La truffe des chiens

Il y a 5 mois j’avais signalé les possibilités magiques que détenaient le museau de nos toutous. Déjà on savait qu’ils pouvaient détecter le cancer, notamment le mélanome, le plus terrible des cancers de la peau. Quand j’apprends que les chiens entrainés par des gendarmes pouvaient détecter le coronavirus avec 99% de réussite, je pensais que l’on avait enfin trouvé le meilleur des tests, qui ne faisait appel à aucune technique sophistiquée, ni à aucune logistique particulière. Il n’en fut rien ! L’information resta lettre morte. Mais d’autres pays étaient demandeurs, ce n’était plus une fake news. Notre gouvernement se devait de réagir.

Le vétérinaire Thierry Lefrançois, spécialiste de l’immunologie, du diagnostic et de l’épidémiologie des maladies infectieuses animales tropicales au Cirad, vient de rejoindre le conseil scientifique, désormais composé de 17 experts censés éclairer les décisions politiques. Une place qui devrait permettre, espère-t-il, de généraliser l’approche « Une seule santé », qui consiste à prendre en compte l’ensemble du vivant – environnement, animaux, humains – dans la prévention et le traitement des pandémies.

C’est ainsi que des expérimentations sont menées en Ile-de-France et en Nouvelle- Aquitaine. Le protocole a été mis au point par le professeur Dominique Grandjean, à l’École vétérinaire de Maisons-Alfort, et est déjà utilisé dans plusieurs pays (Chili, Liban, Finlande). À l’aide d’échantillons de sueur, ces chiens à l’odorat très sensible – des bergers belges malinois qui détectent des explosifs ou de la drogue – repèrent instantanément le virus. Leur taux de réussite oscille entre 85 % et 99 %, contre 80 à 95 % pour les tests PCR. L’objectif est de les déployer lors de campagnes massives de tests, dans les aéroports, les concerts ou les universités.

Un mois de mars «décisif et crucial»

Les épidémiologies l’avaient prédit : c’est en mars que les variants anglais et sud-africain, arrivés en France à la fin de l’année 2020, devaient impacter fortement à la hausse les courbes de contamination. Dans plusieurs grandes régions, dont l’Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur, les prémices de l’accélération sont déjà perceptibles. Dans d’autres comme le Dunkerquois ou les Alpes-Maritimes, le mal est fait.

Même si l’incertitude générale reste de mise au sommet du pouvoir. «On n’est pas encore capable de savoir si on est en train d’assister à un nouveau rebond de l’épidémie ou juste un sursaut qu’on peut tenter de maîtriser des mesures très localisées», confie-t-on au ministère de la Santé. Tandis qu’on redoute déjà les effets des variants dans les semaines à venir. «Le mois de mars sera décisif et crucial. Il va falloir l’affronter ensemble et tenir ensemble », dramatise un conseiller de Castex, en espérant aussi que, « avec la campagne vaccinale qui monte en puissance et le printemps qui vient, on arrive ensuite à stabiliser l’évolution du virus ». De quoi envisager, et c’est une nouveauté, une ouverture du calendrier vaccinal pour les plus de 65 ans début avril.

En attendant, Emmanuel Macron compte s’appuyer sur une autre arme : le développement des anticorps monoclonaux qui devraient arriver mi-mars pour les personnes les plus touchées par un système immunitaire affecté. Ainsi, aujourd’hui on parie sur les anticorps monoclonaux qui a permis de guérir le président Trump.

L’exécutif mise sur ce traitement très onéreux pour limiter le risque de formes sévères. Après l’Allemagne qui a déjà acheté 200 000 doses, fin janvier, c’est désormais au tour de la France de miser sur cette « nouveauté thérapeutique », porteuse d’espoir, comme l’a nommée, Olivier Véran, le ministre de la Santé.

Quatre-vingt-trois hôpitaux ont d’ores et déjà reçu « des milliers » de doses de ce médicament à 2000 € l’unité, réservés aux 80 ans et plus et aux personnes souffrant de troubles de l’immunité, afin de prévenir les formes graves du Covid. D’ici la mi-mars, de nouveaux anticorps arriveront dans l’hexagone, dédiés « je l’espère », a précisé, avec prudence, le ministre, à un public plus large.

La sécurité sociale et les mutuelles vont exploser

Cette thérapie est déjà bien connue et une centaine d’anticorps monoclonaux sont déjà sur le marché utilisés dans de nombreux cancers, des maladies inflammatoires, certains sont déjà approuvés contre la migraine ou le cholestérol, ils soignent beaucoup de pathologies.

Concernant le Covid, le bamlanivimab – autrement dit ce fameux anticorps – est-il efficace contre les variants ? C’est là tout l’enjeu. « Sur le mutant britannique, oui mais, a priori, pas sur les sud-africain et brésilien.

