents, avec des risques de chute, surtout chez les personnes âgées.
  • Des troubles du comportement plus graves : insomnies, cauchemars, agitation, nervosité, idées délirantes, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique, désinhibition avec impulsivité, euphorie, irritabilité ;
  • Des états de panique chroniques graves, avec comportements phobiques.

La face cachée des antidépresseurs

La plupart des essais cliniques sont financés par les laboratoires. Ils conçoivent les études et sont propriétaires des résultats, qui seront utilisées comme outil de promotion.

Pour le lancement de leur médicament, les labos confient à des agences de communication spécialisées le soin de rédiger des articles élogieux qui sont ensuite publiés dans des revues scientifiques sous la signature de « leaders d’opinion». Des chercheurs reconnus dans leur domaine qui acceptent, en échange de copieux honoraires, d’apposer leur signature au bas d’articles rédigés par des « écrivains fantômes », sans parfois même les avoir relus.

L’habileté à manipuler les chiffres et les statistiques est sans limite et manque manifestement de rigueur pour évaluer l’efficacité d’un médicament selon un critère secondaire.

Les antidépresseurs ont été très habilement vendus comme les pilules du bonheur : les effets secondaires sont cachés ou minimisés et leur efficacité est surévaluée.

Ainsi, la réalité est toute autre : ces antidépresseurs ne seraient pas plus efficaces qu’un placebo, mais avec des effets secondaires en plus… Des chercheurs ont fouillé dans les dossiers d’autorisation de mise sur le marché aux États-Unis et ont découvert des études jamais rendues publiques qui révélaient l’absence d’efficacité du médicament, sauf pour les malades atteints des dépressions les plus sévères (« Initial severity and antidepressant benefits» in P LOS Medicine, 26 février 2008).

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Je vous recommande mon livre « 104 maladies du 21° siècle ». Ed. Testez (anxiété, angoisse, attaque de panique, bruxisme, cancer de sein, coronavirus, dépression, sevrage de drogues, endométriose, épilepsie, troubles de l’érection, fibromyalgie, hyperactivité des enfants, insomnie, migraine, peurs et phobies, spasmophilie, hypothyroïdie, la trousse pour les bébés, la trousse pour les animaux).

Découvrez la suite de cet article : Depressions 2ème partie : le traitement.