Quant à Frédéric Adnet, le patron des urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine- Saint-Denis) et chercheur à l’Inserm, il se montre beaucoup plus réservé. Les résultats de deux études sur la diminution de la charge virale se sont révélés décevants. « Les effets positifs sont surtout décrits dans les communiqués de presse, rapporte cet expert en essais cliniques. Cette communication sur l’arrivée d’un traitement est un peu précipitée. »

Les variants vont remplacer la souche historique

Selon les projections du professeur Amouyel de Lille, si la courbe poursuit son ascension, au 20 mars, la France pourrait enregistrer quotidiennement plus de 50.000 nouveaux cas, seuil de déclenchement du deuxième confinement. En cause entre autres, la propagation des variants, notamment du britannique, déjà majoritaire sur le territoire. A cette même date, les variants auront d’ailleurs quasiment remplacé la souche historique. « Même à 20.000 contaminations par jour, c’était beaucoup en chiffre absolu sachant qu’à la mi-décembre l’objectif était de retomber à 5000 cas, rappelle Philippe Amouyel. Ce laps de temps permet au virus de se multiplier et d’offrir plus de chances de générer des variants. »

Un point commun ; la forte présence du variant britannique, estimé entre 30 et 70 % plus contagieux, et qui circule dans tous les pays. « L’arrivée des nouveaux variants plus transmissibles, le rôle possible de la pollution atmosphérique par les particules fines et celui de l’hiver peuvent avoir concouru au déclenchement d’une lame de fond qui semble prendre son origine dans la partie centrale de l’Europe, possiblement en Bulgarie », décrit Antoine Flahault, directeur de l’institut de santé globale de Genève.

« L’Europe centrale est en train de connaître le démarrage d’une troisième vague, caractérisée par des taux de reproduction (NDLR : le nombre de personnes qu’un cas infecté contamine) supérieurs à 1,15, parfois 1,2, depuis plusieurs semaines. La mortalité associée y est élevée, voire à un niveau alarmant comme en République tchèque », commente l’épidémiologiste Antoine Flahault.

Les 75 jours de couvre-feu n’auront donc servi à rien sinon à aggraver la contamination ? Si, mais ces mesures sont insuffisantes face à la percée des variants. « Sans leur diffusion, elles auraient permis de contrôler l’épidémie, on sait désormais qu’elles fonctionnent au moins sur les souches classiques », poursuit Daniel Lévy Bruhl. Pendant plusieurs semaines, l’équilibre, même à niveau élevé, a été maintenu, le virus historique diminuant peu à peu alors que le variant anglais se répandait jusqu’à prendre le pas aujourd’hui.

La progression des variants modifie la stratégie depuis leur survenue, c’est ainsi, le conseil médico-scientifique a encore amélioré le dispositif « tester, alerter, protéger ». Le criblage sur la très grande majorité des tests PCR positifs permet d’avoir une analyse très fine de leur répartition sur le territoire. La présence des quatre variants déjà identifiés fait qu’on doit atteindre un niveau d’immunité collective plus élevé, à 80 %. Aujourd’hui, entre 15 et 20 % de la population française est immunisée et 10 % est vaccinée. Nous sommes donc dans une période critique de course contre la montre.

Quel est l’horizon prévisionnel ?

« Tout dépend de notre capacité à accroître notre protection par nos comportements collectifs, puis de la progression de la vaccination et des traitements innovants. Dans l’immédiat, la progression des variants, plus rapide que celle de la souche classique, exige une vigilance accrue et renforce la nécessité d’accompagner les Français sur l’évolution de la situation dans les prochains mois. Le virus va continuer à circuler. Il faut donc mieux vivre avec lui et libérer petit à petit des activités indispensables au bien-être en société. On aura un desserrement progressif des contraintes à mesure que la circulation se réduira. Mais il faut aussi rester humble, le virus nous a démontré sa capacité à nous surprendre, tandis que l’on redoute le confinement ».

Ainsi parle un membre du conseil scientifique. De belle paroles rassurantes !

Le confinement casse l’épidémie quand elle devient hors de contrôle. C’est la raison pour laquelle nos voisins européens y ont eu recours depuis mi-décembre. C’est l’arme absolue quand la courbe explose, mais c’est une arme très lourde et on comprend bien pourquoi le gouvernement ne souhaite pas y recourir avant que toutes les flèches aient été utilisées et en dernier recours.

Le confinement le week end pourra-t-il endiguer leur diffusion ?

Il n’existe pas de données sur cette mesure testée pour la première fois mais, selon Pascal Crépey, ce n’est pas l’option qui lui paraît la plus pertinente dans la mesure où les infections surviennent principalement lors des moments d’activité, sur le lieu de travail ou à l’école et, de fait, en semaine. « Mais rien ne dit que cette mesure ne va pas provoquer une réaction dans la population qui, face à la menace, va davantage respecter les gestes barrière. » Au moins, ce confinement limitera les brassages de population. « Je pense que c’est efficace », avance le professeur Yazdanpanah. Une interrogation demeure et tous les spécialistes se la posent : « Cette décision sera-t-elle suffisante ? Cela, personne ne le sait».

En attendant et dés lors que Big Pharma et notre clique médicale refusent obsessionnellement les médecines alternatives qui ont fait leur preuve, je conseille le port du masque qui représente la barrière absolue pour bloquer ce diabolique virus et le recours au vaccin, dont j’ai énuméré les qualités et les limites. Aujourd’hui je conseille le vaccin Johnson-Johnson américain, efficace à 92% et qui ne nécessite qu’une injection.

Considérant cet atermoiement et ce « virevoltage » on peut se poser des questions ou plutôt leur en poser.

Pourquoi ne recourt-on pas aux autotests ? au passeport vaccinal ? au séquençage ? aux traitements alternatifs qui ont fait leurs preuves ? Des lois existent pour protéger les prescripteurs courageux qui ont obtenu des résultats exceptionnels mais occultés. En Europe on relève 750.000 morts et en France bientôt 90.000.

Et si toutes les familles de ces disparus mis à l’écart de traitements efficaces, recouraient à la juridiction, ils seraient en droit de le faire !